'

Ewald Frank

Krefeld le 16 février 1985 à 19 heures 30
(Retransmis le 21 décembre 2024) 

Apocalypse 3 : 20 : VOICI, JE ME TIENS À LA PORTE ET JE FRAPPE. SI QUELQU'UN ENTEND MA VOIX ET OUVRE LA PORTE, J'ENTRERAI CHEZ LUI.

[Introduction]

Nous aimerions lire ensemble une parole de Dieu, et demander ensuite à Dieu de nous bénir. Nous lisons le prophète Ésaïe au chapitre 66. Je voudrais demander que nous nous levions pendant que nous lisons la parole. Ésaïe 66, verset 1.

« Le Seigneur a encore dit : Le ciel est mon trône, et la terre mon marchepied. Quelle maison me bâtirez-vous, et quel sera le lieu de mon repos ? Ma main a créé tout cet univers, et toutes ses choses ont été créées. C'est ce que dit le Seigneur. Je regarde vers celui qui est humble et qui a l'esprit brisé, et qui tremble avec respect à la pensée de ma parole ».

Jusqu'ici la parole de Dieu. Levons-nous ensemble pour adorer.

Dieu fidèle, nous Te remercions à nouveau du fond de nos cœurs pour ce jour de grâce, et pour cette soirée, pour cette heure. Seigneur, nous savons que Tu as créé les cieux, et que tout ce qui est visible et invisible est né de Ta parole toute puissante. Nous T'adorons et louons Ton nom glorieux.

Tu as le pouvoir dans les cieux et sur la terre, Tu as le pouvoir sur les hommes, sur les peuples. Tu es au-dessus de tout, ô Seigneur.  Nous sommes donc Ton peuple, et nous T'adorons. Ici, ce soir, nous Te demandons aussi ensemble Ta bénédiction, Ta puissance, Ton soutien. Nous Te demandons de nous parler par Ta sainte et précieuse parole, ô Seigneur, d’ôter du milieu de nous, de nos cœurs, tout ce qui ne T'est pas agréable. Tu connais en effet nos cœurs, et nous avons lu que Tu regardes ceux qui ont le cœur humble et l'esprit brisé. Seigneur, Tu connais nos cœurs, Tu connais nos pensées. Rien ne T'est caché, Seigneur, mais nous aimerions être bénis à nouveau par Toi ce soir. Et bénis avec nous tout Ton peuple partout et en tous lieux. C'est notre prière commune au nom de Jésus. Amen !

[Frère Frank]

Que le Seigneur soit remercié pour la grâce et le privilège que nous avons d'être à nouveau ici pour adorer et apporter au Seigneur les remerciements qui Lui sont dus. 

Nous sommes tous touchés par le décès du frère Borgowski. Je vois que ses proches sont ici. Nous partageons avec vous la souffrance d'une part, et la joie d'autre part, car nous avons la certitude qu'il est auprès du Seigneur. Ce ne sont pas des paroles pieuses, ce ne sont pas des paroles en l'air, c'est un fait divin : Aucun de ceux qui ont placé leur confiance dans le Seigneur sera confus. Nous nous connaissons depuis de nombreuses années, depuis les temps anciens. Et quand je pense aux frères qui ont servi à Brême après la seconde guerre mondiale, le frère Bergholz au Mittelstedt, et à tous ceux qui ont été, il y en a un parmi eux qui a trouvé son chemin dans la rue, qui a pris sa guitare, et qui a témoigné, qui a chanté et joué pour la gloire du Seigneur. Il n'était peut-être pas souvent ici devant, mais il savait en qui il croyait, et il savait qu'il devait témoigner de ce que Dieu avait fait dans sa vie. Et je crois que la bénédiction est restée.

Nous devons tous partir. Tous les prophètes sont venus, et sont partis. Les plus grands d'entre eux ont été ramenés chez eux dans la gloire. Le jour viendra où nous serons réunis pour toujours, et ce sera le plus beau jour. Un auteur de chansons chante : « Ce fut le plus grand, le plus beau jour que Dieu m'ait jamais donné, lorsque Jésus est venu dans mon obscur existence terrestre ; mais le deuxième plus beau sera sans doute celui où nous verrons face à face notre Seigneur qui nous a aimés en nous appelant à sortir, et que nous pouvons aimer à nouveau ; et cela de face à face ».

La terre est une réalité, le ciel est une réalité. La vie sur terre est une réalité, la vie au ciel est une réalité. Dieu est Dieu, et nous l'avons lu avec le frère : « Les cieux sont mon trône, et la terre l'escabeau de mes pieds ». Dieu remplit l'univers entier.

