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AU COMMENCEMENT ETAIT LA PAROLE PAS L’INTERPRETATION ACCUSATION — AVERTISSEMENT — CLARIFICATION

Sans passer par l’introduction habituelle, venons-en directement au fait. Pour toute critique et jurisprudence concernant les affaires bibliques — doctrines ou pratiques — qui sont l’objet d’une discussion, Dieu a déjà décidé et montré par Sa Parole ce qui est valable. C’est pourquoi dans cet exposé nous n’emploierons que la Parole de Dieu, éternelle et incorruptible telle qu’Elle se trouve dans la Bible. C’est Elle qui sera aussi employée au «dernier jour», lors du «jugement final» et de la jurisprudence finale. Maintenant, comme lors d’une instruction, une accusation doit être élevée devant la justice de Dieu, un avertissement doit être donné afin qu’une clarification soit possible.

L’accusation est la suivante: tromperie religieuse continuelle. Comme nous le verrons, tout en se réclamant de Dieu et de la religion, l’humanité est encore et toujours conduite dans le mensonge et la tromperie. S’il n’y avait rien qu’une chance de pouvoir changer après la mort notre destinée éternelle, personne ne se donnerait la peine d’élever cette accusation. Cependant il est écrit “Et comme il est réservé aux hommes de mourir une fois, — et après cela le jugement…” (Héb. 9.27).

L’accusation n’est pas dirigée contre un inconnu, mais en premier lieu contre l’ensemble du clergé sur toute la terre. Du point de vue humain on pourrait invoquer des circonstances atténuantes, parce que nous sommes véritablement tous nés trompés, nés dans des traditions héritées. Mais du point de vue de Dieu il n’y a aucune excuse, parce qu’Il nous a laissé la Bible comme seule norme valable. C’est ainsi que le Seigneur Jésus dit: “Moi, je suis venu dans le monde, la lumière, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres.Et si quelqu’un entend mes paroles et ne les garde pas, moi, je ne le juge pas; car je ne suis pas venu afin de juger le monde, mais afin de sauver le monde. Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles, a qui le juge; la parole que j’ai dite, celle-là le jugera au dernier jour (Jean 12.46-48).

Tous étudient les Saintes Ecritures, mais à cause de leur manière personnelle de voir, ils parviennent à des résultats tout à fait différents. Faire des recherches et étudier ne suffit pas, et c’est ce que fait l’ensemble du clergé. Cela doit commencer par une expérience personnelle de salut et en suivant premièrement Jésus-Christ. Il est véritablement le point central de toute la révélation de Dieu et en Lui se trouvent cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance (Col. 2.2-3). C’est pourquoi il est écrit: “Sondez les écritures, car vous, vous estimez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi: — et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie” (Jean 5.39-40).

C’est tout aussi fondamentalement inadmissible d’apporter son propre point de vue sur un thème biblique. Chacun doit se placer sous le jugement de la Parole. Le Juge suprême ne prononcera le jugement, aujourd’hui comme au dernier jour, uniquement qu’en conformité avec Sa Parole. L’apôtre Paul écrit: “…car nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Dieu…” (Rom. 14.10). Dans la deuxième lettre aux Corinthiens il souligne encore une fois: “C’est pourquoi aussi… nous nous appliquons avec ardeur à lui être agréables; car il faut que nous soyons tous manifestés devant le tribunal du Christ…” (2 Cor. 5.9-10). Le jugement final est clairement placé devant nos yeux dans Apocalypse 20, à partir du verset 11.

Il s’agit maintenant que tous ceux qui se réclament de Dieu laissent valoir les doctrines bibliques et les pratiques du temps des apôtresEn effet ces derniers nous les ont laissées comme modèles. Après Sa résurrection, le Seigneur enseigna Ses disciples pendant les quarante jours précédents Son ascension (Luc 24.50-51). C’est seulement après cela, qu’à Ses apôtres élus auxquels Il avait rendu témoignage d’être vivant (Actes 1.1-3), qu’Il commanda de faire de toutes les nations des disciples et de leur enseigner à garder toutes les choses qu’Il leur avait commandées (Mat. 28.20). Cela arriva et s’accomplit encore, au travers de tous les véritables serviteurs de Dieu, depuis la première prédication de Pierre le jour de Pentecôte, et cela sera encore dans la dernière prédication la même doctrine et la même pratique. C’est ainsi que s’accomplit la Parole du prophète Esaïe 54.13: Et tous tes fils seront enseignés de l’Eternel, et la paix de tes fils sera grande. Dans l’Evangile de Jean, le Seigneur se rapporta à cette Parole et dit: “Il est écrit dans les prophètes: «Et ils seront tous enseignés de Dieu». Quiconque a entendu le Père et a appris de Lui, vient à moi (Jean 6.45).

