20 ANS DE TRAVAIL MISSIONNAIRE DANS LE MONDE ENTIER
Je vous salue tous très cordialement dans le précieux Nom de Jésus-Christ par la parole de Philippiens 3:12-15:
“Non que j’aie déjà reçu le prix ou que je sois parvenu à la perfection, mais je poursuis, cherchant à le saisir, vu aussi que j’ai été saisi par le Christ. Frères, pour moi, je ne pense pas moi-même l’avoir saisi, mais je fais une chose: oubliant les choses qui sont derrière et tendant avec effort vers celles qui sont devant, je cours droit au but pour le prix de l’appel céleste de Dieu dans le christ Jésus. Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons ce sentiment, et si en quelque chose vous avez un autre sentiment, cela aussi Dieu vous le révélera…”. Dans ce court passage de l’Ecriture sont exprimées des idées et des vérités d’une grande puissance. Celui qui a été placé par Dieu, au moyen de l’appel divin, parmi ceux qui suivent Christ a un but devant lui. Cependant aucun ne se convaincra lui-même ou ne prétendra tout connaître ou avoir tout expérimenté, mais il cherchera toujours à nouveau de plus grandes bénédictions tout en gardant les yeux fixés sur le but placé devant lui. Les bénédictions ne sont pas une fin en soi, non plus que les expériences, mais ce qui compte est que nous atteignions le but.
Pour ce qui concerne le niveau de connaissance, des différences peuvent apparaître mais le but demeure le même. Paul écrit en considérant ces différences: “… et si en quelque chose vous avez un autre sentiment, cela aussi Dieu vous le révélera” (Phil. 3:15). Le salut et notre bonheur éternels ne dépendent pas d’une doctrine ou d’une connaissance; au contraire ils sont fondés exclusivement sur l’oeuvre de rédemption pleinement accomplie et sur la réconciliation avec Dieu par la mort de Christ à la Croix de Golgotha.
Ce n’est pas en se disputant les uns avec les autres, mais bien seulement en marchant avec Dieu que l’on ira de clarté en clarté et de connaissance en connaissance, “jusqu’à ce que nous parvenions tous à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature de la plénitude du Christ: afin que nous ne soyons plus de petits enfants, ballottés et emportés çà et là par tout vent de doctrine dans la tromperie des hommes, dans leur habileté à user de voies détournées pour égarer” (Eph. 4:13,14). C’est seulement dans la mesure où nous pratiquons la vérité, et que dans l’amour nous croissons en tout point en Lui pour parvenir à l’état d’homme fait, que nous serons arrachés aux courants divers des doctrines qui égarent. Une croissance dans l’Esprit n’est pas possible dans de fausses doctrines, car l’Esprit ne peut agir qu’en rapport avec la Parole et selon la Parole. Derrière chaque fausse doctrine se tiennent de faux esprits.
En général, un homme appelé de Dieu ne doit pas regarder en arrière. L’Ecriture nous donne pour exemple la femme de Lot. L’apôtre Paul aussi attire notre attention sur le fait que nous devons oublier les choses qui sont derrière nous et avancer les yeux fixés sur le but. Nous devons croire qu’au travers de Golgotha Dieu a tiré toutes choses au clair, qu’une parfaite justification a eu lieu, que l’acte dont les ordonnances nous condamnaient a été déchiré et que nos péchés ont été définitivement jetés dans la mer de l’oubli. Il y a bien des choses que Dieu a faites et qui, par cela même, sont dignes d’être mentionnées.
Aussi, spirituellement parlant, personne ne devrait retourner à l’endroit d’où Dieu l’a appelé. Notre modèle en cela est Abraham qui, à l’appel du Seigneur, quitta sa patrie pour aller dans un pays étranger. Bien sûr, la plupart d’entre nous sont au courant de l’histoire d’Abraham. Dieu l’appela et lui fit des promesses qu’Abraham crut et qu’il vit s’accomplir. Dans Hébreux 11:9,10 il est dit de lui: “Par la foi, il demeura dans la terre de la promesse comme dans une terre étrangère, demeurant sous des tentes avec Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse; car il attendait la cité qui a les fondements, de laquelle Dieu est l’architecte et le créateur”. Les vrais croyants sont désignés comme étant la postérité d’Abraham. Ils dressent leur tente sur la terre, tout en sachant bien qu’ils n’y sont que voyageurs et étrangers. Dans le Royaume des Cieux ils prendront part au grand Repas avec Abraham, Isaac et Jacob (Mat. 8:11).
Dans Galates 4:28 Paul dit: “Or vous, frères, comme Isaac, vous êtes enfants de la promesse”. Celui qui est vraiment né de la Semence divine croit et expérimente les promesses que Dieu lui a données.
Cette lettre circulaire constitue une exception car nous y présentons une rétrospective des vingt ans de cette oeuvre et certains points culminants y seront relevés. Cela fait en tout maintenant trente-trois ans que je prêche et que je sers le Seigneur. Déjà en 1953 j’avais pris la parole lors de la conférence internationale de Pentecôte à Kassel, RFA. Je me souviens encore bien m’y être référé alors au passage biblique d’Apocalypse 3:24. A cette époque je ne savais encore rien de frère Branham, de son appel ou de son ministère, cependant j’avais déjà réalisé à ce moment-là que nous nous trouvions maintenant dans l’âge de Laodicée.
Quand je repense à la façon dont l’Esprit m’a guidé, aux nombreuses fois où les passages concordants de la Parole m’ont été directement révélés, je suis alors rempli d’une profonde reconnaissance. Ce n’étaient pas des rêveries ni des imaginations pieuses, mais c’était une introduction fondamentale et concrète dans la Parole, et par cela même dans la volonté de Dieu, et finalement dans tout le conseil du salut de Dieu tel qu’il a été conçu de toute éternité et qui arrive maintenant à son achèvement.
L’amour pour la Parole de Dieu a été éveillé en moi déjà dans la maison de mes parents, où la Bible reposait sur la table et n’en était enlevée qu’aux repas. Aussitôt que l’un des six enfants que nous étions savait lire, il devait lire à haute voix deux versets lors des méditations quotidiennes. Et cela à chacun son tour.
Mon père, qui lui aussi était au service de la Parole, a été pour moi un véritable ami et me fut d’un grand soutien à tout point de vue. Jusqu’au dernier jour de sa vie je lui ai toujours témoigné le respect qui lui était dû. Comme aussi tous ceux qui connaissaient ma mère pourront confirmer qu’elle était une femme ayant pris la place qui était la sienne. Elle n’a jamais élevé la voix, jamais il n’y eut de dispute. Elle avait réellement la nature que toute femme ayant la crainte de Dieu selon les Saintes Ecritures devrait avoir.
Pour autant que je sache, je n’ai jamais manqué au quatrième commandement qui dit: “Honore ton père et ta mère”. Je ne me souviens pas une seule fois avoir traité mon père ou ma mère d’une façon inconvenante. Pour moi ce qu’ils disaient avait valeur de commandement. Ce fut assurément le Seigneur qui me l’a mis à coeur et qui m’a fait la grâce de le pratiquer. De moi-même je n’en aurais pas été capable.