Lettre circulaire Décembre 1998
Je vous salue tous cordialement, de partout, dans le précieux Nom de notre Seigneur Jésus-Christ, avec les paroles de Jean 18-20:
“Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui serait sien; mais parce que vous n’êtes pas du monde, mais que moi je vous ai choisi du monde, à cause de cela le monde vous hait. Souvenez-vous de la parole que moi je vous ai dite l’esclave n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre”.
Les rachetés ne conviennent pas à ce monde; ils s’y trouvent comme un corps étranger. Ils suivent le même chemin que le Rédempteur et se trouvent incompris comme Lui, comme cela se trouve déjà écrit dans le Psaume 69:5: “Ils m’ont haï sans cause” (Jean 15:25). Pour nous qui annonçons le salut, nous échoit en partage le même sort qui a frappé Celui qui l’a apporté. Il n’y a absolument aucune raison de haïr un croyant. La seule raison qui conduit certains à le faire se trouve dans Jean 17:14: “Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde”. Il fut haï parce qu’Il était la Parole, et nous serons haïs parce que nous L’avons reçue et que nous la prêchons.
C’est uniquement à cause de la Parole que les croyants sont haïs par le monde religieux. Comme effet, la Parole sépare toujours la lumière des ténèbres; elle exige de sortir du monde et de s’en séparer. Parmi ceux qui croient la Parole promise il ne peut y avoir de haine, parce qu’en tant que fils et filles de Dieu les élus portent la vie et la nature de Christ. Celui qui a de la haine pour un frère montre par cela que le diable s’est infiltré en lui et l’a inspiré. Paul décrit deux sortes de croyants: “Mais, comme alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l’Esprit, il en est de même maintenant” (Gal. 4:29).
Les disciples étaient comme Isaac issus de la Parole promise. Par contre, les scribes – qui étaient à leur façon très croyants – qui soutenaient leur doctrine, étaient plein de haine et de jalousie, à la manière de Caïn. C’est pourquoi le Seigneur s’adresse à eux comme Il le fit, leur disant avec justesse: “Race de vipères, comment, étant méchants, pouvez-vous dire de bonnes choses? Car de l’abondance du coeur la bouche parle” (Mat. 12:34). Une personne révèle par ses paroles ce qui est dans son coeur. Notre vie et nos actions confirment de quelle espèce nous sommes.
Notre Seigneur dit: “Je vous donne un commandement nouveau, que vous vous aimiez l’un l’autre; comme je vous ai aimés, que vous aussi vous vous aimiez les uns les autres. A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour entre vous” (Jean 13:34,35). De qui sont donc disciples ceux qui sont plein de haine? Ainsi, il n’y a pas seulement les dix commandements principaux de l’Ancien Testament, il y en a davantage dans le Nouveau Testament. Frère Branham appelle le commandement de l’amour, le “onzième commandement”, dans lequel tous les autres sont accomplis. Conformément à Romains 13:8, l’amour pour le prochain est même l’accomplissement de toute la loi. Le commandement de l’amour est double: premièrement, que nous aimions le Seigneur notre Dieu de tout notre coeur, de toute notre âme et de toute notre pensée – en tant que premier et plus grand de tous les commandements; deuxièmement, que nous aimions notre prochain comme nous-mêmes. Dans ces deux commandements se trouve toute la loi et les prophètes (Mat. 22:36-40).
Sur aucun thème il n’a autant été prêché, parlé et écrit que sur celui de l’amour. Cependant, aujourd’hui, en beaucoup de croyants l’amour est refroidi, et rien n’est autant à déplorer que le manque d’amour, qui quelques fois se fait connaître comme étant un abîme de haine, il faut l’avoir vécu, sinon on ne peut le croire. Il y a des “croyants” dont la haine ne va pas seulement jusqu’à la mort, mais encore au-delà de la mort et du cimetière. De quelle espèce sont donc de telles personnes? Elles ne peuvent être de nature divine: elles doivent le savoir elles-mêmes. Selon le témoignage des Ecritures Saintes ceux qui sont nés de nouveau ont un nouveau coeur, un nouvel esprit, une nouvelle vie, c’est-à-dire qu’ils ont reçu la vie de Dieu. Là où Jésus habite dans un coeur, Sa nature se fait connaître.