L’accusation sera élevée contre tous ceux qui ont changé la Parole originelle de Dieu telle qu’Elle se trouve dans la Bible; elle s’élèvera contre ceux qui L’ont changée et en ont faussé les doctrines. Maintenant l’humanité doit entendre encore une fois le Message divin prêché clairement et en vérité dans Sa version originale. Il est déplorable que tous les scribes modernes et lettrés des Ecritures, ainsi que tout le monde religieux s’en aillent leur propre chemin; ils parlent du salut, mais ils ne marchent pas sur le chemin du salut tel qu’il était dans le Christianisme primitif.

Au cours de mon ministère de prédicateur, de plus de quarante années, j’ai été conduit dans plus de 130 pays et également dans presque toutes les confessions et églises de cette terre. A cause de cela je peux dire que je suis bien placé pour être au courant de ce qui se passe dans le monde religieux. Partout maintenant l’esprit oecuménique supplante avec force l’esprit de parti religieux, et il conduit doucement dans le “multi-culte-système”, dans la «Communauté Mondiale des Etats», où chacun trouve une place. Ainsi, par exemple, le soi-disant «Credo apostolique», plus précisément «Credo de Nicée–Chalcédoine», est formulé seulement en 325 et 381 après Christ, est devenu plus ou moins le bien commun de la plupart des communautés de foi chrétiennes. Il y est dit entre autre: «Je crois en une seule Eglise sainte, catholique… à la communion des saints…». Une confession de foi en douze points m’a été présentée dans une communauté du Plein Evangile, en Extrême–Orient. Le neuvième point était le passage que nous venons de mentionner. Quelque chose de semblable m’est de nouveau arrivé il y a peu de temps, dans une capitale de l’Amérique centrale, lorsque le président des Eglises pentecôtistes, encore avant même que j’aie enregistré mon nom à l’hôtel, me sollicita à signer tout de suite leur «confession de foi». Ce n’est qu’après avoir signé cela que toutes les portes dans le pays m’auraient été ouvertes pour des conférences. Cependant, déjà à cause du premier paragraphe je n’aurais pu en toute bonne conscience signer. Dieu soit remercié qu’Il changea les sentiments de cet homme, lequel m’ouvrit toutes les portes.

Ces derniers temps, ce qui me trouble profondément lors de mes voyages missionnaires, c’est la pratique très répandue de terminer la prière finale par la formule: «Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit». En plus, ce qui est vraiment déconcertant, c’est que l’on prie ensuite pour la louange du Père, puis pour celle du Fils, et finalement pour celle du Saint-Esprit; chaque fois le même temps y est consacré car, dit-on, «tous les trois» sont dignes du même honneur et de la même adoration. Lorsqu’il est dit: «Maintenant nous voulons saluer la personne du Saint-Esprit avec des applaudissements et Lui souhaiter une bienvenue toute particulière par un: ‹Bonsoir, Saint-Esprit›», c’est vraiment aller trop loin: c’est déjà du blasphème! Quelle valeur, pour de telles personnes, peut bien avoir la manière vraiment apostolique: “Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ” (Eph. 1.3, et autres)? Presque partout également, lors de la prière finale, n’est employée qu’une formule, à savoir: “La grâce du Seigneur Jésus-Christ, et l’amour de Dieu, et la communion du Saint-Esprit, soient avec vous tous!”. Celui qui lit les épîtres de Paul constatera qu’il n’a absolument pas pensé à établir une norme ou une forme quelconque, car chacune de ses lettres se termine de façon différente. L’épître aux Romains a même deux salutations finales et elles ne sont absolument pas semblables: “Or, que le Dieu de paix soit avec vous tous! Amen!” (Rom. 15.33). “… au Dieu qui seul est sage, par Jésus-Christ — auquel soit la gloire éternellement! Amen!” (Rom. 16.27). Dans la dernière ligne du dernier livre de la Bible, il est dit: “Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ soit avec tous les saints”.Pourquoi donc quelqu’un devrait-il introduire une formule fixe, et ne pas permettre que le Saint-Esprit puisse conduire librement?

De tels événements, ainsi que maints autres encore, sont les motifs qui m’ont amené à cet exposé qui doit, en même temps, représenter un défi et une mise en garde. Qu’est-ce qui est réellement écrit dans les Saintes Ecritures, et qu’est-ce qui vient à être interprété et compris? Que pratiquaient réellement les apôtres et que peut-il leur être attribué? C’est ce qui doit être demandé et aussi clairement démontré! Qu’est-ce qui est Parole de Dieu, et qu’est-ce qui est interprétation?

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