Ces derniers jours j'ai laissé place à une pensée qui m'a beaucoup touché, et j'ai dit : « Seigneur, cela fait longtemps que les hommes n'ont pas entendu parler de Toi ». Tout le monde peut parler de Dieu d'une manière ou d'une autre, discuter, exprimer des opinions, mais que quelqu'un puisse témoigner que Dieu a parlé, que Dieu S'est révélé, qu'Il a donné Sa parole et S'est fait connaître ; et un désir s'est fait jour en moi : Celui que Dieu puisse encore une fois parler sans équivoque, et faire une offre de grâce à l'humanité. Je me le suis répété plusieurs fois en faisant les cents pas dans ma chambre : « Seigneur, Te tairas-Tu jusqu'à ce que Ton jugement arrive, ou parleras-Tu encore une fois avant ? ». 

Nous savons que Dieu parle de différentes manières, par Sa parole, par Son esprit. Il peut aussi nous parler à travers le départ de notre frère bien-aimé ; Il peut nous rappeler que notre heure arrive aussi. 

L'Esprit de Dieu peut nous convaincre, nous persuader et nous faire voir en grand ce qui s'est passé à Golgotha afin que nous reconnaissions le plan de salut de notre Dieu avec nous, avec nous –et non pas sans nous– avec nous. Et c'est cela qui est important. Il y a suffisamment de gens qui écrivent sur le plan de Dieu et qui prêchent à ce sujet. La question est de savoir si nous sommes nous-mêmes devenus une partie de ce plan divin, une partie de l'Église des premiers-nés, dont les noms sont écrits dans les cieux (Hébreux 12 : 23) ; si nous ne sommes pas seulement des auditeurs ou des spectateurs, mais des participants de ce que Dieu a préparé pour nous. Que le Seigneur m'accorde cela, et à nous tous, par grâce ! Qu'Il nous le fasse tomber comme un cadeau, non seulement sur nous, mais dans le cœur. Quel privilège de pouvoir croire, de croire comme le dit l'Écriture ! 

Et si nous suivons ainsi le cours de l'histoire des communautés religieuses, il y a toujours eu des personnes que Dieu pouvait interpeller, qui étaient prêtes à aller spirituellement de l'avant, qui n'ont pas privilégié l'immobilisme, mais le progrès. Sur le plan terrestre, la plupart ont choisi le progrès. Ils ne sont pas restés à cheval et en voiture comme dans le temps ancien, mais se déplacent en voiture, prennent l'avion. Ils ont choisi le progrès, ils ont suivi le mouvement. Mais, combien n'ont pas suivi le temps et Dieu spirituellement mais ils se sont arrêtés ? Les uns se sont arrêtés lors de la Réforme, les autres après et encore.

Après chaque début, il y a eu un développement, puis un arrêt. Après l'arrêt, le déclin, et la vie spirituelle a été perdue ; et Dieu a toujours recommencé nouvellement. Et nous n'avons pas honte de dire que nous croyons de tout cœur que Dieu poursuit le chemin avec Son Église, avec détermination jusqu'au bout. Et nous croyons que le retour du Seigneur est très proche, et que l'Église doit être et sera rétablie dans son état d'origine, sans aucune réduction.

Et nous pouvons témoigner que notre bien-aimé frère Bokorski, dont nous nous souviendrons longtemps des prières, il était assis à peu près là où vous êtes assis en tant que famille ce soir, toujours ici, à ma gauche ; mais lorsqu'il s'agissait de prier, c'était lui qui était poussé à prier. Et nous nous sommes tous réjouis, et avons prié avec lui. Il peut maintenant voir ce qu'il a cru. Beaucoup nous ont précédés, et bientôt nous serons tous chez nous, à la maison, ensemble ; alors, cela s'accomplira : « Ce que nul homme n'a vu, ce que nulle oreille n'a entendu, Dieu l'a préparé pour ceux qui l'aiment ».

Lorsque nous avons reconnu que Dieu nous a aimés, profondément aimés, comment pouvons-nous faire autrement que de l'aimer à nouveau de tout notre cœur ? Et Il dit : « Celui qui m'aime gardera Ma parole ». Et ainsi, que Dieu nous fasse la grâce que cet amour puisse réellement se manifester en nous et par nous. Aimer avec des paroles, tout le monde peut le faire ! Tout le monde peut servir le Seigneur en paroles ! Mais en actes et en vérité, tout le monde ne peut pas ; et nous sommes assez honnêtes pour dire que nous ne pouvons pas non plus le faire par nous-mêmes ; mais nous pouvons tout aussi bien dire avec Paul : « Je peux tout par celui qui me rend puissant, qui me fortifie ; et c'est Christ ». Livrés à nous-mêmes, nous sommes les plus misérables qui puissent exister ; mais en nous confiant au Seigneur, nous sommes plus que vainqueurs par le Vainqueur de Golgotha. Quel privilège, quelle grâce ! 