Frère Branham nous a relaté comment il a été transporté “derrière le voile du temps”, dans le paradis. Il entendit là cette parole: «… seul l’amour parfait peut entrer ici!». L’amour – aucune doctrine ou connaissance – est le lien de la perfection. Il s’agit de l’amour de Dieu révélé à la croix de Golgotha. Celui qui a personnellement expérimenté le pardon à la croix et la réconciliation avec Dieu, peut aimer de l’amour divin, lequel ne fait aucun mal au prochain parce qu’il est entièrement bon – c’est-à-dire que c’est Dieu Lui-même. Car Dieu est amour, et celui qui est né de Dieu aime tous les enfants de Dieu (1 Jean 5:1).
Il en arrive de même aux rachetés qu’à Celui qui les a rachetés: Ce n’est pas le monde incrédule qui l’a haï et médité les pires outrages, mais bien ceux qui avaient à la bouche la Parole de Dieu. Jamais un véritable enfant de Dieu n’accuse un autre, mais c’est toujours eux qui sont accusés et calomniés. Jamais un élu ne persécute un autre – c’est lui qui est persécuté (Gal. 3:29). La haine, amenée par l’envie et la jalousie, a commencé avec Caïn, lequel était le produit du mélange. Quelqu’un a dit une fois: «Il n’y a pas d’Abel qui n’ait comme frère un Caïn». Je devrais plutôt dire: demi-frère. Caïn était un fratricide, et c’est ce que sont tous les faux-frères et croyants “mélangés”. “Si quelqu’un dit: J’aime Dieu, et qu’il haïsse son frère, il est un menteur; car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas? Et nous avons ce commandement de sa part, que celui qui aime Dieu, aime aussi son frère” (1 Jean 4:20,21). De ceux qui sont véritablement Ses frères le Fils de Dieu dit: “Car quiconque fera la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, et ma soeur, et ma mère” (Marc 3:35).
Tous ceux qui parlent “du Message”, peuvent s’éprouver eux-mêmes à la lumière du texte suivant: “Car c’est ici le message que vous avez entendu dès le commencement, savoir que nous nous aimions l’un l’autre, non comme Caïn était du méchant et tua son frère. Et pour quelle raison le tua-t-il? Parce que ses oeuvres étaient mauvaises et que celles de son frère étaient justes” (1 Jean 3:11,12).
Celui qui est de la Semence de Dieu ne peut absolument pas haïr, ne peut pas être l’auteur de graves calomnies – cela ne correspond pas à la nature divine. D’une même source ne peut pas venir le bien et le mal, l’amer et le doux (Jacq. 3:10-12). “L’homme bon, du bon trésor, produit de bonnes choses, et l’homme mauvais, du mauvais trésor, produit de mauvaises choses” (Mat. 12:35). Seul celui qui vient de la semence du méchant, comme il est écrit de Caïn, peut répandre le venin mortel du serpent. Le coeur d’un tel homme n’est pas une mine d’or, mais bien un repaire d’assassins. Les deux semences croissent sur le même champ. “… le champ, c’est le monde; et la bonne semence, ce sont les fils du royaume; et l’ivraie, ce sont les fils du méchant” (Mat. 13:38). Sur les deux semences tombe la même pluie, et le même soleil brille également sur les deux sortes de semence (Mat. 5:45).
Envie, jalousie, haine – sont les marques caractéristiques de ceux qui ne sont pas nés de nouveau. Frère Branham parle si justement des trois “cercles”, âme, esprit, et corps. Il dit qu’un homme peut être baptisé du Saint-Esprit dans la deuxième sphère, c’est-à-dire dans l’esprit, et cependant ne pas du tout être sauvé dans son âme. Nous avions pensé que celui qui exerçait des dons, était déjà à moitié dans le ciel. Les vrais enfants de Dieu, par le baptême du Saint-Esprit, sont transportés entièrement dans le ciel et ils sont scellés. Leur langue est purifiée par le feu divin, afin de publier les grandes oeuvres de Dieu (Act. 2). Mais il s’agit premièrement du salut de l’âme! L’homme était au commencement une âme vivante, et l’âme, qui est l’homme véritable, doit expérimenter le salut et le renouvellement. Seulement une onction ne suffit pas; et c’est de cela que le monde religieux est rempli maintenant comme jamais auparavant.
Christ, le véritable Oint, nous a mis en garde contre les nombreux faux christs, les faux oints du temps de la fin, comme également contre les faux prophètes qui accomplissent des signes et des miracles (Mat. 24:24 et autres). AINSI DIT LE SEIGNEUR: “Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé en ton nom, et n’avons- nous pas chassé des démons en ton nom, et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles en ton nom?” (Mat. 7:22). Extérieurement ils étaient richement bénis par des prophéties, des révélations, et même des signes miraculeux, et cependant les voilà rejetés par le Seigneur et non reconnus de Lui! A cet égard nous ne devrions pas seulement penser à d’autres personnes dans les différentes assemblées, mais bien prendre à coeur cette autre parole qui est écrite: “Mais que chacun s’éprouve soi-même…” (1 Cor. 11:28).
