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Lettre circulaire Janvier 1994

C’est par la parole de Tite 1:1 que je vous salue tous sincèrement dans le précieux Nom de notre Seigneur Jésus-Christ: 

“Paul, esclave de Dieu, et apôtre de Jésus-Christ selon la foi des élus de Dieu et la connaissance de la vérité qui est selon la piété…”. La vie d’un croyant s’accomplit à l’intérieur des limites de la Parole de Dieu et au dedans de l’Eglise de Christ. Les croyants vivant isolés dans la dispersion, appartiennent également à l’ensemble du Corps de Christ en tant que membres du Corps du Seigneur. La révélation personnelle de Dieu en Jésus-Christ est le centre de l’histoire du salut, comme elle est aussi notre lieu de rencontre avec Lui. En Lui seul Dieu S’est incliné vers l’humanité pour lui apporter le salut, par Lui seul nous sommes sauvés, en Lui seul se rencontrent tous ceux qui, par grâce, sont devenus Sa propriété. Il est la Tête à Laquelle chaque membre de Son Corps se soumet. Seule la Parole écrite est une lampe à nos pieds et une lumière sur le chemin que nous foulons en suivant le Seigneur. 

Par la conclusion de Son alliance, Dieu avait soumis le peuple d’Israël à l’obéissance de Sa Parole. La publication de la Parole révélée ne disait rien à toutes les autres nations. Dieu ne leur avait pas parlé; Il ne s’était pas révélé à elles. Elles pouvaient suivre leur propre chemin. Mais Israël, le peuple de Son alliance, est obligatoirement soumis à la Parole de Son alliance. Il ne peut et ne doit suivre aucun chemin qui lui soit propre. 

Dans l’Ancien Testament, la Parole fut tout d’abord gravée sur des tables de pierre, car en effet leurs coeurs étaient de pierre. Dans le Nouveau Testament la Parole est devenue chair, et grâce à la rédemption pleinement accomplie à Golgotha, nos coeurs de pierre ont été transformés en coeurs de chair. C’est ce que signifiait la promesse qui trouva son accomplissement en Christ (Ezé. 11:19,20; 36:26,27; Héb.8.10, et autres). Tous ceux qui sont nés de nouveau ont reçu de Dieu la Vie, et ils reçoivent la Parole écrite qui est vivifiée pour eux par l’Esprit. Les croyants de la Nouvelle Alliance forment l’Eglise, Laquelle a été soumise obligatoirement à la Parole de Dieu. Toutes les autres communautés peuvent aller leur propre chemin, mais le peuple qui appartient au Dieu Vivant ne peut ni ne doit suivre ses propres chemins. 

Comme l’Eglise est composée du rassemblement de divers croyants individuels, Dieu doit obtenir de chacun d’eux personnellement ce qui Lui revient de plein droit. Frère Branham a donné beaucoup de prédications sur divers thèmes, entre autres celle qui a pour titre: L’Eglise et son état. Il est nécessaire que le peuple de la Nouvelle Alliance fasse réellement un inventaire. Le Seigneur est fidèle à Sa Parole, Il parle et agit selon Son conseil et Sa complaisance. 

Lorsque nous regardons aux signes des temps, comme par exemple au pénible processus de paix entre Israël, d’une part, et l’OLP et les pays arabes voisins, d’autre part, ainsi qu’à l’événement de non moindre importance: Israël s’agenouillant devant le Pape pour demander que le Vatican reconnaisse politiquement l’Etat d’Israël, nous remarquons alors qu’il est aujourd’hui grand temps d’entreprendre sérieusement notre préparation. Selon le développement ordonné par Dieu conformément à la Parole prophétique de Dieu, la fin du temps de grâce pour les nations tombe en même temps que le commencement du temps de grâce pour Israël (Act. 15:13-18; Rom. 11:11-27). La conclusion de l’alliance entre l’Etat d’Israël et l’Etat du Vatican (Dan. 9:27), arrive à peu près dans le temps où l’Eglise-Epouse des nations est enlevée. De même que dans toute l’Europe beaucoup de choses ont changé en un temps très court, les choses se passent aussi rapidement au Proche-Orient lors de cette deuxième phase. De même qu’ici la guerre froide a trouvé fin lorsque le désarmement joua le rôle principal dans le processus de paix, apportant la réconciliation entre voisins, ainsi le processus de paix aura du succès directement en ce «point brûlant de l’histoire mondiale», pour que s’accomplisse ce qui est écrit dans la Parole de Dieu: “Quand les hommes diront: Paix et sûreté!…” (1 Thess. 5:3). Ce qui se passe dans la cinquantaine de foyer de guerres et troubles divers ayant cours actuellement dans le monde entier, aucun d’eux n’a de signification, du point de vue de l’histoire, comme en ont les événements du Proche-Orient. Il s’agit maintenant du “temps prophétique de la fin”, conforme à la Bible, qui se développe principalement au niveau politique en Israël et dans l’empire romain nouvellement rétabli, auquel toute l’Europe se rattache, comme aussi Israël. 