Je n'ai pas de paroles particulières à dire ce soir. Je voudrais m'y associer, peut-être lire deux ou trois paroles qui pourraient s'y rapporter. Vous savez que je ne suis habituellement préparé que pour le premier week-end ici, c'est-à-dire que je m'attends à être toujours ici le premier week-end de chaque mois. Maintenant, je suis revenu à l'improviste, et je repars demain après-midi. 

Permettez-moi de lire un peu plus loin dans les Actes des Apôtres, à la suite de la parole qu'Étienne a cité dans son sermon tiré du prophète Ésaïe 66 qui vient de nous être lu. Acte des apôtres 7, à partir du verset 46. Ici, il est question de David. Verset 46 :

« Celui-ci trouva grâce devant Dieu, et demanda comme faveur de trouver une demeure pour le Dieu de Jacob ; mais c'est Salomon qui lui a construit une maison. Mais le Très-Haut n'habite pas dans une construction faite de main d'homme, comme le dit le prophète Ésaïe : Les cieux sont mon trône, et la terre l'escabeau de mes pieds. Quelle maison pourriez-vous me construire, dit le Seigneur, ou quel lieu de repos pour moi ? Ma main n'a-t-elle pas créé tout cet univers ? ».

Et voilà, juste après, Etienne s'est rendu compte que les gens ne comprenaient pas ce que Dieu voulait faire d'eux, [ce que Dieu] avait comme projet avec eux, qu'Il voulait en fait prendre place, habiter dans leur cœur, qu'Il voulait leur faire ainsi grâce, qu'Il voulait les sauver, qu’Il voulait les rendre bienheureux, les bénir, les béatifier. Et c'est justement après cette parole du prophète Ésaïe, qu'il a vu la réaction, et qu'il éclate alors avec cette pensée, au verset 51 :

« Oh ! Vous qui êtes obstinés, incirconcis de cœur et d'oreille ! Vous résistez sans cesse au Saint-Esprit comme vos pères, vous aussi ».

Une parole très sérieuse. Je n'avais pas l'intention de la lire, mais elle fait partie du contexte de la parole qui a été lue en introduction tirée du prophète Ésaïe. Dieu veut habiter, mais Dieu est un Dieu vivant. Comment peut-Il prendre demeure, s'installer dans un bâtiment mort, en tant que Dieu vivant ? Il a besoin de quelque chose de vivant, de quelque chose qui bouge, de quelque chose qu'Il peut ressentir. Il a besoin de personne, Il a besoin de toi et de moi. Il veut faire Sa demeure, habiter dans nos cœurs par la foi.

David voulait construire une maison pour le Seigneur, et Dieu a dit : « Non ! Pas toi. C'est ton fils qui le fera ». La réponse vient alors : « Mais Dieu n'habite pas dans une maison construite de main d'homme ». Dieu habite par la foi dans ton cœur et dans le mien. Alléluia ! C'est une réalité. Dieu habite par la foi dans ton cœur et dans le mien ; pas entre ces quatre murs, mais dans ton cœur et dans le mien.

Quand Étienne a constaté que les gens avaient leur temple et pensaient que c'était la maison de Dieu, et que Dieu y habitait ; et qu'ils faisaient ce qu'ils voulaient en fait dans cette maison de Dieu, qu'ils vendaient, ils faisaient du commerce jusqu'à ce que le Seigneur entre, Il a renversé les tables et a frappé entre elles en disant : « Vous avez fait de Ma maison une caverne de voleurs ». Dieu veut faire Sa demeure dans ton cœur et dans le mien. Avant cela, Il veut faire le ménage.

Cette notion de repos est également exprimée : « Où est le lieu où je peux me reposer ? ». Je dois penser à deux exemples. Le premier, aux jours de Noé, il y a eu un déluge, et Noé lâcha une colombe : Elle ne trouva pas d'endroit où se reposer. Elle revint. Elle savait où était sa place. Noé a laissé sortir le corbeau qui s'est envolé, il est parti, il n'est plus revenu.