Dans sa prédication sur L’agneau et la colombe, frère Branham oppose la nature de l’agneau à celle d’un loup. Il fait clairement ressortir qu’un agneau ne mord pas, ni ne hurle comme un loup, etc. Les véritables croyants ont la nature d’un agneau, et comme la colombe ils n’ont en tant que véritables baptisés du Saint-Esprit aucun fiel. Il ne peut y avoir dans leur langue aucun venin mortel, comme c’est écrit dans Jacques 3, parce qu’ils ne portent aucune amertume dans leur coeur. Une personne peut cacher beaucoup de choses, mais ce qui se trouve dans le coeur est rendu publique dans la vie par ses paroles et ses actions.
Dans Jean 15 le Seigneur parle encore d’un autre aspect de la chose. Il se présente comme le véritable cep, et les Siens comme les sarments qui portent les fruits. La vie du cep vient s’exprimer dans les sarments, à la vérité en tant que fruits de l’Esprit, qui sont: l’amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance (Gal. 5:22). Il nous exhorte à demeurer dans Son amour, en ce que nous gardions Ses commandements comme Lui-même a gardé les commandements de Son Père. Celui qui demeure en Lui porte des fruits en abondance. “Fructifiez et multipliez et remplissez la terre” (Gen.1.28), est aussi valable pour la création spirituelle. Depuis la fondation de Son Eglise des personnes sont toujours nées de nouveau et dans tous les temps. L’Esprit féconde et produit la vie venant de Dieu. Une Assemblée dans laquelle aucune vie nouvelle, c’est-à-dire aucun enfant de Dieu ne naisse, est une Assemblée stérile. Aussi longtemps que le temps de grâce est en vigueur, il faut que Dieu puisse ajouter des personnes qui deviennent croyantes (Act. 2:47).
Le Seigneur parle de la joie qui doit être rendue parfaite en nous lorsque nous observons Ses commandements. il parle de cela quand Il dit que nous devons nous aimer les uns les autres, comme Il nous a aimés. Puis ensuite vient la puissante déclaration qu’Il fait aux enfants de Dieu obéissants: “Vous êtes mes amis, si vous faites tout ce que moi je vous commande” (Jean 15:14).
Abraham fit ce que Dieu lui avait commandé, et il fut appelé “ami” par Dieu (Esa. 41:8). Ce n’est que par les actions, les oeuvres, la pratique de ce que Dieu nous a commandé, que nous prouvons réellement que nous l’aimons et Le croyons véritablement. Abraham crut Dieu et il reçu le fils promis – c’était la première partie. La seconde partie consiste en ce qu’il a offert en sacrifice ce fils unique bien-aimé. (Gen. 22). Election, promesse, foi et obéissance vont ensemble. “Abraham, notre père, n’a-t-il pas été justifié par des oeuvres, ayant offert son fils Isaac sur l’autel? Tu vois que la foi agissait avec ses oeuvres; et par les oeuvres la foi fut rendue parfaite” (Jacq. 2:21,22). Celui qui ne suit pas ce que le Seigneur lui commande, s’imagine seulement être élu et avoir la foi, c’est un théoricien qui vit dans un monde pieux fantaisiste, parlant toujours de la volonté de Dieu, mais ne la faisant jamais.
C’est au sujet des véritables élus que se rapporte cette parole du Seigneur: “Ce n’est pas vous qui m’avez choisi; mais c’est moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure; afin que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne” (Jean 15:16).
Nous sommes destinés à porter du fruit, les fruits de l’Esprit et de la multiplication. Le fruit est la preuve que nous aimons Dieu. La vie qui est en nous s’exprime par l’amour fraternel, ainsi que par l’amour en général. Cet amour ne se trouve pas dans la tête ni sur les lèvres, mais réellement, par le Saint-Esprit qui manifeste la vie, il a été versé dans nos coeurs (Rom. 5:5). Notre Seigneur a dit clairement: “Vous les reconnaîtrez à leurs fruits” et: “Ainsi tout bon arbre produit de bons fruits” (Mat. 7:16,17). Le Seigneur insiste encore dans Jean 15:17: “Je vous commande ces choses, c’est que vous vous aimiez les uns les autres”.