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Lettre circulaire

De tout coeur je vous salue tous dans le précieux Nom du Seigneur Jésus-Christ, avec la parole d’Apocalypse 3.21:

Celui qui vaincra,— je lui donnerai de s’asseoir avec moi sur mon trône, comme moi aussi j’ai vaincu et je me suis assis avec mon Père sur son trône”.

Dans chacune des sept lettres aux Eglises la promesse est adressée aux vainqueurs. Qui donc sont-ils ceux auxquels l’honneur sera accordé de s’asseoir avec Lui sur le trône? Le Vainqueur de Golgotha, merveilleusement ressuscité, le promet à tous ceux qui vaincront “comme moi aussi j’ai vaincu”. Lors de l’ouverture du Livre scellé il est dit: “Ne pleure pas: voici, le lion qui est de la tribu de Juda, la racine de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux” (Apoc. 5.5). Il a vaincu toutes choses: la mort, Satan, même tout l’enfer, et Il est ressuscité victorieusement.

Les lettres aux sept Eglises, qui ont un caractère prophétique et symbolisent aussi le caractère du cours de l’histoire du salut, sont publiées au travers de chaque ange de l’Eglise concernée, avec les louanges et les réprimandes faites aux croyants en général. Bien entendu, les promesses sont toujours valables uniquement pour les vainqueurs. Ce sont eux qui écoutent ce que l’Esprit dit aux Eglises et sont ainsi vainqueurs par la Parole sur l’ennemi déjà vaincu, de même que le Seigneur l’a déjà vaincu par la Parole lors de la tentation. Après avoir établi ce point décisif nous pourrions placer le mot «Sélah», comme il est souvent employé dans les psaumes. Ce mot signifie qu’il faut «s’arrêter, se tenir tranquille, s’approfondir dans ce qui vient d’être dit et lu». Il s’agit ici de la plus grande leçon. L’ennemi vient toujours avec ce mot: «Il est écrit!», mais il l’ôte de son contexte et le redonne faussement. La tentation de notre Seigneur consistait en une épreuve directe par la Parole. C’est exactement en cela qu’elle consiste maintenant pour les croyants. Ils doivent démasquer la ruse de l’ennemi et opposer à son: «Il est écrit» le: «Il est aussi écrit» afin de le contraindre par cela à la fuite. Nous devons nous-même devenir comme le Maître. Il était la Parole devenue chair, et à cause de cela c’est avec raison qu’Il a employé la Parole écrite et révélée, et qu’Il a pu de cette manière vaincre l’ennemi. Le diable dut finalement abandonner le combat et se retirer de Sa présence (Mat. chap. 4). Maintenant la Parole révélée doit devenir une réalité vivante et vécue dans l’Eglise. La Parole écrite ne doit pas seulement se trouver dans la bouche, mais devenir au contraire une Parole vécue. C’est seulement ainsi que le diable peut être vaincu d’une manière définitive, afin qu’il se retire de nous.

Nous lisons dans la sixième lettre aux Eglises: “Parce que tu as gardé la parole de ma patience, moi aussi je te garderai de l’heure de l’épreuve qui va venir sur la terre habitée tout entière, pour éprouver ceux qui habitent sur la terre” (Apoc. 3.10). Maintenant, dans la dernière période, celle où toute la plénitude de la Parole a été révélée, c’est aussi l’heure de la tentation. C’est une tentation directe qui vient sur la terre entière, car désormais la Parole, l’Evangile du Royaume, est prêché en témoignage à tous les peuples. Les uns sont conduits par l’Esprit, de passage biblique en passage biblique, les autres sortent les passages bibliques de leur contexte et ne peuvent pas résister à la tentation. Le fait de demeurer dans la Parole conduit à la compréhension de Sa signification et à Son accomplissement, alors que l’action de donner une fausse interprétation à la Parole conduit à la tentation et à la chute.

Après que l’Agneau immolé ait pris le Livre de la main droite de Celui qui était assis sur le trône, le nouveau cantique des quatre êtres vivants et des vingt-quatre anciens retentit au son des harpes: “Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux; car tu as été immolé, et tu as acheté pour Dieu par ton sang, de toute tribu, et langue et peuple, et nation; et tu les as faits rois et sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre” (Apoc. 5.9-10).

C’est la troupe des premier-nés rachetés par le Sang qui, durant les âges de l’Eglise, ont été appelés à sortir par le Message divin et ont été épurés et purifiés. Les véritables rachetés s’en vont dans l’obéissance de la foi droit dans le chemin de l’Agneau, portant leur propre ignominie et la Sienne, en prenant sur eux leur propre croix et la Sienne. Bien qu’étant enfants de Dieu ils sont trouvés dans leur apparence extérieure semblables à tous les humains. En tant que véritable semence d’Abraham, ils tiennent, eux aussi, ferme aux promesses et ne se laissent pas égarer par l’incrédulité. Ils vivent dans la ferme conviction que Dieu est plus que capable d’accomplir ce qu’Il a promis.

