Lettre circulaire Mai 1982
C’est de tout coeur que je vous salue tous dans le précieux Nom du Seigneur Jésus-Christ par cette parole d’Actes 22.14,15:
“Le Dieu de nos pères t’a destiné à connaître sa volonté, à voir le Juste et à entendre les paroles de sa bouche: car tu lui serviras de témoin auprès de tous les hommes des choses que tu as vues et entendues”. Cette parole est devenue pour moi d’une très grande importance, car elle décrit de façon laconique un appel divin et lui donne un relief particulier. Tout homme appelé de Dieu ne peut accomplir son service que dans la mesure où il sait ce qu’il a été chargé de faire. La première chose qu’il fera sera de reconnaître la volonté de Dieu. Il n’y a d’apostolat divin que là où un homme a entendu un appel direct venant de la bouche du Seigneur. Si souvent l’on entend parler d’une personne ayant reçu un appel pour la mission ou pour la prédication de la Parole, alors que ce n’est rien d’autre qu’un sentiment. Un appel venant de la bouche du Seigneur est toujours, donné dans un but conforme à l’histoire du salut. Celui qui cherche à faire quelque chose de son propre chef est le plus grand obstacle qu’il puisse y avoir dans le royaume de Dieu.
Il est absolument nécessaire de connaître ceux qui ont été envoyés de Dieu, c’est-à-dire ceux auxquels il a réellement parlé. Ils sont destinés à percevoir Sa volonté afin de la faire connaître et de la transmettre au peuple de Dieu. La marque nous permettant de reconnaître qu’ils sont envoyés nous est donnée dans Jean 3.34: “Car celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu”. Amen!
Cela s’est rapporté premièrement à notre Seigneur, Lequel Se savait envoyé de Dieu et qui accomplit fidèlement Son mandat en accord avec l’histoire du salut. Mais cela concerne également tous les autres qu’il a envoyés car il dit: “La paix soit avec vous! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie” (Jean 20.21). Les envoyés du Seigneur sont des messagers de paix; ils proclament le salut et tout le conseil de Dieu. Ils sont employés dans le royaume de Dieu pour faire connaître la volonté de Dieu issue de la Parole. Jésus dit aussi: “En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui reçoit celui que j’aurai envoyé me reçoit, et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé” (Jean 13.20).
Ceux qui, de façon arbitraire, se déclarent eux-mêmes appelés et désignés pour un ministère ne peuvent se prévaloir de cette déclaration du Seigneur. Celle-ci est valable uniquement pour les hommes qu’il a Lui-même appelés et envoyés. Le peuple de Dieu véritable n’est intéressé à rien d’autre qu’à ce que Dieu veut lui dire par la bouche de Ses messagers. JeanBaptiste était un homme envoyé de Dieu. Il prononçait la Parole de Dieu et annonçait les promesses qui devaient s’accomplir en ce temps-là. Le but de son message était de préparer le chemin du Seigneur qui l’avait appelé, et de Lui présenter Son peuple.
Le texte d’introduction de cette lettre circulaire se rapporte à Paul, un homme qui avait reçu un appel pour une tâche extraordinaire. A cause de cela il pouvait donner à l’église, avec une autorité divine, les dispositions et enseignements indispensables. Il ne parlait pas de luimême, mais il annonçait la Parole de Dieu comme il l’avait reçue du Seigneur. Il écrit: “Si quelqu’un croit être prophète ou inspiré, qu’il reconnaisse que ce que je vous écris est un commandement du Seigneur. Et si quelqu’un l’ignore, qu’il l’ignore” (1 Cor. 14.37,38). Personne n’a le droit d’ajouter la moindre des choses à ce que Dieu déclare au moyen de Ses envoyés. Notre Seigneur a dit: “Ma doctrine n’est pas de moi, mais de celui qui m’a envoyé. Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu, ou si je parle de mon chef”. Comme tout homme de Dieu, Paul était destiné à reconnaître la volonté de Celui qui l’avait appelé.
