Lettre circulaire Janvier 1992
Je vous salue de tout coeur dans le précieux Nom de notre Seigneur Jésus-Christ par cette parole du Psaume 139:23,24:
“Sonde-moi, ô Dieu! et connais mon coeur; éprouve-moi, et connais mes pensées. Et regarde s’il y a en moi quelque voie de chagrin, et conduis-moi dans la voie éternelle”. Nous chantons ceci dans un cantique: «Sonde-moi, Jésus, ma Lumière, éclaire le plus secret de moi-même…». C’est Dieu qui nous instruit; nous ne pouvons rien faire de nous mêmes. Comme les brebis, seuls nous ne pouvons trouver notre chemin. C’est pourquoi nous devons suivre fidèlement notre Bon Berger qui a donné Sa Vie pour nous. Aucun de nous ne peut s’aider lui-même, aucun ne peut se convertir lui-même, aucun ne peut se renouveler lui même ni s’accorder la nouvelle naissance, aucun ne peut se sanctifier lui-même, ni aucunement se baptiser de feu et de l’Esprit, aucun ne peut se ressusciter lui-même, accomplir sa transmutation ou son enlèvement. “Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu” (Eph. 2:8). La parfaite délivrance et le plein salut viennent uniquement du Seigneur notre Dieu. Tout, absolument tout, vient de notre Libérateur, Jésus-Christ, et est donné en partage aux rachetés du Seigneur. Du commencement à la fin c’est Dieu qui effectue toutes choses en tous. C’est Lui qui accorde le vouloir et le faire, et ce qu’Il commence, Il le conduit merveilleusement à l’achèvement en vue du glorieux jour du retour de notre Seigneur.
Tout véritable croyant demandera sincèrement à Dieu dans sa prière: «Sonde-moi ô Dieu! et connais mon coeur; éprouve-moi, et connais mes pensées». Celui qui est attaché à Dieu, désire être en plein accord avec Lui, aimerait Lui plaire, jusqu’à ce que Ses voies et Ses pensées, qui sont bien sûr plus élevées que nos voies et nos pensées, trouvent en nous leur réalisation. De même que Dieu S’est révélé mystérieusement en Jésus, le Christ promis, ainsi Christ Se révélera en nous comme l’Espérance de la gloire, et Il vivra Sa Vie dans notre vie même. Lui-même a dit: “Moi en eux, et toi en moi; afin qu’ils soient consommés en un…” (Jean 17:23). C’est l’unité en vue de laquelle Il a intercédé dans Sa prière sarcerdotale, c’està-dire pour la pleine unité des rachetés avec leur Rédempteur.
Quiconque voudrait réellement atteindre le but demandera également dans sa prière: «Et regarde s’il y a en moi quelque voie de chagrin…». Les croyants aussi peuvent s’engager dans une voie qui les conduise dans la tromperie et la désillusion. Beaucoup de personnes sont induites en erreur par des conducteurs spirituels qui n’ont eux-mêmes jamais connu, ni expérimenté, ce qu’est Le Chemin, La Vérité, et La Vie de Dieu. D’autres suivent leurs propres voies sans aucune relation avec une communauté, et dans la certitude qu’elles sont justes aux yeux de Dieu. Si nous considérons le paysage de la foi, nous y voyons tant d’orientations différentes, tant de voies ou de vérités particulières. C’est pourquoi il nous est demandé de nous éprouver constamment nous-même, et ceci doit toujours se faire en rapport avec la Parole. Le Seigneur Lui-même doit être notre Chemin, notre Vérité et notre Vie. C’est alors seulement que nous pourrons dire: «… et conduis-moi dans la voie éternelle». Au travers de l’Evangile éternel nous sera montré le Chemin éternel, véritable et nouveau, qui conduit à la Vie éternelle, et qui nous a été ouvert par l’offrande du sacrifice de Sa Vie dans la chair (Héb. 10:20).
Le peuple d’Israël avait été délivré et appelé à sortir d’Egypte et il se trouvait sur le chemin du pays promis; cependant, à la fin de son voyage de quarante années, Dieu dit de lui: “Ils s’égarent toujours dans leur coeur et ils n’ont point connu mes voies” (Héb. 3:10). Il est donc possible qu’une personne croyante depuis de nombreuses années, qui appartient à une communauté, ou pense suivre le Seigneur, ne comprenne pas malgré cela le chemin que Dieu fait suivre à Son peuple maintenant. Ce n’est que lorsque la Parole de Dieu est réellement devenue une Lumière à nos pieds que nous pouvons marcher sur le chemin qu’Il a préparé.
Le Seigneur dit par le prophète Jérémie: “Ecoutez ma voix, et je serais votre Dieu, et vous serez mon peuple; et marchez dans toute la voie que je vous commande, afin que vous vous trouviez bien” (Jér. 7:23). Il s’agit de suivre tout le chemin, toute la Parole, toute la Vérité, et de faire en sorte que toute notre vie soit en accord avec Dieu et le témoignage d’ensemble des Ecritures. Ce n’est que lorsque prennent fin nos propres voies, notre volonté propre, et de façon générale tout ce qui nous est propre (même si cela a une apparence des plus pieuses et des mieux intentionnées), c’est là seulement que peut commencer le chemin et la vie avec Dieu dans une pleine obéissance. Là où Dieu peut accomplir Son oeuvre, c’est là seulement que l’homme arrive à se reposer de ses propres oeuvres; il entre dans le Repos de Dieu et Lui est agréable. Celui qui a réellement dans son coeur l’ardent désir de faire la volonté de Dieu et de Lui plaire, se trouve en fait déjà dans Sa volonté, même si la perfection reste encore à atteindre. Dieu accomplit toutes choses au temps marqué pour cela, conformément à Son plan de rédemption.