Dans ce dernier âge de l’Eglise, le message de la Parole promise et révélée venu à nous dit: “Voici l’époux; sortez à sa rencontre” (Mat. 25:1-13). Cependant, pour être prêts, nos lampes doivent êtres apprêtées, remplies d’huile et allumées. Nos cruches doivent aussi être pleines de l’huile de l’Esprit. En ce qui concerne le symbole de la cruche, nous savons que la cruche d’or, conservée dans le lieu Très-Saint, était remplie de manne (Héb. 9:4). Il ne s’agit donc pas seulement d’avoir de l’huile dans les lampes, mais bien d’avoir aussi la nourriture venant du ciel, la manne – la Parole fraîchement révélée du trône de Dieu – par laquelle nous vivons. Les cruches pleines qu’avaient les vierges sages de Matthieu 25 contenaient les deux: la Parole et l’Esprit. Si ce qui est écrit ici est considéré superficiellement, on peut croire qu’il n’est question que de l’huile typifiant l’Esprit. Toutefois, l’Esprit n’est pas un vent sans consistance, Il agit et révèle la substance divine de la Parole, et c’est ainsi que nos cruches se remplissent spirituellement. “C’est l’Esprit qui vivifie; la chair ne profite de rien: les paroles que moi je vous ait dites sont esprit et sont vie…” (Jean 6:63). Nous recevons grâce sur grâce de Sa plénitude et écoutons ce que l’Esprit dit à l’Eglise au travers de la parole de Dieu. 

Par la grâce de Dieu nous avons reçu une introduction d’une grande profondeur dans toutes les doctrines bibliques, ainsi que dans la partie prophétique de l’histoire du salut. Il est maintenant indispensable de nous occuper, conformément à l’injonction divine, de l’enseignement personnel dans notre propre vie et d’entreprendre notre préparation en vue du glorieux jour de Jésus-Christ. En ce jour-là tous les croyants, formant ensemble l’Eglise, seront présentés devant le Seigneur sans tache ni ride, ni rien de semblable (Eph. 5:27). Lors du retour du Seigneur Jésus on ne nous demandera pas si notre enseignement est parfait, si notre connaissance est sans erreur, si nous avons la pleine révélation du message divin; alors ce qui seul sera valable, c’est ce que Dieu aura pu accomplir au travers de Sa Parole et de Son Esprit en chacun de la troupe des rachetés par Son Sang, personnellement. Alors s’accomplira ce qui est écrit: “Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui aux noces”. La porte était fermée pour celles qui restèrent. Il s’agit donc maintenant de cette parfaite préparation. 

Pour l’instant, l’Eglise de Christ n’est pas encore un seul coeur et une seule âme; le Corps du Seigneur est tellement déchiré, comme jamais auparavant. Frère Branham disait dans une prédication: «Le corps le plus malade que je connaisse est le Corps du Seigneur». Il se référait à la parole de Jérémie 8:22: “N’y a-t-il point de baume en Galaad? N’y a-t-il point là de médecin? Car pourquoi n’a-t-on pas appliqué un appareil de pansement à la fille de mon peuple?”. Que dirait frère Branham aujourd’hui? Ceux qui se réclament de lui se trouvent dans un état pire que celui de tous les autres. Jamais, dans l’histoire de l’Eglise, un tel chaos n’a eu lieu à la suite d’un réveil. Du fait de cette situation qui semble à vues humaines sans espoir, ceux qui se sont proclamés eux-mêmes être des serviteurs de Dieu, qui se réclament du prophète et de ses paroles, se retrouvent sans même avoir reçu un appel divin pour prêcher la Parole de Dieu. Eux-mêmes ont semé la semence de discorde et occasionné les séparations. Mais il s’agit maintenant de distribuer la nourriture spirituelle mise en réserve et de publier tout le conseil de Dieu. La table du Seigneur doit être préparée de la manière juste devant nous. Comme cela a été exprimé dans la parole d’introduction, les serviteurs requis pour combattre en faveur de la vraie foi et de la connaissance de la vérité sont ceux qui s’avèrent être, comme élus, remplis d’une sainte piété. Déjà ici nous sommes sauvés en Dieu par Sa grâce, nous demeurons dans la Parole et prouvons notre foi dans une marche selon la piété. Les élus sont caractérisés dans la pratique par une marche en accord avec la Parole de Dieu et une manière de vivre pieuse. 

Ce n’est que lorsque nous nous regarderons tout à fait sincèrement dans le miroir de la Parole que nous reconnaîtrons notre propre état et constaterons ce qu’il en est réellement de nous. Avant de sceller Son alliance avec le peuple du Nouveau Testament le Seigneur dut lui adresser des paroles d’exhortation; Il nous présenta l’homme naturel dans son ancien état: “Ecoutez-moi, vous tous, et comprenez: Il n’y a rien en dehors de l’homme, qui, entrant au dedans de lui, puisse le souiller; mais les choses qui sortent de lui, ce sont celles qui souillent l’homme. Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende. Et quand il fut entré dans la maison, s’étant retiré de la foule, ses disciples l’interrogèrent touchant cette parabole. Et il leur dit: vous aussi, êtes-vous ainsi sans intelligence? N’entendez vous pas que tout ce qui est de dehors, entrant dans l’homme, ne peut pas le souiller, parce que cela n’entre pas dans son coeur, mais dans son ventre, et s’en va dans le lieu secret, purifiant toutes les viandes? Et il dit: Ce qui sort de l’homme, c’est là ce qui souille l’homme; car du dedans, du coeur des hommes, sortent les mauvaises pensées, les adultères, les fornications, les meurtres, les vols, la cupidité, les méchancetés, la fraude, l’impudicité, l’oeil méchant, les injures, l’orgueil, la folie. Toutes ces mauvaises choses sortent du dedans et souillent l’homme”. 