Aujourd’hui il importe plus que jamais de discerner et de distinguer ce qui vient de Dieu de ce qui ne vient pas de Lui. Tous ceux qui voudraient participer à l’enlèvement ne peuvent pas se permettre dans ces temps d’ultime décision de soutenir, de croire ou de répandre ce qui constitue un mélange spirituel. La Parole de Dieu est la Semence originale; c’est là le modèle original pour ceux qui ont été ramenés à la Parole de Dieu. Dans le passage que nous venons de citer, le Seigneur Jésus ne s’adresse pas à tout un chacun, mais seulement à ceux qui sont de Dieu, car eux seuls seront prêts à accomplir la volonté de Dieu, et c’est pour cela qu’il la leur fait connaître. Le Seigneur nous a aussi fait connaître simultanément ce qui allait arriver à ceux qui marchent et parlent d’eux-mêmes, sans qu’Il les ait appelés et envoyés. Il dit: “Celui qui parle de son propre chef cherche sa propre gloire; mais celui qui cherche la gloire de celui qui l’a envoyé, celui-là est vrai, et il n’y a point d’injustice en lui” (Jean 7.18).
C’est un langage clair. Notre Seigneur est le Véritable, et tous ceux qui sont envoyés par Lui sont pénétrés de Sa vérité. Ils ne cherchent pas leur propre intérêt, mais ils s’appliquent à glorifier Dieu. Ils ne lient pas la publication de la Parole à leur propre intérêt ou à une doctrine, mais ils poursuivent la tâche qui leur a été confiée en toute humilité. Ananias avait parlé à Paul au Nom du Seigneur en disant: “Car tu lui serviras de témoin, auprès de tous les hommes, des choses que tu as vues et entendues” (Act. 22.15). Cette parole nous rappelle ce qui fut dit à Jean sur l’île de Patmos, c’est-à-dire qu’il devait écrire ce qu’il voyait et entendait. Un témoin doit avoir vu et entendu les choses dont il veut rendre témoignage. Les hommes de Dieu voient ce que le Seigneur leur montre, et ils déclarent ce qu’il a déclaré.
Dieu a envoyé Christ, et Il était en Lui. Christ envoie Ses messagers et il est en eux. Toutes les Ecritures qui se rapportaient à notre Seigneur se sont accomplies en Lui et au travers de Lui et tout aussi certainement, à la fin du temps de la grâce, toutes les promesses de la Parole pour ce temps s’accomplissent et s’exécutent dans leur diversité.
Jean-Baptiste était un homme envoyé de Dieu et il rend ce témoignage: “Je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser d’eau, celui-là m’a dit: Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et s’arrêter, c’est celui qui baptise du Saint-Esprit. Et j’ai vu, et j’ai rendu témoignage qu’il est le Fils de Dieu” (Jean 1.33,34). Frère Branham connaissait le jour de son appel et la teneur exacte de la tâche qu’il avait reçue. C’est quelque chose qui fait tout simplement partie d’un mandat divin.
Tous les prophètes reçurent leur appel du Seigneur, et seul celui qui a reçu cet appel reconnaît le dessein de Dieu pour le temps déterminé. Ces hommes pouvaient parler au Nom du Seigneur, et ce qu’ils disaient était la Parole de Dieu.
Frère Branham a insisté plusieurs fois en disant qu’aucun homme n’a le droit de monter sur le podium s’il n’a pas reçu un appel semblable à celui que Moïse avait reçu. Celui qui ne peut se souvenir ni du jour, ni de la teneur exacte de sa vocation, n’en a point reçu du tout. Il a mis la main sur une fonction qui lui est étrangère. C’est pour cette raison qu’existe dans le royaume de Dieu un tel chaos, du fait qu’il y a tant d’incompétents qui agissent en son sein.
La Parole de Dieu est AINSI DIT LE SEIGNEUR; chaque ministère et chaque charge exercés selon la volonté de Dieu sont toujours rattachés aux promesses adéquates qui alors trouvent leur accomplissement et leur réalisation. Du temps de Moïse s’est accompli ce qui avait été promis par Dieu à Abraham, c’est-à-dire la sortie de sa postérité après quatre cents ans de servitude (Gen. 15.12-14).
Du temps de Josué, Dieu accomplit la promesse qu’il avait faite au peuple d’Israël du temps de Moïse, et il les introduisit dans le pays promis. Tout d’abord, une promesse ne consiste qu’en Parole. Cette Parole est crue par ceux au moyen desquels Dieu la fait s’accomplir. Même les plus grandes promesses, c’est-à-dire celles qui se rapportent à Jésus- Christ notre Sauveur, ont tout d’abord été des Paroles. Ensuite seulement la Parole a été faite chair.