Dans Apocalypse 15 la troupe des vainqueurs de l’Ancien et du Nouveau Testament chantent le cantique de Moïse et de l’Agneau, en disant: “Grandes et merveilleuses sont tes oeuvres Seigneur, Dieu, Tout-puissant! Justes et véritables sont tes voies, ô Roi des nations!” (v. 3). Lorsque cette Ecriture s’accomplira, alors ce que Dieu a entrepris sera également achevé. Le cantique de Moïse peut être lu dans Exode 15:1-19. Le cantique de l’Agneau retentit déjà en partie dans Apocalypse 5:9-13.
Dans le cantique de Moïse, la grande victoire de Dieu sur Ses ennemis est chantée d’une manière toute particulière. Au chapitre 14 de l’Exode Moïse dit au peuple: “Ne craignez point; tenez-vous là, et voyez la délivrance de l’Eternel, qu’il opérera pour vous aujourd’hui car les Egyptiens que vous voyez aujourd’hui, vous ne les verrez plus, à jamais” (v. 13). Nous lisons au verset 24: “Et il arriva, sur la veille du matin que l’Eternel, dans la colonne de feu et de nuée, regarda l’armée des Egyptiens et mit en désordre l’armée des Egyptiens. Et il ôta les roues de leurs chars et fit qu’on les menait difficilement”. Toute cette histoire est certainement bien connue de la plupart des gens. Elle est chantée de façon détaillée dans le cantique de Moïse, au chapitre 15.
Le chemin ouvert par Dieu n’était destiné qu’aux rachetés et non aux impies. Les critiques de la Bible, qui prétendent que ce chemin ouvert par Dieu aurait passé au travers d’une mer de roseaux et aurait été accessible à tous, insinuant par là qu’une intervention miraculeuse de Dieu n’aurait pas eu lieu, doivent consentir à ce que cette question leur soit posée: S’il en était réellement ainsi, comment donc toute l’armée de Pharaon aurait-elle fait pour être engloutie dans la mer? Nous croyons ce qui est écrit, soit, que les eaux formaient à droite et à gauche comme une muraille, et que les Israélites traversèrent la mer à pieds secs, sans que leurs chaussures soient mouillées. Quiconque croit le cantique de Moïse, ainsi que les nombreux autres passages de l’Ancien et du Nouveau Testament qui se réfèrent à cela, se réjouit et glorifie les oeuvres glorieuses de Dieu. Lui qui a créé la mer, peut aussi la partager. Il accomplit ce qu’Il a décidé de faire. Que l’honneur Lui soit rendu pour toute l’éternité. A la fin de ce cantique il est dit: “Chantez à l’Eternel, car il s’est hautement élevé; il a précipité dans la mer le cheval et celui qui le montait” (Ex. 15:21).
Dans le cantique de l’Agneau il est question du peuple de Dieu de la Nouvelle Alliance, de son rachat et de sa délivrance. Dans ce cantique, l’Agneau de Dieu est glorifié parce qu’Il a porté le péché du monde, qu’Il a vaincu toutes les forces de l’ennemi, et que dans Sa grâce Il a donné aux Siens la Vie éternelle. Le cantique nouveau se rapporte au coeur même de l’Evangile: “Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux; car tu as été immolé, et tu as acheté pour Dieu par ton sang, de toute tribu, et langue et peuple et nation; et tu les as faits rois et sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre” (Apoc. 5:9,10). Nous-mêmes chantons ce petit choeur qui dit: «Tu es digne, Tu es digne…». Ces paroles sont certainement bibliques, car en son temps Jean entendit déjà chanter: “Digne est l’Agneau qui a été immolé, de recevoir la puissance, et richesse, et sagesse, et force, et honneur, et gloire, et bénédiction” (v. 12).
Dans le chapitre 15 de l’Apocalypse il nous est montré combien les oeuvres du Dieu Tout puissant sont grandes et merveilleuses, et Ses voies justes et véritables. Celui qui aimerait régner et gouverner avec le Roi des rois et atteindre le but éternel a l’obligation de marcher dans Ses voies. L’Eternel a fait connaître Ses voies à Moïse et Sa manière de faire aux enfants d’Israël. Tous ceux qui ont suivi le chemin que Dieu avait tracé pour le temps de l’Ancien Testament, qui ont cru Dieu et Lui ont été obéissants, mêleront leur voix à ce cantique. Pareillement tous ceux qui dans le temps du Nouveau Testament ont marché dans les voies de Dieu avec foi et obéissance joindront leurs voix au cantique de l’Agneau. Il s’agit dans ce cas de la troupe des vainqueurs qui ont expérimenté la pleine victoire sur tout ce qui est contre Dieu: “… et ceux qui avaient remporté la victoire sur la bête, et sur son image, et sur le nombre de son nom, se tenant debout sur la mer de verre, ayant des harpes de Dieu” (Apoc. 15:2). Il vaut la peine de servir fidèlement le Seigneur, de Le suivre, de Le croire comme dit l’Ecriture, et d’être obéissant à Sa Parole.