Dans différentes épîtres, Paul se rapporte à tout ce qui souille l’homme, comme par exemple dans Romains 1:29-32: “… étant remplis de toute injustice, de méchanceté, de cupidité, de malice – pleins d’envie, de meurtres, de querelles, de fraude, de mauvaises moeurs, – délateurs, médisants, haïssables pour Dieu, outrageux, hautains, vantards, inventeurs de mauvaises choses, désobéissants à leurs parents, sans intelligence, ne tenant pas ce qu’ils ont promis, sans affection naturelle, sans miséricorde, et qui, ayant connu la juste sentence de Dieu, que ceux qui commettent de telles choses sont dignes de mort, non seulement les pratiquent, mais encore trouvent leur plaisir en ceux qui les commettent”. 

Dans Galates 5, depuis le verset 19, l’apôtre décrit les deux sphères de l’être humain: celle de la marche dans l’Esprit et celle de la marche selon la chair. La manière d’être d’une sphère résiste à la manière de l’autre et ne peut s’y soumettre. C’est pourquoi l’Ecriture parle d’une lutte entre ces deux manières de vivre et termine en présentant aux croyants l’ancien et le nouvel homme avec toutes les particularités de chacun. 

“Or les oeuvres de la chair sont manifestes, lesquelles sont la fornication, l’impureté, l’impudicité, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les colères, les intrigues, les divisions, les sectes, les envies, les meurtres, les ivrogneries, les orgies, et les choses semblables à celles-là, au sujet desquelles je vous déclare d’avance, comme aussi je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront pas du royaume de Dieu(v. 19-21). 

Immédiatement après nous sont décrits les fruits de l’Esprit: “Mais le fruit de l’Esprit est l’amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance: contre de telles choses, il n’y a pas de loi” (v. 22). Chacun peut se considérer et s’éprouver devant cette description comme s’il se trouvait en face d’un miroir. Personne n’a besoin d’être particulièrement spirituel pour constater laquelle des deux listes le concerne. Nous sommes enclins à classer les oeuvres de la chair selon notre propre représentation, et nous les jugeons plus ou moins graves. Dieu classe chacune des faces de cet être “diabolique humain” dans un seul catalogue commun, et pareillement pour ce qui concerne les facettes de ce qui est “humain-divin”. 

Au commencement de cette liste sont nommées des choses à l’ouïe desquelles bien des croyants secouent la tête avec horreur: La fornication, l’impureté, l’impudicité, l’idolâtrie, la magie. Mais tout le reste de cette “liste noire” sont des choses exactement aussi mauvaises aux yeux de Dieu, c’est-à-dire: les inimitiés, les querelles, les jalousies, les colères, les intrigues, les divisions, les sectes, les envies, les meurtres, les ivrogneries, les orgies. “Mais, maintenant, je vous ai écrit que, si quelqu’un appelé frère est fornicateur, ou avare, ou idolâtre, ou outrageux, ou ivrogne, ou ravisseur, vous n’ayez pas de commerce avec lui, que vous ne mangiez pas même avec un tel homme” (1 Cor. 5:11). 

Celui qui ne se rend pas coupable des choses grossières qui viennent d’être énumérées, mais qui cependant trame de l’inimitié, entame des querelles et des disputes et manifeste de la jalousie, cet homme est tout autant dominé par des puissances démoniaques. Le calomniateur est placé par Dieu au même niveau que le trompeur, l’idolâtre et le voleur, comme aussi que le chicaneur, le colérique et le vulgaire égoïste. L’égoïsme est toujours vulgaire. Il produit la division et les sectes, l’envie éclate; plusieurs perdent le contrôle d’eux-mêmes, se retirent, alors que d’autres tombent dans l’ivrognerie et les orgies, comme l’écrit Paul. Peu importe combien les arguments propres des uns et des autres peuvent sembler clairs, mais celui qui se rend coupable de ces choses apporte la destruction dans le Corps du Seigneur, et lui-même ne verra pas le Royaume de Dieu. 

Les malentendus, la suspicion, la discorde, les bavardages, les médisances, etc., oui, toutes ces choses mauvaises auxquelles on n’oserait même pas penser, se trouvent au milieu des croyants qui prétendent faire partie de l’Eglise-Epouse. Cela n’a pas seulement l’apparence, mais il est malheureusement vrai que le diable poursuit son jeu trompeur avec les croyants comme traître, calomniateur et accusateur; il se comporte absolument comme étant un “diable”, c’est-à-dire quelqu’un qui met tout sens dessus dessous. En plus de cela, les fausses doctrines apparaissent, lesquelles viennent toutes d’une fausse inspiration. C’est ainsi que sur tous les plans l’ennemi est entré dans l’Eglise et est à l’oeuvre pour détruire le peuple de Dieu. La persécution extérieure a toujours rassemblé les croyants, alors que la discorde intérieure les sépare et les paralyse. Lorsqu’ils étaient opprimés ils se rassemblaient pour prier et non pour bavarder autour d’une tasse de café. Aujourd’hui l’Eglise est partagée en divers groupes et partis qui se combattent réciproquement, qui dénient le salut à leurs adversaires, ainsi que leur participation à l’enlèvement. L’incapacité de se réconcilier, qui va de pair avec l’arrogance, se trouve dans un grand nombre d’entre eux. 

