Lettre circulaire Janvier 1986
Je vous salue tous cordialement dans le saint et précieux Nom de Jésus-Christ. C’est notre privilège commun d’avoir part aux choses qui arrivent maintenant dans le Royaume de Dieu. Dans Son Royaume s’accomplit Sa volonté, car Il la révèle toujours au bon moment à Son peuple. Il accomplit ce qu’Il s’est proposé de faire, ce qu’il a promis dans Sa Parole. En fait le Nouveau Testament a commencé par l’accomplissement et la réalisation des prophéties bibliques C’est de la même manière qu’arrivera l’achèvement final du plan de salut divin pour l’humanité.
Les promesses de Dieu et leur accomplissement s’étirent tout au travers des Ecritures comme un fil rouge. La foi ancrée en elles est une révélation vivante. L’exemple le plus connu est celui d’Abraham qui crut les promesses de Dieu et les vit arriver. Isaac n’était pas une doctrine, il n’était pas une interprétation ni une explication; il était littéralement le produit de la promesse. La même chose se rapporte à tous ceux qui ont été convertis non selon la volonté d’un homme, mais qui au contraire ont expérimenté leur nouvelle nais- sance venant de Dieu par la Semence de Sa Parole qui demeure éternellement.
Paul écrit dans Galates 4.28: “Pour vous, frères, comme Isaac, vous êtes enfants de la promesse”. Isaac était un fils promis, Jean-Baptiste était un prophète promis, Jésus était le Libérateur promis et ainsi de suite. Aujourd’hui la chose essentielle est que tout véritable enfant de Dieu soit pénétré de la communion vivante et personnelle avec Dieu, qui l’amène à demander quelle est Sa volonté et quelles sont Ses voies et qui en même temps le porte à être tout prêt à faire Sa volonté. Abraham est pour nous un grand exemple pour arriver au lieu que le Seigneur voulait lui montrer. Personne ne pouvait le retenir. Ainsi aujourd’hui la semence spirituelle d’Abraham se conformera à l’appel de Dieu. Abraham gardait devant se yeux le but, le pays de la promesse. Nous aussi avons placé ce but devant nos yeux, c’est-à-dire l’accomplissement des promesses concernant notre temps.
Nous lisons ceci dans Galates 3.29: “Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse”. Nous n’avons pas à prendre garde aux suppositions. Christ doit être en nous, et nous devons être en Lui. Cela aussi ne doit pas être une simple doctrine. Il faut que s’accomplisse ce qui est écrit dans 1 Jean 4.13: “Nous connaissons que nous demeurons en lui, et qu’il demeure en nous, en ce qu’il nous a donné de Son Esprit”. La prétention d’être en Christ ne sert en somme à rien si en fait il n’en est pas ainsi. Ou bien nous le sommes, ou bien nous ne le sommes pas. Nous devons tous prendre au sérieux cette déclaration du Seigneur: “Si vous demeurez dans ma Parole, vous êtes vraiment mes disciples…” (Jean 8.31)
La foi en la promesse nous donne droit à l’héritage. En rapport avec l’héritage il est dit dans Galates 3.18: “… c’est par la promesse que Dieu a fait à Abraham ce don de sa grâce”. Nous lisons dans Ephésiens 2.8: “Car c’est par grâce que vous êtes sauvés”.
Il s’agit toujours de l’action réciproque des promesses et de leur accomplissement. Seul celui en qui Christ se trouve peut également être en Lui. Seul celui en qui se trouve la Parole promise peut se trouver en la Parole promise. Ce n’est que lorsque l’amour de Dieu est réellement versé dans nos coeurs que cet amour sans limite peut couler à grands flots au travers de nous. Seul celui qui a réellement reçu le Saint-Esprit peut porter les fruits de l’Esprit. Un arbre n’est pas jugé à son apparence extérieure, mais il sera au contraire reconnu à ses fruits.
Dans Galates 4 il est question de l’établissement du croyant dans sa position de fils. Il est écrit au verset 6: “Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans nos coeurs l’Esprit de son Fils… et si tu es fils, tu es aussi héritier par la grâce de Dieu”. Le Royaume de Dieu ne consiste pas en théorie et en philosophie, et pas davantage en théologie, mais il est une réalité divine. Si nous sommes dans le Royaume de Dieu, alors le Royaume de Dieu est en nous.