Lorsque notre Seigneur a été baptisé dans le Jourdain, le ciel s'est ouvert, et l'Esprit est descendu comme une colombe, puis la voix a dit : « Celui-ci est Mon Fils bien-aimé, en qui J'ai mis toute mon affection ». Dieu cherche des personnes en qui Il peut prendre plaisir, des personnes en qui Il peut faire Sa demeure. 

Et l'autre parole de l'épître aux Hébreux : « Il y a un repos présent pour le peuple de Dieu ». Au milieu de toute agitation, au milieu de tout ce qui va et vient, au milieu de toute haine, au milieu de toute dispute, au milieu de tout ce qui est sur la terre. Et nous ne traversons pas ce monde avec des œillères. Nous sommes au milieu ! Mais notre Seigneur parle dans l'évangile de Jean au chapitre 17 : « Vous êtes dans ce monde, mais vous n'êtes pas de ce monde, comme moi je ne suis pas de ce monde ».

Il y a des gens dans ce monde qui n'appartiennent pas à ce monde, qui sont destinés à être avec Dieu pour l'éternité. Et ces personnes ont reçu la grâce, elles ont reçu la vie éternelle, elles ont accepté l'offre de grâce de Dieu pour elles, personnellement, comme un don, comme un cadeau. Et aujourd'hui encore, l'appel se fait d'entendre.

Je crois une chose, et je suis sincèrement désolé que mes obligations m'empêchent de venir à Brême. Je suis sincèrement désolé. J'aimerais pouvoir y être, car je suis conscient d'une chose : De très nombreuses prières de notre frère bien-aimé sont montées jusqu'au trône de Dieu ; et Dieu répond à la prière, et nous pouvons nous y fier. Et vous pouvez compter sur le fait que la main du Seigneur Se posera sur vous, et que la bénédiction de Dieu viendra sur tous ceux qui sont prêts à ouvrir leur cœur et à recevoir la bénédiction.

Même le cadeau le plus grand et le plus précieux que quelqu'un veut faire, doit être accepté par la personne concernée. Un cadeau qui n'est pas accepté reste en possession de celui qui voulait l'offrir. Acceptons, recevons, laissons le Seigneur, Dieu, nous faire un cadeau.

J'ai encore sur le cœur une autre parole au sujet d'Abraham à laquelle j'ai pensé juste avant la réunion, tirée de Genèse chapitre 14. Je l'ai lue aujourd'hui, et elle m'est revenue à l'esprit le soir. Genèse 14, à partir du verset 18 :

« Melchisédek, roi de Salem, fit sortir de la ville du pain et du vin : il était sacrificateur du Dieu Très-Haut. Il le bénit alors, en disant : Béni soit-tu, Abraham, par le Dieu très haut, créateur du ciel et de la terre ! Et bénis soit le Dieu Très-Haut qui a livré tes ennemis entre tes mains ! ».

Voici une pensée qui a pris une grande ampleur pour moi. Melchisédek, le Roi de Salem, est allé à la rencontre d'Abraham. Il avait du pain et du vin : Une référence au souper. Du pain et du vin. C'était après la bataille, les ennemis avaient été vaincus, Abraham avait vaincu avec Dieu ; et le Seigneur venait à sa rencontre.

Les gens ont déjà beaucoup parlé et écrit sur ce passage de la Bible. Ils ont qualifié et décrit le Roi de Salem comme tout, sauf comme ce qu'Il était réellement. Et qui était le roi de Salem ? Le Seigneur Lui-même ! Je vous le lis dans les saintes Écritures, dans Hébreux, au septième chapitre, il est écrit au verset 1 : « Ce Melchisédek, roi de Salem, sacrificateur du Dieu très haut, alla à la rencontre d'Abraham à son retour de la défaite des rois, et le bénit ». Qui peut bénir, si ce n'est Dieu, le Seigneur, Lui-même ? « Et le bénit ». En échange, Abraham lui donna la dîme de tout le butin. « Tout d'abord, si l'on traduit son nom, il est roi de justice ». Il y a-t-il un homme qui soit appelé roi de justice ici sur la terre ? Il y a-t-il un homme ? Non. Il y a eu des rois, Salomon, David, ce furent de grands rois, mais un seul est Roi de justice. Il est écrit ici au verset 2 :

« D'abord, si l'on traduit son nom, il est roi de justice, mais ensuite il est aussi roi de Salem, ce qui signifie Roi de paix ».