En ce qui concerne les divers problèmes intérieurs des communautés, frère Branham dit qu’en fait dans 99% des cas ce sont ceux qui présentent les réclamations qui ont en réalité créé le problème, et ce sont eux qui en portent la responsabilité. Seuls ceux à qui Dieu peut parler se laisseront exhorter et reprendre. Tous les autres repousseront chacune des exhortations venant de Dieu, s’imaginant être dans leur droit, et ils ne remarqueront pas du tout combien les intentions de Dieu sont bonnes à leur égard. “Mais maintenant, renoncez, vous aussi, à toutes ces choses: colère, courroux, malice, injures, paroles honteuses venant de votre bouche. Ne mentez point l’un à l’autre, ayant dépouillé le vieil homme avec ses actions et ayant revêtu le nouvel homme qui est renouvelé en connaissance, selon l’image de celui qui l’a créé” (Col. 3:8-10). L’Ecriture prononcerait-elle exceptionnellement ici des paroles vides de sens? Non et non! Car ce ne sont pas les incrédules qui sont exhortés à s’examiner eux-mêmes, mais bien les croyants. Il est certain que de toute façon l’un ou l’autre soit impliqué par la liste où sont énumérés les artifices que produisent les oeuvres de la chair, au travers desquelles l’ennemi accomplit ses mauvaises actions parmi les croyants. L’apôtre nous exhorte par ces paroles pressantes: “Au reste, mes frères, fortifiez-vous dans le Seigneur et dans la puissance de sa force; revêtez-vous de l’armure complète de Dieu, afin que vous puissiez tenir ferme contre les artifices du diable: car notre lutte n’est pas contre le sang et la chair, mais contre les principautés, contre les autorités, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre la puissance spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes” (Eph. 6:10-12). Le diable ne se présente pas à nous avec des cornes; de cette façon nous le reconnaîtrions tout de suite. Mais ce sont les puissances invisibles des ténèbres qui cherchent à nous influencer et à nous inspirer. Combien souvent viennent au coeur des croyants des pensées dirigées les uns contre les autres. Elles sont rendues si crédibles par ces esprits méchants que l’on accepte que les choses sont ainsi. La vraie foi repose dans le coeur et est enracinée dans des pensées d’amour et de paix. C’est également dans le coeur que prennent naissance les sentiments destructeurs dirigés réciproquement les uns contre les autres et, inspirés par l’ennemi, ils se fixent dans le monde de la pensée. Nous devons résister à chacune de ces pensées qui cherchent à occasionner des dommages à des individus ou à la communauté. 

Chacun peut lire le texte des Ephésiens 6 jusqu’à la fin du chapitre et le méditer dans son coeur. Jamais auparavant l’examen de conscience personnel et scrupuleux n’a été aussi opportun que maintenant. Seul le croyant profondément sincère se soumettra au Seigneur, se laissera convaincre par l’Esprit de se dépouiller du vieil homme avec tous ses attributs, afin de revêtir le nouvel homme “créé selon Dieu, en justice et sainteté de la vérité” (Eph. 4:22-24). Au verset 25 nous sommes exhortés par ces paroles: “C’est pourquoi, ayant dépouillé le mensonge, parlez la vérité chacun à son prochain; car nous sommes membres les uns des autres”. Un membre du Corps ne doit ni mentir, ni tromper un autre membre. Nous ne devons même pas nous mettre en colère. Si toutefois quelqu’un, inconsidérément en arrive là, il ne faut pas laisser le soleil se coucher sans avoir auparavant mis la chose en ordre. Si nous ne faisons pas cela, nous laissons la place au calomniateur. 

La vie de Jésus-Christ, avec toutes ses vertus (2 Pier. 1), ne peut être manifestée qu’en ceux qui ont été engendrés par l’Esprit de Dieu et sont nés de nouveau, qui ont en eux les sentiments se trouvant en Jésus-Christ (Phil. 2:5). C’est par les fruits de l’Esprit que les attributs de Jésus-Christ sont manifestés au travers de nous, c’est-à-dire: “… l’amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance; contre de telles choses, il n’y a pas de loi” (Gal. 5:22,23). 

Le royaume de Dieu ne peut être vu que chez celui en qui les fruits de l’Esprit peuvent croître. Comment, par exemple, des personnes pourraient-elles un jour entrer dans le royaume de Dieu, si maintenant, d’une manière ou d’une autre, elles participent à la destruction du royaume de Dieu? Comment pouvons nous faire partie de l’Eglise de Dieu, si maintenant nous la méprisons et ne désirons pas lui appartenir? L’esprit de cet âge ne s’est pas arrêté a la porte des Eglises; il y est entré. Beaucoup de croyants veulent leur indépendance, ils veulent diriger eux-mêmes leur destinée, ils veulent faire en sorte de “se réaliser” eux-mêmes. Bien que l’on dise de la bouche: «J’appartiens tout entier au Seigneur!» notre manière de vivre rend témoignage de quelque chose de tout différent. Il est visible que beaucoup de personnes se trouvent hors de l’Eglise de Christ, et qu’en ce qui concerne leur vie, leur temps, leur dîme, et en toutes choses, ce sont eux-mêmes qui décident. Comme maintenant ils se sont eux-mêmes rendus indépendants, ainsi resteront-ils dehors également, déçus de ne pas être enlevés avec l’Epouse de Christ. 

Il est indispensable que tous fassent véritablement une expérience avec Dieu par un renouvellement de leur vie, et qu’ils ne se contentent pas seulement de mettre un morceau neuf sur un vieux vêtement tout en demeurant les mêmes à l’intérieur. Il faut que chacun reconnaisse de quelle manière l’ennemi l’emploie pour faire des dégâts au milieu du peuple de Dieu par son moyen. L’adversaire a beaucoup d’expérience et sait se servir d’une manière ou d’une autre de ceux par lesquels il peut tout particulièrement occasionner le plus de dégâts dans l’Eglise. 