La troupe des vainqueurs est vraiment destinée, après le Repas des Noces, à demeurer dans la gloire avec Christ, le Roi, et à exercer la domination ici sur la terre. Cette troupe est aussi appelée dans l’Apocalypse: «le fils mâle». Celui-ci naît de l’ensemble de l’Eglise et gouvernera tous les peuples. Ce sont les croyants qui sont parvenus “… à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature de la plénitude du Christ” (Eph. 4.13). Nous pouvons lire une courte, mais profonde description des vainqueurs dans Apocalypse 12.10-11: “Et j’ouïs une grande voix dans le ciel, disant: Maintenant est venu le salut et la puissance et le royaume de notre Dieu et le pouvoir de son Christ, car l’accusateur de nos frères, qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit, a été précipité; et eux l’ont vaincu à cause du sang de l’Agneau et à cause de la parole de leur témoignage; et ils n’ont pas aimé leur vie, même jusqu’à la mort”. Cette même promesse est faite aux vainqueurs dans Apocalypse 2.26-27: “Et celui qui vaincra, et celui qui gardera mes oeuvres jusqu’à la fin, — je lui donnerai autorité sur les nations; et il les paîtra avec une verge de fer…”.

Nous sommes arrivés à la fin du temps de la grâce; ce fait est très clairement placé devant nos yeux par les signes des temps et l’accomplissement des prophéties bibliques dans tous les domaines. C’est pourquoi nous devons nous attendre à ce que le dragon, au travers de sa puissance dans l’Eglise mondiale, se tienne bientôt devant la femme — l’Eglise. Dès le commencement, l’Eglise du Nouveau Testament a été édifiée sur le fondement des apôtres et des prophètes (Eph. 2.20) et couronnée de la doctrine des douze apôtres (Apoc. 12.1). Maintenant, avant le retour de Christ, avant que n’arrive le grand et terrible jour du Seigneur, Dieu a promis de rétablir toutes choses et de les mettre à leur juste place (Actes 3.19-21). Dans le dernier verset du dernier chapitre de l’Ancien Testament se trouve l’annonce: “Voici, je vous envoie Elie, le prophète…”. Le Seigneur Lui-même a confirmé dans Matthieu 17.11 et Marc 9.12 cette promesse qui devait s’accomplir aujourd’hui. L’Eglise est représentée par une femme, parce que la divine Semence de la Parole a été placée en Elle. De même que la Semence promise, par procréation, a été placée dans le sein de Marie et que le Fils est né, ainsi la Parole de promesse est placée maintenant dans l’Eglise, afin que le fils mâle puisse être manifesté.

De même qu’au commencement l’Eglise se trouvait dans la doctrine des apôtres (Actes 2.42), c’est ainsi que l’apôtre Jean la vit également à la fin, après le plein rétablissement de toutes choses! Et maintenant les choses deviennent sérieuses, très sérieuses: Les vrais enfants de Dieu ne croient pas ce qu’ils veulent; ils croient ce que Dieu a promis, comme le fit le père de notre foi, Abraham (Rom. chap. 4; Gal. chap. 3). C’est pourquoi comme Isaac ils sont aussi appelés “enfants de promesses” (Rom. 9.7-8; Gal. 4.23,28).

Ils croient seulement ce que dit l’Ecriture, et de la manière dont Elle le dit, parce qu’ils ont reconnu que seule la Parole de Dieu est la Semence originelle (Luc 8.11). Elle, qui croît dans les fils du Royaume de Dieu (Mat. 13.37-38), et c’est en Elle que se trouve réellement la Vie de Dieu. Ils ont également compris qu’en chaque interprétation de la Parole faite depuis le jardin d’Eden, se trouve la mort spirituelle. Ils vivent de chaque Parole et La croient telle qu’Elle est écrite. Ils ont en horreur toute interprétation faite de sa propre autorité. C’est aussi la raison pour laquelle ils sont victorieux à cause de la Parole de Dieu, tout comme le Fils de Dieu qui a vaincu. La Parole de Dieu est aussi pour eux l’Epée de l’Esprit qu’ils emploient, par la foi biblique, contre l’ennemi. Ils se revêtent de toute l’armure de Dieu, sont pénétrés de la Vérité et ainsi leurs reins sont ceints. C’est ainsi seulement qu’ils peuvent éteindre toutes les flèches enflammées du méchant (Eph. chap. 6).

Tous les hommes ont une foi quelle qu’elle soit; même le diable croit, et il tremble. (Jacq. 2.19). Le monde entier est plein de croyants. Il y a les croyants Juifs, les croyants Musulmans, les croyants Chrétiens, les croyants Hindous, les croyants Bouddhistes, etc.; oui, le monde religieux entier est croyant à sa façon. Cependant, auprès de Dieu, l’Auteur de la Bible, seule la foi en Lui-même et en ce qu’Il a dit et promis, est valable. Toute autre chose est religion fabriquée par l’homme et n’a absolument aucune valeur devant Lui. Dieu a uniquement pris la responsabilité de ce qu’Il a décidé dans Son plan de salut, tout comme aussi des promesses qui s’y trouvent. “Car autant il y a de promesses de Dieu, en lui est le oui et en lui l’amen, à la gloire de Dieu par nous” (2 Cor. 1.20). La foi biblique valable devant Dieu se trouve toujours ancrée dans les promesses de Dieu, et seul celui qui croit comme le dit l’Ecriture est justifié auprès de Dieu. Seul celui qui prête l’oreille pour écouter ce que l’Esprit dit aux Eglises, peut faire partie de la troupe des vainqueurs, c’est pour lui que la promesse finale est valable: “Celui qui vaincra héritera de ces choses, et je lui serai Dieu, et lui me sera fils” (Apoc. 21.7).

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