Salem – Jérusalem. Le Roi de tous les rois, le Roi des rois vint à la rencontre d'Abraham lui-même, et le bénit en disant : « Béni sois-tu par le Dieu très haut, créateur du ciel et de la terre ! ». Il vint cependant dans Sa fonction de sacrificateur. En effet, nous voyons le Seigneur dans le Nouveau Testament en tant que Souverain Sacrificateur. Nous le voyons de différentes manières. Permettez-moi de continuer à lire pour qu'aucune question ne reste sans réponse. Verset 3 :

« Il n'a ni père, ni mère, ni généalogie, ni commencement de jour, ni fin de jour ».

Existe-t-il un roi qui n'ait ni père, ni mère, ni généalogie, dont on ne peut se retracer la généalogie quelque part ? Les plus grands rois, David et Salomon, on peut retracer leur généalogie ! En voici un ici dont il est dit qu'Il n'a ni père, ni mère, ni généalogie, ni commencement de jour, ni fin de vie. Alléluia ! Gloire à  Dieu ! Nous n'avons pas besoin de deviner. Il nous suffit de laisser la parole de Dieu nous parler.

Dans l'Ancien Testament, le Seigneur n'était pas encore venu dans la chair, Il ne S'était pas encore manifesté comme Fils de Dieu. Pas de père, pas de mère, pas de commencement et pas de fin ; puis la parole s'est faite chair, et a habité parmi nous, et nous avons contemplé Sa gloire. Ça, c'est l'Évangile ! Ça, c'est le message de joie ! C'est la révélation de Dieu Lui-même en Jésus-Christ notre Seigneur.

Si l'on lit ce passage uniquement à partir de l'Ancien Testament, on est proche de la pensée qu'il y avait un roi à Jérusalem, et qu'il est ensuite venu si magnifiquement chez Abraham apportant du pain et du vin, et le bénissant. Et comme il est beau que nous puissions toujours prendre les deux, l'Ancien et le Nouveau Testament ! Celui à qui ces choses ont été une fois révélées et transfigurées par l'Esprit, c'est fait pour lui pour toujours. La réponse dont nous avons besoin pour l'Ancien Testament, se trouve dans le Nouveau ; et celle dont nous avons besoin pour le Nouveau, se trouve dans l'Ancien. Ça, c'est un complément tel que seul Dieu pouvait l'offrir par grâce. Écoutez-le encore une fois, verset 2 :

« D'abord, il est, si l'on traduit son nom… », et ce n'est pas nous qui l'interprétons maintenant, c'est l'Écriture sainte ! Et nous en sommes reconnaissants. « …Roi de justice, mais aussi Roi de Salem, ce qui signifie roi de paix ». Seul celui qui est Lui-même le prince de la paix, qui est Lui-même le Roi dont il est écrit dans l'évangile de Matthieu : « Alors le Roi dira à ceux qui sont à sa droite… » ; « …et on Lui demanda : es-tu le Roi ? Il a répondu : Oui, je le suis. Je suis né pour cela, et je suis entré dans ce monde pour rendre témoignage à la vérité. Et tout homme qui est de Dieu reçoit le témoignage divin ».

Nous ne sommes pas, je l'espère, des fanatiques. Nous sommes des gens qui ont les deux pieds dans la vie, mais qui, avec leur cœur, remercient Dieu pour ce qu'Il a fait pour nous, et pour beaucoup d'autres qui ont été sauvés. Et nous croyons que Dieu fera encore de grandes choses. Quelle joie de voir la réponse se poursuivre ! Hébreux 7 : 3 : 

« Il n'a ni père ni mère, ni généalogie, ni commencement de jour, ni fin de vie ».

Quelle merveille ! Notre Seigneur qui n'a pas eu de commencement, mais qui S'est manifesté au commencement, et qui a ensuite parlé et agi tout au long de l'Ancien Testament, jusqu'à ce qu'Il Se fasse chair, qu'Il Se manifeste sous une forme humaine, afin de pouvoir nous ramener, nous les hommes, à la condition divine. C'est là tout le mystère ! Dieu voulait faire des hommes, des enfants de Dieu ; d'enfants d'hommes en faire des enfants de Dieu. Et c'est pourquoi Il devait Se manifester sous forme humaine dans Son Fils, Jésus-Christ.

Revenons à cette pensée que Dieu, le Seigneur, vient à notre rencontre ; et Il ne vient pas avec les mains vides, Il ne vient pas avec les mains vides. Il veut tenir le souper avec nous. Ne le lisons-nous pas ainsi dans l'Apocalypse au troisième chapitre ? Peut-être ouvrons encore l’Apocalypse, cela devrait se trouver au chapitre 3 où il est dit : « J'entrerai chez lui, et je prendrai le repas avec lui ». Apocalypse… Vous l'avez trouvé ? Verset 20. Apocalypse 3 verset 20 :

« Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix, et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, Je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi ».