Beaucoup de personnes se sont déjà certainement demandé avec sérieux pourquoi leur vie spirituelle était dépourvue de fruits; elles se sont aussi questionnées sur leur propre état. Nous devons certainement nous demander quelles sont les causes de cela, et comment nous pouvons sortir de cette détresse spirituelle, afin d’être en bénédiction pour d’autres personnes. D’où proviennent donc les animosités, les querelles et les jalousies, ces oeuvres de la chair que la Parole place au même rang que la magie, l’idolâtrie et les autres choses? De même que les fruits de l’Esprit font voir à tous les qualités et la nature de notre Rédempteur, ainsi l’ennemi manifeste son désordre par les oeuvres de la chair, et cela malheureusement aussi parmi les croyants qu’il peut tenir sous son influence. 

L’envie et la jalousie ont entraîné après elles le premier meurtre. Caïn vit que Dieu avait accepté favorablement Abel et son sacrifice, et déjà c’en était fait de lui. Tout d’abord l’envie et la jalousie montèrent en lui, puis la haine et le meurtre suivirent automatiquement (1 Jean 3:15). Lorsque Dieu rend témoignage de Lui par un homme, qu’Il le bénit et l’emploie, cet homme n’y est pour rien. Aucun ne peut s’attribuer un mérite, car tout cela lui a été donné d’en haut. Chaque enfant de Dieu n’a que ce que le Seigneur lui donne; cela ne vient pas du tout des mérites d’une personne, mais Dieu prend celui qu’Il veut et Il répartit les dons et les tâches selon Son appréciation. Si du point de vue spirituel ou terrestre quelqu’un a reçu davantage qu’un autre, on doit s’en réjouir. Il y a toujours eu des riches et des pauvres, mais il se trouve aussi des personnes qui sont satisfaites de ce qu’elles ont. Le Seigneur a dit: “Mais cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus” (Mat. 6:33). Paul nous exhorte par ces paroles: “Mais ayant la nourriture et de quoi nous couvrir, nous serons satisfaits” (1 Tim. 6:8). C’est pourquoi il n’y a aucune raison de laisser monter en nous quoi que ce soit qui puisse susciter envie et jalousie. Que ce soit dans les domaines terrestre ou spirituel, cela ne fait aucune différence, car l’ennemi s’évertue à occasionner toutes sortes de malheurs. 

Les talents particuliers ne sont-ils pas dans ce monde admirés et appréciés? La voix des chanteurs et chanteuses, le talent des sportifs, des artistes, des inventeurs, etc., sont tous admirés. Pourquoi donc parmi les croyants les talents sont-ils voués au diable? A cet égard frère Branham a fait une comparaison frappante avec le jeu de football, en disant: «Lorsqu’un équipier possède le ballon, tous ses coéquipiers ne doivent-ils pas le protéger, non pas chercher à lui prendre le ballon?». 

“Mais Dieu a composé le corps en donnant un plus grand honneur à ce qui en manquait, afin qu’il n’y ait point de division dans le corps, mais que les membres aient un égal soin les uns des autres. Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui; si un membre est glorifié, tous les membres se réjouissent avec lui” (1 Cor. 12:24-26). 

Tous les croyants sont sérieusement exhortés à résister à l’ennemi et aux puissances de ruse et de méchanceté qui apportent le malheur et la destruction, – et cela jusqu’au sang (Héb. 12:4), c’est-à-dire même jusqu’à la mort – afin de tenir ferme dans l’unité de l’Esprit. Cela n’est du moins possible que lorsque nous pouvons constater de quelle manière l’ennemi manigance ses attaques. Ce n’est que lorsque nous nous plions véritablement sous la puissante main du Seigneur que le diable s’enfuit loin de nous. 

“Mais il donne une plus grande grâce. C’est pourquoi il dit: Dieu résiste aux orgueilleux, mais il donne la grâce aux humbles. Soumettez vous donc à Dieu. Résistez au diable, et il s’enfuira de vous. Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs, et purifiez vos coeurs, vous qui êtes doubles de coeur. Sentez vos misères, et menez deuil et pleurez. Que votre rire se change en deuil, et votre joie en tristesse. Humiliez-vous devant le Seigneur, et il vous élèvera. Ne parlez pas l’un contre l’autre, frères. Celui qui parle contre son frère ou qui juge son frère, parle contre la loi et juge la loi” (Jacq. 4:6-11). 

L’apôtre Pierre donne cette exhortation: “Soyez sobres, veillez: votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant, rôde autour de vous, cherchant qui il pourra dévorer. Résistez-lui, étant fermes dans la foi, sachant que les mêmes souffrances s’accomplissent dans vos frères qui sont dans le monde” (1 Pier. 5:8,9). 

Celui qui ne peut pas rendre justice à Dieu en toutes choses et se plier de tout coeur sous l’autorité de Sa Parole, continuera d’être utilisé en mal par l’ennemi. Combien de fois l’un n’a-t-il pas jugé l’autre sur la base de son propre point de vue, et ne l’a-t-il pas condamné? Combien de fois un bavardage n’a-t-il pas agi comme un cancer qui ronge tout autour de lui? Combien une personne n’est-elle pas vite jugée d’après ce qu’une autre personne a dit d’elle? Cela ne peut continuer ainsi, car aujourd’hui chacun propage sur chacun ce qu’il veut. En somme, qui pense encore que nous devrons rendre compte de toutes paroles vaines que nous aurons dites? Qui donc est intéressé à ce que soit éprouvé ce qui a été dit sur un autre pour en connaître la part de vérité? 