Afin que nous sachions ce que Dieu va faire maintenant, à la fin, nous devons considérer quelle a été Sa façon de gouverner dès le commencement. Tout ce qui vient de Lui est parfait, et conduit de nouveau à Lui. Nos relations avec Dieu se font au travers de Sa Parole et de Son Esprit. Comme nous l’avons déjà mentionné, le Nouveau Testament a commencé par les actes de Dieu conformes aux promesses qui avaient été données. Jusque là le Seigneur avait parlé par Ses serviteurs les prophètes, qui avaient annoncé Ses desseins. Avec le commencement du Nouveau Testament s’accomplirent les promesses les unes après les autres. Aussi certainement que par Jean-Baptiste les déclarations prophétiques d’Esaïe 40.3 et de Malachie 3.1 sont devenues réalité, tout aussi certainement le Royaume de Dieu commença dès ce moment à se frayer un chemin.
Jean-Baptiste ne prêcha pas seulement le Royaume de Dieu, car il était en même temps une partie intégrante de ce Royaume. C’est de lui que le Seigneur dit: “La loi et les prophètes ont subsisté jusqu’à Jean; depuis lors, le royaume de Dieu est annoncé, et chacun use de violence pour y entrer” (Luc 16.16). On accepte généralement, et cela en se référant précisément à ce verset, que l’Ancien Testament serait devenu caduc. Ce n’est cependant pas ce qui est exprimé par ce passage. Ce passage de l’Ecriture doit seulement servir à mettre devant nos yeux que dans la Nouvelle Alliance tout ce qui avait été promis dans l’Ancienne avait été accompli, car il est écrit au verset suivant: “Il est plus facile que le ciel et la terre passent, qu’il ne l’est qu’un seul trait de lettre de la loi vienne à tomber”. Il semble que la plupart ne lisent plus ce verset; et on ne prêche pas davantage sur ce sujet. Mais maintenant il s’agit précisément d’établir un plein équilibre dans la proclamation de la Parole où l’on doit tenir compte de chaque mot.
Le ministère de Jean-Baptiste n’avait pas besoin d’être interprété, mais il devait être rangé conformément à l’Ecriture. Jean n’était ni une doctrine ni une connaissance ni une interprétation. Il était la réalisation de la Parole promise pour cette heure. Ce n’est que là où Dieu agit que se trouve le Royaume de Dieu. Vu de l’extérieur Jean-Baptiste prêchait dans le désert de Judée et préparait un chemin au Seigneur. Du point de vue spirituel dès ce moment- là le Royaume de Dieu se frayait un chemin avec puissance. Cela n’arriva ni par la force, ni par la puissance, mais bien par l’Esprit de Dieu qui reposait sur ce prophète lequel avait la Parole promise pour cette heure. Cela touche le point vital de toute révélation dans le Royaume de Dieu. Un peuple bien disposé était préparé pour le Seigneur (Luc 1.17).
Ce qui était resté sous forme de promesse écrite pendant des siècles était maintenant transformé et devenait une réalité vivante. Nous devons savoir que dans le Royaume de Dieu nous avons affaire à l’accomplissement des desseins déterminés par Dieu avant la fondation du monde. De même que toutes les promesses écrites ayant trait à la première venue de Christ se sont accomplies littéralement, ainsi maintenant il doit en être de même avant Son retour. Il ne s’agit de rien d’autre en ce temps que de l’accomplissement en nous des promesses de la Parole prophétique que Dieu nous avait réservées. Dieu a préparé les choses de cette manière afin que tout puisse être contrôlé et exécuté. Même la succession des événements est ordonnée clairement.
Lisez, je vous prie, ce que dit frère Branham dans la prédication Rendre un service à Dieu en dehors de Sa volonté. Sous le chiffre 187 [en anglais] frère Branham donne au Nom de Jésus-Christ un avertissement énergique: «N’ajoutez pas une seule chose. N’y mettez pas votre propre idée…». Au chiffre 189 il dit encore: «Ne prenez pas quelque nouvelle chose. Elles volent de partout, et il y en a encore bien davantage qui vont venir. Mais ne recevez pas ces nouvelles choses». Qui donc a pris à coeur cet avertissement? Combien de “nouveautés” n’ont-elles pas été débitées! Si l’une ne “marche” plus, voilà qu’arrive de nouveau quelque chose d’autre. Cependant celui qui est de Dieu persévère avec patience jusqu’à l’accomplissement et la réalisation des promesses de Dieu. Dieu tient ce qu’Il promet. Celui qui Le croit ne sera pas déçu et ne manquera pas le but.