Abraham a entendu l'appel du Seigneur ; il a tout quitté et s'est engagé avec obéissance et foi sur le chemin qu'Il devait suivre. Le Seigneur est venu à Sa rencontre, non pas les mains vides. C'est à lui que le Seigneur a donné la victoire, c'est avec lui qu'Il a tenu le souper. Dans le Nouveau Testament, il nous est dit très clairement : 

« Voici que je me tiens à la porte, et que Je frappe ».

La porte de notre cœur ne s'ouvre pas de l'extérieur, mais elle s'ouvre de l'intérieur. Il n'y a pas de poignée à l'extérieur. Elle doit venir de l'intérieur, elle doit s'ouvrir de l'intérieur, elle doit émaner de toi, c'est toi qui dois l'ouvrir. Agis ! Et cela est opéré par le Saint-Esprit, par l'Esprit de Dieu. Dieu ne saisit pas et n'ouvre pas de force une porte. Dieu parle. L'Esprit de Dieu avertit, exhorte, Il frappe, Il frappe à la porte. Il faut que tu ouvres, il faut que j'ouvre, il faut que tu dises oui, il faut que je dise oui ; et nous pouvons dire : « Seigneur, le soir vient : Entre chez nous ». Et que s'est-il passé lorsque le Seigneur S'est arrêté chez Ses disciples qui étaient sur le chemin d’Emmaüs ? Il rompit le pain, Il prit Son repas avec eux, et les Écritures disent qu'ils le reconnurent. 

Nous ne reconnaissons pas le Seigneur à beaucoup d'agitations religieuses, mais au fait qu'Il rompe le pain de vie, qu'Il nous nourrit et nous abreuve, qu'Il ait communion avec nous, qu'Il vienne à notre rencontre, et pas avec des mains vides, pas avec de vaines paroles, pas avec de vaines promesses, mais avec des promesses divines, avec des paroles pleines, avec le plein Évangile qu'Il n'a pas seulement à nous offrir, mais qu'Il nous a donné, accordé.

Et pour le croyant, l'accès a déjà été ouverte. Le Seigneur dit : « Allez sur les routes, près des haies et des clôtures, et dites aux gens que tout est prêt : Venez au repas ». Quelle pensée glorieuse ! Quelle merveilleuse concordance de la parole ! Là-bas, le Seigneur vient à la rencontre d'Abraham, ici le Seigneur frappe et dit au verset 20 d'Apocalypse 3 : « Voici, je me tiens à la porte, celui qui entend Ma voix et ouvre la porte ». C'est les deux à la fois : Il parle, et Il frappe. Les deux sont écrits ici. Je voudrais le relire. Verset 20 d'Apocalypse 3 :

« Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix, et ouvre la porte ».

Et que dit le Seigneur dans Jean 10 ? « Mes brebis entendent ma voix ». Elles n'entendent pas seulement frapper, elles entendent aussi la voix ! Alléluia ! Gloire à Dieu ! Elles entendent les coups, puis elles ouvrent les yeux, elles ouvrent, puis elles entendent Sa voix. 

Est-ce là ton expérience ? Est-ce que c'est mon expérience ? Est-ce que tu l'as vécu ? Est-ce que je l'ai vécu ? N'avons-nous pas souvent fait l'expérience que le Seigneur est venu à notre rencontre les mains pleines ? N'avons-nous pas souvent fait l'expérience qu'Il nous a bénis et a rompu le pain de vie ? Gloire à notre Dieu ! Il est toujours le même aujourd'hui. Le Dieu d'Abraham est notre Dieu ! Il parle, Il frappe, Il agit. Quelle parole glorieuse ! 

Et les disciples d'Emmaüs, ils disaient : « Seigneur, viens à nous, entre, car le soir est à son déclin » ; et Il entra et tint le souper avec eux, le repas du soir. Et là encore, le lien avec Matthieu 22 : « Allez et invitez qui vous trouverez, et dites aux gens que le repas est prêt, le festin : Le Seigneur vous invite ». Un auteur de chansons chante : « Écoute ! Ton Sauveur te fait inviter : Viens, viens et vois, au festin de notre grâce, viens, viens et vois ».

« Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre ». C'est à nous d'ouvrir, pas à Lui. D'ouvrir, c'est à nous. Le remarquons-nous ici ? Car c'est ainsi que c'est écrit : « Voici, Je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix, et ouvre la porte ». Je vous demande ce soir : Quelle voix entendons-nous ce soir ? Est-ce que nous entendons la voix de frère Russ, de frère Frank, de frère Borgowski, de frère Schmitt ou de quelqu'un d'autre ? Quelle voix entendons-nous ? Est-ce que nous entendons Dieu nous parler à travers Sa parole ? Est-ce que nous entendons Dieu à travers Sa parole ? Alors on peut dire que nous sommes bienheureux. Si c'est le cas, alors on peut dire que nous sommes bienheureux.

Et tous ceux qui entendent vraiment la parole du Dieu, comprennent que ce n'est pas le prédicateur ni l'évangéliste, mais que c'est le Seigneur Lui-même en personne qui nous parle. Et les disciples disaient alors : « Nos cœurs ne brûlaient-ils pas lorsqu'Il nous parlait en chemin ? ». Je vous le dis, nos cœurs brûlent parce qu'ils nous parlent encore, et nous pouvons ouvrir.

L'homme doit comprendre que Dieu ne S'intéresse à aucune construction. C'est peut-être aussi la pensée qui nous a poussé à construire de manière si primitive. Nous voulions juste un endroit où nous rassembler, un toit au-dessus de la tête. Dieu n'habite pas dans des palais, ni sur des hôtels dorés. Dieu habite dans ton cœur et dans le mien. Que notre parure ne soit pas l'extérieur, mais que l'homme intérieur se pare d'une nature douce et belle qui soit droite devant Dieu.

L'avons-nous entendu frapper à la porte ? Avons-nous compris qu'Il ne vient pas à notre rencontre avec des mains vides, non pas avec des vaines promesses, non pas avec des promesses à côté desquelles Il passerait ? Non. Notre Dieu tient ce qu'Il promet.  Tel que le ciel ne peut pas tomber, ainsi Sa parole ne peut pas me tromper. Nous pouvons compter sur Dieu et sur la parole de Dieu, même au vingtième siècle. Vous pouvez vous y fier. 

Louange et remerciements à notre Dieu ! S'il est écrit dans Romains 3 : « Tout homme est un menteur, mais Dieu demeure vrai », c'est toujours vrai, c'est toujours vrai. Dieu reste vrai. Étienne a dû dire à l'époque dans son sermon : « Oh !  Vous, les obstinés, vous résistez au Saint-Esprit. Vous ne répondez pas à Ses avertissements, vous n'entendez pas les coups qu'Il frappe » ; et il dit : « Comme vos pères, vous aussi ».

Il n'y a rien de pire que le fait qu'un homme soit interpellé par Dieu, et qu'il prenne la parole de Dieu, le discours de Dieu, et rebrousse-poil, et poursuive son propre chemin. Et, Dieu parle à chaque homme deux ou trois fois, de telle ou telle manière, comme l'écrit Job dans Job 33 verset 14. Aujourd'hui, Dieu nous parle, Il vient à notre rencontre pour partager le repas avec nous, Il nous parle, Il nous bénit.

Il a béni Abraham, Il a apporté du pain et du vin, symbole du souper, du repas du soir ; puis Il l'a béni avec puissance en disant : « Abraham, béni sois-tu par le Dieu Très-Haut, qui a créé le ciel et la terre ». Que Dieu, ce Dieu Tout-Puissant, qu'Il S'abaisse vers nous, pauvres humains ; que cela Lui plaise de nous bénir aujourd'hui, de nous bénir de telle sorte que nous le sentions.

Je pense que nous avons compris que l'Esprit de Dieu nous parle aujourd'hui à moi et à toi. Le Seigneur vient à notre rencontre, à toi et à moi, ce soir. Toi et moi, nous devons avoir une rencontre avec le Seigneur aujourd'hui ; et Il ne vient pas avec des mains vides. Il ne vient pas les mains vides. Il a quelque chose à offrir. Chaque fois que nous rencontrons le Seigneur, Il a toujours eu quelque chose à nous offrir, jusqu'à aujourd'hui. Nous entendons frapper à la porte, et nous Lui demandons d'entrer. Nous entendons Sa voix, la voix de Sa parole. Il y a beaucoup de voix sur la terre, mais celle-ci, ici, la Bible est Sa voix ; et Ses brebis… Il a dit : « Mes brebis entendent ma voix ». 

Puissent les paroles que nous avons méditées ce soir en toute simplicité, être utilisées par Dieu pour nous bénir, pour que nous ayons notre rencontre personnelle avec le Seigneur, et dire à tout prix : « Dieu fidèle ! Quel privilège de nous parler encore ! Quel privilège de pouvoir croire comme l'ont dit les Écritures ».