L’un propage sur un frère ou une soeur ce qui lui vient à l’idée, et plusieurs y ajoutent encore. Qui donc tient à ce que celui sur qui il est parlé soit présent? Une femme colporte des choses sur son mari, et le mari sur sa femme – chacun sur chacun, tout ce qu’il veut. Qui donc alors veut rentrer en lui-même et peut encore accepter d’être châtié par l’Esprit de Dieu? Qui donc croit ne pas être dans son droit? Peu de personnes semblent remarquer les conséquences dévastatrices que provoque tout cela. Combien de temps voulons-nous encore nous satisfaire de l’état de désolation de l’Eglise? Tous ne devraient dire sur un autre que ce qu’ils pourraient dire en présence de la personne concernée et du Seigneur. Le mieux serait de ne parler absolument pas les uns à propos des autres, mais de prier les uns pour les autres et employer notre temps à témoigner de notre merveilleux Seigneur. 

Pour rendre plus crédibles les bavardages calomniateurs, cette remarque est souvent ajoutée: «Celui-ci, ou celle-là, je la connais… Personne n’a besoin de me dire quoi que ce soit…». C’est possible. Il existe des personnes qui n’ont pas reconnu ce qu’elles sont, pas davantage que leur manière de faire destructrice. Comme disent les Saintes Ecritures, elles n’ont elles même pas la paix, et de leur langue enflammée par le feu de la géhenne (Jacq. 3:6) elles apportent la discorde partout où elles vont. Un venin d’aspic est sous leur langue, bien qu’elles parlent en partie de nouvelles et aussi d’anciennes langues; quelquefois même elles parlent un double langage, selon la meilleure manière dont l’ennemi peut les employer en mal pour causer des dégâts aux individus et à la communauté. Parfois elles bénissent de leur langue, d’autres fois elles maudissent; tout dépend de ceux à qui elles s’adressent, si les personnes concernées sont considérées comme ennemies ou comme amies. Combien de temps cela vat-il durer? Quelle solution les Saintes Ecritures nous offrent-elles? 

Par rapport au proche retour de Jésus-Christ la question est plus que justifiée. Quand donc tous les croyants appartenant à l’Eglise-Epouse se soumettront-ils à Dieu et à Sa Parole, afin de se mettre au service du Seigneur et de contribuer au bien-être et à l’édification de l’ensemble de l’Eglise? Nous croyons que l’Eglise-Epouse doit être à la fin comme Elle était au commencement, et que c’est ce qu’Elle sera finalement, c’est à dire un seul coeur et une seule âme. Alors seulement nous expérimenterons ensemble les grandes oeuvres de Dieu. Cependant, auparavant, un profond repentir doit réellement avoir lieu, une repentance du coeur que le Seigneur accordera par Son Esprit et qui viendra sur chacun – non un repentir exigé l’un de l’autre, mais bien une contrition opérée par l’Esprit Saint en chacun personnellement. 

Afin de pouvoir nous servir les uns les autres, nous devons revêtir le vêtement de service: l’humilité. Celui qui veut exhorter l’autre commence par se placer lui-même dans la position de celui qu’il désire exhorter. Avant toutes choses, il retirera la poutre de son propre oeil avant de se disposer à retirer la paille de l’oeil de son frère. 

Un verset du sermon sur la montagne, que l’on appelle en anglais “la règle d’or”, devrait être notre parole directrice: “Toutes les choses donc que vous voulez que les hommes vous fassent, faites-les leur, vous aussi, de même; car c’est la loi et les prophètes” (Mat. 7:12). 

Dans le sermon sur la montagne se trouve cette bénédiction bien connue: “Bienheureux ceux qui sont purs de coeur, car c’est eux qui verront Dieu” (Mat. 5:8). Celui qui est informé de ce que Dieu a fait dans notre génération à travers le ministère particulier de frère Branham, celui-là sait que le Message apporté par lui au temps opportun, celui du “retour au Message Parole”, doit prendre les devants. Jean-Baptiste a été envoyé avant la première venue de Christ pour préparer le chemin du Seigneur. Ce ministère apostolique prophétique a été de nouveau envoyé de nos jours pour rétablir toutes choses (Mat. 17:11). Tous ceux qui véritablement appartiennent à l’Eglise-Epouse doivent accepter et croire la Parole de l’heure, le Message divin, comme l’Ecriture le dit. Ce serait être irresponsable que de continuer à agir de la manière selon laquelle chacun croit pour lui-même et son parti et pense être prêt pour l’enlèvement. La chose étonnante est que c’est ce que pensent même ceux qui ont le visage aussi sombre que Caïn. 

Parmi les personnes croyantes d’aujourd’hui il y en a qui pensent aimer Dieu, et qui en même temps peuvent haïr leur prochain, leur frère ou leur soeur. Ils croient pouvoir parler à Dieu, mais cependant pas au frère ou à la soeur. Malgré leur irréconciliabilité, ils croient même être prêts pour la venue de Christ. Ils sont persuadés d’être unis à Dieu sans être en relation avec leurs frères et soeurs. Dans les Saintes Ecritures nous voyons que les deux choses sont inséparables “… ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, afin que vous aussi vous ayez communion avec nous: or notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ” (1 Jean 1:3). 

En tant qu’enfants de Dieu nous devons comprendre une fois pour toutes que dans chacun des domaines concernant Dieu, nous devons êtres soumis à Sa Parole afin d’être en accord avec Elle. Pour la communauté également l’ordre divin seul est valable, et nous devons nous y laisser introduire. Pour tous ceux qui sont devenus croyants – pour chaque homme, chaque femme, chaque père, chaque mère, chaque enfant – c’est Dieu seul qui est compétent dans l’Eglise. En ce qui concerne le manger et le boire, pour l’observation des jours et choses semblables, chacun doit agir selon sa propre conviction, mais qu’il laisse donc les autres en paix et respecte la décision qu’ils prennent pour leur part (Rom. 14:1-10). Cependant c’est tout différent lorsqu’il s’agit de choses qui sont obligatoires pour tous parce qu’elles ont été établies dans la Parole de Dieu. Ce qui peut être formulé conformément aux commandements et interdictions de la Parole écrite peut seul être jugé conformément à cette Parole écrite. 