Paul s’écrie: “Car, pour ce qui concerne toutes les promesses de Dieu, c’est en lui qu’est le oui (l’assentiment de Dieu); c’est pourquoi encore l’Amen (la réalisation conforme à l’histoire du salut) par lui est prononcé par nous à la gloire de Dieu” (2 Cor. 1.20). Les vrais croyants sont porteurs des promesses divines et expérimentent leur accomplissement. “Pour vous, frères, comme Isaac vous êtes enfants de la promesse”. Les deux fils d’Abraham, Ismaël et Isaac, avaient été engendrés par Abraham l’un comme l’autre. La différence entre eux venait de la promesse faite en faveur d’Isaac. C’est à cela que nous reconnaissons que l’élection et l’appel à sortir de la confusion des dénominations et des credo vient de Dieu et non pas des hommes.
Tous naissent dans ce monde de la même manière. Cependant les élus ont une vocation divine: c’est pour eux que Dieu a fait les promesses; ce sont eux qui, comme Isaac, ont été établis héritiers, car ainsi dit l’Ecriture: “Vous êtes héritiers de Dieu et co-héritiers de Christ”.
La marque d’un véritable croyant consiste en ce que non seulement il a de façon générale foi en Dieu, mais encore en ce qu’il croit ce que dit l’Ecriture et reçoit les promesses qui ont été faites pour un temps déterminé. Ces promesses, auxquelles nous croyons, ce sont elles seules que nous verrons s’accomplir. Au fond, c’est de cela qu’il s’agit pour le message du temps de la fin. Toutes les promesses de Dieu données pour la mise à part et l’achèvement de l’Epouse seront crues par ceux en faveur desquels elles parviendront à s’accomplir.
Par la grâce de Dieu et en vertu du message prophétique, nous avons clairement compris la différence qu’il y a entre l’interprétation de la Parole et l’accomplissement de la Parole. Alors, partout où l’on interprète encore cette Parole, les gens n’ont aucune possibilité d’expérimenter l’accomplissement des promesses divines. Les interprétations sont comparables à une nourriture déjà mâchée servie à table. Ce qui ressort de cela n’est que confusion. Le Seigneur a dit par le prophète Esaïe: “Toutes les tables sont pleines de vomissements, d’ordures” (Esa. 28.8). Il n’y a qu’une table qui soit restée propre et sainte: c’est la table du Seigneur sur laquelle se trouvent les aliments de la plus grande valeur. Le Seigneur nous a préparé Sa table, richement servie et sur laquelle la nourriture la plus pure nous est dispensée sans mélange ni adjonction d’aucune sorte.
Au commencement du dernier Sceau, frère Branham dit ceci: «J’espère, et je crois, que nous ne serons jamais une dénomination, mais seulement une communauté où hommes et femmes, garçons et filles puissent se réunir autour de la table du Seigneur, et avoir communion avec la Parole; nous avons ici toutes choses en commun» (p.2, §2). Juste après avoir dit cela il dit encore: «Rappelez-vous cette vision que j’ai eue l’année dernière où je vis toute cette nourriture emmagasinée ici. C’est l’exacte vérité!» (septième Sceau, page 2, §2 et 3). Il se réfère à cent pour cent à la Parole révélée pour ce temps. Il n’y a personne à qui l’on doive encore interpréter cette révélation divine. Le Seigneur cherche des personnes qui croient de tout leur coeur, car l’homme ne vit pas de pain seulement, mais de toute Parole qui sort de la bouche de Dieu.
Dans Lévitique 21 il est question plusieurs fois du fait que les sacrificateurs avaient été établis dans le ministère pour présenter les aliments à Dieu. Dans le Nouveau Testament pas plus que dans l’Ancien, aucun ne peut faire les choses à son gré ou laisser de côté ce qu’il veut. Il est nécessaire que Dieu établisse Lui-même quelqu’un dans une charge spirituelle, et c’est pour cela qu’il est écrit dans 1 Corinthiens 12.28: “Et Dieu a établi dans l’Eglise...”.
Chacun de ceux que le Seigneur a établis sait pourquoi cela est arrivé et quelle est la tâche qu’il doit prendre en mains et mener à bien. Je ne serais jamais allé dans le monde entier, ni ne me rendrais actuellement de ville en ville pour publier la Parole de Dieu si le Seigneur ne m’avait donné pour tâche précise, à l’aube du 2.4.1962, d’emmagasiner la nourriture et de la distribuer.