Loué et exalté soit le nom du Seigneur ! Que l'histoire d'Abraham soit ton histoire et la mienne. Que l'expérience qu'il a vécue soit la tienne et la mienne. Ceux qui connaissent l'épître aux Galates savent, ainsi que l'épître aux Romains, qu'Abraham a été désigné comme le père de la foi à qui Dieu a fait la promesse. Nous qui sommes issus de la foi, avons reçu la promesse de Dieu. Ce soir encore, le Seigneur vient à notre rencontre pour nous bénir et être avec nous. Que Son nom soit loué. Amen.

Levons-nous et prions.

Père céleste, je Te remercie de tout cœur pour Ta sainte et précieuse parole. Elle est encore vivante aujourd'hui, elle est efficace, elle est puissante, elle pénètre, elle sépare l'âme et l'esprit, la moelle et les jambes.

Seigneur bien-aimé, Tu parles parfois d'une manière douce et silencieuse, et pourtant puissante et insistante. Comme un ami parle à son ami, Tu ne nous cries pas dessus. Tu nous parles avec amour. Oh ! Nous Te remercions pour cela et nous glorifions Ton saint nom.

Seigneur, nous en connaissons quelques-uns que Tu as béni et utilisé. Et nous sommes reconnaissants pour les bénédictions que Tu nous as données et partagées à travers notre frère bien-aimé que Tu as rappelé à la maison. Seigneur, je prie aujourd'hui pour toute sa maison. Il n'était qu'un être humain, tout comme nous ; et je prie pour tous les membres de la famille : S'ils ont vu des faiblesses ou des infirmités dans la vie de notre frère, qu'ils puissent les ignorer ; car nous ne sommes que des êtres humains, et nous sommes tous humains. Si nous voyons nos faiblesses et nos infirmités, nous oublions celles des autres. Tu dis : « Qui est le fils de l'homme, et l'homme, pour que tu aies pitié de lui ? ». Que sommes-nous ? Des ratés, des créatures pathétiques qui ont reçu grâce. Je Te prie, Sauveur bien-aimé, que toute la maison sache que Tu fais grâce à qui Tu fais grâce, et que Tu fais miséricorde à ceux à qui Tu fais miséricorde, indépendamment de ce que nous sommes.

Sauveur, nous Te remercions d'avoir parlé avec nous aujourd'hui, d'être venu à notre rencontre. Ô Seigneur, nous ne Te n'aurions jamais trouvé si Tu ne nous avais pas trouvé. Jamais nous n'aurions pu Te parler si Tu ne nous avais pas parlé. Jamais nous n'aurions pu fêter le repas avec Toi, Si Tu ne l'avais pas fêté avec nous. 

Ô Seigneur ! C'est avec un cœur reconnaissant que nous nous tenons devant Toi. Le ciel est Ton trône, la terre Ton marchepied, et nos cœurs le lieu où Tu habites. Alléluia ! Nous ne pouvons pas le saisir, et pourtant nous l'avons vécu, expérimenté ; et nous Te remercions du plus profond de notre âme. C'est une réalité, c'est vrai, une vérité vécue. Tu es revenu et Tu as établi Ta demeure en nous : Enlève maintenant de nous tout ce qui ne Te plaît pas. Purifie-nous, et sanctifie-nous. Fais de nous des récipients, des vases que Tu peux remplir, que Tu peux bénir, que Tu peux ensuite utiliser et mettre en bénédiction.

Nous avons aussi une autre requête, Seigneur bien-aimé : Si Tu veux, que Tu puisses encore parler encore une fois à l'humanité avant le jugement. S'Il Te plaît, Seigneur, ne parle pas seulement au moment du jugement, quand il sera trop tard. Parle dès aujourd'hui, car aujourd'hui, si nous entendons Ta voix, nous n'endurcirons pas nos cœurs. Tu as frappé, nous avons entendu. Tu as parlé, nous avons cru. Nous Te remercions pour cela.

Sauveur bien-aimé, bénis avec nous Ton peuple tout entier dans l'adoration, Ta troupe rachetée de Ton sang sur toute la terre. Et que cela Te plaise, pas seulement de nous faire grâce, mais de nous faire miséricorde, et que nous puissions exercer la miséricorde les uns envers les autres, de nous pardonner mutuellement comme Tu nous as pardonnés, de nous aimer les uns les autres comme tu nous as aimés.

Sauveur bien-aimé, fais tout cela pour la gloire de Ton nom. Amen !