En Israël, les anciens assis à la porte de la ville prononçaient le droit en tant que juges et chefs (Deut. 16:18-20). Tout le peuple s’adressait à eux. Dans l’Eglise de Christ les anciens ont également reçu cette tâche. Lorsque le Seigneur Dieu apparut à Son serviteur Moïse, Il lui dit: “Va, et assemble les anciens d’Israël, et dis-leur:…” (Ex. 3:16). C’étaient des hommes qui avaient la confiance des tribus et de tout le peuple. Lorsque Moïse monta sur la montagne pour y rencontrer l’Eternel, il prit avec lui également 70 anciens d’entre le peuple d’Israël: “Et il ne porta point sa main sur les nobles d’entre les fils d’Israël; ils virent Dieu, et ils mangèrent et burent” (Ex. 24:11). Comme d’une part les sacrificateurs devaient s’occuper de la partie spirituelle du service divin, ainsi les lévites avaient également leur tâche dans le Temple. L’assistance envers l’ensemble de l’assemblée reposait sur les anciens; ils rendaient la justice à l’égard des enfants récalcitrants (Deut. 21:18-21), et jugeaient également dans les cas de différends entre époux (Deut. 22:13-21). 

Dans les églises du Nouveau Testament, des anciens ont été également établis (Act. 14:23; 1 Tim. 3; Tite 1; etc.). Paul et Barnabas s’en allèrent avec une délégation pour rencontrer les apôtres et anciens de Jérusalem à cause d’un point de controverse (Act. 15). Par leur moyen ils firent porter cet écrit: “Les apôtres et les anciens et les frères, aux frères d’entre les nations qui sont à Antioche et en Syrie et en Cilicie: Salut!” (v. 23). Ce ne sont pas les frères exerçant les cinq ministères de la Parole que Paul fit appeler lorsqu’il s’agissait d’une assemblée locale, mais bien les anciens: “Or il envoya de Milet à Ephèse, et appela auprès de lui les anciens de l’assemblée”. Il les exhorta en leur disant: “Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau au milieu duquel l’Esprit Saint vous a établis surveillants pour paître l’assemblée de Dieu, laquelle il a acquise par le sang de son propre fils” (Act. 20:17,28). 

Les anciens sont aussi appelés surveillants et présidents. Dans l’Apocalypse les 24 anciens nous sont montrés comme représentant l’Ancienne et la Nouvelle alliance. Ce sont les anciens qui sont appelés à faire l’onction d’huile aux malades et à prier avec eux (Jacq. 5:14). Ils ont pour tâche de haute importance de veiller au bien-être de l’Assemblée sous tous les rapports. 

“J’exhorte les anciens qui sont parmi vous, moi qui suis ancien avec eux et témoin des souffrances de Christ, qui aussi ai part à la gloire qui va être révélée: paissez le troupeau de Dieu qui est avec vous…” (1 Pier. 5:1,2). Celui qui a réellement la crainte de Dieu dans son coeur respectera dans leur service les frères établis par Dieu. Celui qui n’a pas de respect envers les décisions de Dieu n’a pas davantage la crainte de Dieu. La crainte de Dieu doit retourner dans l’Eglise, et elle y sera, c’est certain (Act. 5:1-11), car elle est le commencement de toute sagesse divine (Ps. 111:10; Prov. 1:7; Jacq. 3:17). 

Les frères responsables dans les communautés sont qualifiés pour s’occuper des intérêts de tous ceux qui appartiennent à l’Eglise. Paul écrit dans 1 Corinthiens 5:12: “Car qu’ai-je affaire de juger ceux de dehors aussi? Vous, ne jugez-vous pas ceux qui sont de dedans?”. Celui qui se retire de la vie de la communauté parce que la Parole ne peut lui donner raison, rend témoignage qu’il n’accepte pas d’être placé sous l’autorité de la Parole, mais qu’il se considère au contraire comme étant au-dessus de la Parole. Il est juste de se demander si de telles personnes peuvent être des membres du Corps du Seigneur, car pour ceux-là au contraire toute la Parole de Dieu est valable. Quelques personnes revendiquent aussi le droit pour elles seules. Mais en fait les droits d’un croyant n’existent que dans les limites établies par la Parole de Dieu. Celui qui sort de ces limites quitte le fondement biblique et se soustrait à la conduite du Saint Esprit. De cette façon, non seulement certaines personnes arrivent dans le domaine de l’ennemi, mais encore se trouvent sous l’influence directe de mauvais esprits, et elles s’égarent. 

“Frères, quand même un homme s’est laissé surprendre par quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez un tel homme dans un esprit de douceur, prenant garde à toi même, de peur que toi aussi tu ne sois tenté” (Gal. 6:1). 