Chacun de ceux qui se trouvent réellement dans le Royaume de Dieu gardera l’orientation spirituelle, même lorsque tout est bouleversé. Nous ne regardons pas aux choses visibles, ni aux circonstances qui les accompagnent, mais nous portons en nous les Paroles de la pro- messe et nous les verrons s’accomplir. Quelquefois des circonstances font partie du grand programme de Dieu, lesquelles ne s’accordent pas du tout à notre conception de la chose. Qu’est-ce qu’ont bien pu ressentir les personnes qui avaient cru le message de Jean-Baptiste, qui l’aimaient, qui s’étaient fait baptiser par lui, lorsqu’ils le virent être jeté en prison et même décapité? Ce fut une épreuve difficile pour eux, cependant la véritable foi est éprouvée et confirmée précisément lors d’une situation de crise incompréhensible pour nous. Jusqu’à présent, le Royaume de Dieu a surmonté toutes les tempêtes, et nous aussi y survivrons, car il s’agit d’un Royaume éternel.
Notre Seigneur Jésus-Christ était le Messie promis; Il était la Parole devenue chair. En Lui s’accomplirent toutes les prophéties, également celles qui se rapportaient à Ses souffrances et à Sa mort. De même qu’en tant que Rédempteur Il dut supporter la trahison, la honte et la crucifixion, après avoir vaincu la mort et être ressuscité victorieusement, ceux qu’Il a rachetés supporteront également toutes choses par Celui qui a triomphé. A plusieurs reprises frère Branham dit: «La Parole de l’heure doit être crucifiée». Cela ne pouvait pas arriver aussi longtemps que celle-ci n’était qu’une lettre écrite, mais seulement lorsque des personnes sont là, en qui cette Parole peut devenir réalité. Le grain de blé, comme toutes les autres semences, doit mourir avant qu’une résurrection suive et qu’une nouvelle vie puisse en sortir. Ainsi en est-il dans les choses spirituelles par l’action de la force de Dieu. La Semence divine passe par le dépérissement et la mort, mais Elle ne reste pas dans la mort, car le Germe de vie se fraie un chemin et Dieu Lui-même prend soin de sa croissance et de son développement.
Le Royaume de Dieu n’est pas ce que nous désignons sous ce terme, mais il est au contraire un Royaume réel de Dieu ici sur la terre avec tout ce qui en fait partie. Celui qui se trouve dans ce Royaume ne planifie pas son propre programme, mais au contraire il se laisse insérer dans le programme que Dieu a fixé dans Sa Parole et qui subsiste. Tout son propre vouloir, propre manière de faire, cet ensemble d’activités pieuses cessent alors. Nous devons expérimenter premièrement quelle est la volonté de Dieu par la Parole de Dieu, et ensuite nous devons être prêts à l’accomplir. Nous reconnaissons aussi par cette même Parole que le Seigneur Dieu, lorsqu’il s’agissait d’événements de première importance pour l’histoire du salut, a toujours élu quelqu’un qu’Il a établi comme prophète pour le peuple, ou pour les peu- ples (Jér. 1.5; Amos 3.7).
La charge que Paul avait reçue était importante pour l’histoire du salut. La promesse faite à Christ, et qui était écrite au singulier, il osa la mettre au pluriel, l’attribuant aux ministères que Dieu avait établis dans l’Eglise. Dans Actes 13.47 il dit ceci: “Car ainsi nous l’a ordonné le Seigneur: Je t’ai établi pour être la lumière des nations, pour porter le salut jusqu’aux extrémités de la terre”. Si nous comparons cette Parole avec celle d’Esaïe 49.6 nous voyons que là elle se rapporte au Messie. “Je t’établis pour être la lumière des nations, pour porter mon salut jusqu’aux extrémités de la terre”. C’est au travers de l’Eglise que le Seigneur a poursuivi Son ministère (service), car le Royaume de Dieu et l’enseignement de Jésus-Christ doivent continuer jusqu’à la fin.