Que ce soit pour le couple ou pour la famille, ou parmi les frères et soeurs, pour tous la Parole est pleinement suffisante pour qu’au travers d’Elle seule une sentence juste soit prononcée. Aucun croyant ne doit chercher à faire valoir ses droits à l’égard de son frère ou de sa soeur en Christ par la moyen d’un avocat ou devant une cour de justice. Paul a repris les croyants qui faisaient valoir leurs droits devant des juges incrédules, plutôt que d’avoir cherché à le faire auprès des saints (1 Cor. 6). Tous ceux qui cherchent à faire valoir leurs droits devant des juges non-croyants méprisent Dieu et Sa Parole; ils exposent l’Eglise du Seigneur à la moquerie des incrédules et jettent ainsi des perles aux pourceaux. Aucun de ceux qui, en connaissance de cause, c’est-à-dire volontairement, foule aux pieds la Parole de Dieu ne sortira de là impuni. Celui qui a recours à un juge de ce monde rend nul le droit divin, car il a cherché son propre droit par la voie des incrédules. Par exemple, comment dans l’affaire d’un couple, un juge de ce monde peut-il prononcer ce qui est juste, alors qu’il ne connaît luimême aucunement la Parole de Dieu? Il ne sait pas ce qui est écrit dans Matthieu 5:32, ou encore dans Matthieu 19:9, 1 Corinthiens 7:10,11 ou 15, ainsi que dans beaucoup d’autres passages bibliques du Nouveau Testament encore, sans compter tous ceux qui se trouvent dans l’Ancien Testament, d’Exode 20 à Malachie 2:16. 

Tout ce qui arrive aux croyants n’est pas d’ordre privé ou une affaire de famille, car dès que cela aboutit dans le domaine public cela concerne toujours l’Eglise tout entière. C’est pourquoi le droit divin, au travers de la Parole, doit être prononcé sans parti pris et dans l’Eglise. En cas de litige il est toujours nécessaire qu’il y ait un médiateur qui prononce la sentence juste. Le médiateur ne doit cependant appartenir à aucun parti, ni donner droit à une des parties en conflit; il doit au contraire servir d’intermédiaire et chercher à réconcilier ceux qui sont en différend. Notre Rédempteur en est le meilleur exemple. Il fut le Médiateur de la Nouvelle alliance, et en Lui l’humanité partagée en deux fut réconciliée avec Dieu. Celui qui se soustrait aux directives justes de la Parole prononcées au-dedans de l’Eglise et se dresse contre elles, fraye son propre chemin. Nous devons arriver, comme l’enseignait Paul, à ce que des hommes éprouvés dans la foi jugent d’une affaire afin qu’elle soit éclaircie. 

Ce n’est pas toujours avec de mauvaises intentions que deux personnes entrent en conflit. Il peut arriver que chaque partie se réfère à un autre passage biblique et s’y appuie sans prendre en considération le passage biblique de son interlocuteur. C’est ainsi que prennent naissance des accusations qui sont aussi vieilles que le monde. Dans le jardin d’Eden, déjà, lorsque le Seigneur Dieu demanda les raisons de son acte à Adam, celui-ci répondit: “La femme que tu m’as donnée pour être avec moi…”. Et lorsque Dieu s’adressa à la femme, celle-ci Lui dit: “Le serpent m’a séduite…” (Gen. 3:12,13). Par bonheur le Seigneur Dieu n’a maudit ni Adam ni Eve, mais seulement le serpent. 

Aucune affaire ne peut être résolue en accusant les autres de culpabilité ni par des chicanes. Au contraire, le problème ne peut devenir que plus grand. L’accusation de culpabilité ne peut venir que lorsque le pardon et la réconciliation sont repoussés et refusés. Cela ne devrait jamais arriver chez les croyants, car il y a une mise en garde très nette dans le “Notre Père” lorsqu’il est dit: … et remets nous nos dettes, comme nous aussi nous remettons à nos débiteurs; et ne nous induis pas en tentation, mais délivre nous du mal. Car si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi à vous; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes leurs fautes, votre Père ne pardonnera pas non plus vos fautes(Mat. 6:12-15). 

Si quelqu’un pense que ces paroles ne le concernent pas, il se trompe lui-même. Celui qui ne peut pas pardonner “une chose” à son prochain, Dieu ne lui pardonnera alors “aucune chose”. C’est ainsi que nous pouvons lire dans Marc 11:25,26: “Et quand vous ferez votre prière, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez-lui, afin que votre Père aussi, qui est dans les cieux, vous pardonne vos fautes. Mais si vous ne pardonnez pas, votre Père qui est dans les cieux ne pardonnera pas non plus vos fautes”. C’est face à de telles paroles de l’Ecriture que chacun peut se juger soi-même; il n’a pas besoin de consulter une autre personne pour savoir où il en est. Celui qui a réellement pardonné tend à l’autre la main de la réconciliation. Celui qui n’est pas réconcilié avec son frère ne peut pas être réconcilié avec Dieu. Même seulement lorsqu’une personne se met en colère contre son frère, il est soumis au jugement de Dieu. Dans la loi, celui qui l’appelait “raca” (stupide) devait en rendre compte devant le sanhédrin. Et celui qui le qualifiait de “fou” était passible de la géhenne de feu (Mat. 5:21,22). Combien de temps voulons nous encore passer par-dessus ces passages bibliques? En considérant de manière superficielle les trois cas d’insulte mentionnés cidessus, nous pourrions les qualifier de “paroles cavalières”. Mais auprès de Dieu c’est une chose mauvaise car Il connaît les raisons qui animent les coeurs, ainsi que la raison pour laquelle de telles expressions et de tels noms sont lancés à la face de l’autre. Il sonde les coeurs et éprouve les reins. Dans Matthieu 5, où il est fait mention de ces choses que nous pensons être de “peu d’importance”, c’est précisément là qu’il est dit que si nous voulons offrir un sacrifice au Seigneur, nous devons le laisser devant l’autel et venir premièrement nous réconcilier avec la personne concernée. Ce n’est que lorsque le droit et l’ordre divin sont rétablis parmi les individus qu’ils pourront aussi l’être dans l’Eglise. 

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