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Ewald Frank

Prêché à Krefeld le 09 mai 1984 (19:30)

(Retransmis le 26 octobre 2024)

CE N'EST PAS UN ENNEMI QUI M'INSULTE, NON, MAIS MON AMI AVEC QUI NOUS SOMMES ALLÉS À LA MAISON DE DIEU !

PSAUME 55:2-23

[Introduction]

Louange et actions de grâce au Seigneur ! Nous avons chanté ici dans le dernier couplet : « Dis-moi, connais-tu les villes où le Roi habite, où Il aime parler avec toi, où Il trône pour toujours ? Ne cherche pas au loin ce qui est si près de toi ! N'attends pas d'être au-dessus de ces étoiles, car Il est déjà là ». Et le Seigneur a dit au verset 20 de Matthieu 18 : « Car là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d'eux ». C'est la promesse de notre Seigneur, et c'est pourquoi nous n'avons pas besoin de chercher loin, mais Il veut être présent parmi nous encore ce soir. 

Nous sommes tellement reconnaissants d'être conscients que Ses paroles sont vraies et véritables, et que ce qu'Il a promis, Il le tient toujours. Et nous sommes venus, oui, Lui parler. Nous n'avons pas besoin de Le chercher loin : Il est déjà là, Il est ici présent. Si seulement nous pouvons le saisir dans la foi ! Que Dieu nous fasse grâce.

Je voudrais juste lire une parole avant la prière, et ensuite frère Frank servira avec la parole. Je voudrais juste lire quelques versets du Psaume 104. Le Psaume 104. Le psalmiste dit à partir du verset 24 :

« Que tes œuvres sont nombreuses, ô Seigneur ! Tu les as toutes créées avec sagesse. La terre est remplie de tes créatures. Voici la mer grande et large de tous côtés : Elle fourmille d'animaux sans nombre, petits et grands ; c'est là que naviguent les navires, c'est là que se trouve la baleine que tu as créée pour s'y ébattre. Ils regardent tous vers toi pour que tu leur donnes la nourriture en son temps. Tu leur donnes la nourriture, et ils la recueillent ; Tu ouvres ta main, et ils se rassasient de bien. Mais si tu caches ta face, ils sont saisis d'effroi ; si tu leur enlèves leur souffle, ils meurent et retournent à la poussière d'où ils sont venus ; si tu laisses sortir ton souffle, ils sont créés, et ainsi tu renouvelles la face de la terre. Que la gloire du Seigneur subsiste éternellement ! Que le Seigneur se réjouisse de ses œuvres ! S’il regarde la terre, elle tremble ; s’il touche les montagnes, elles sont enfumées. Je chanterai au Seigneur tous les jours de ma vie. Je jouerai pour mon Dieu des instruments tant que je serai. Que mes pensées lui soient agréables. Je veux faire du Seigneur ma joie. Que les pécheurs disparaissent de la terre, et que les méchants ne soient plus ! Loue le Seigneur, mon âme ! » 

Alléluia ! Jusqu'ici. Nous avons écouté cette sainte et précieuse parole de Dieu. Nous l'avons lu ici : C'est par la parole du Seigneur, par Sa sagesse que tout a été créé, le visible et l'invisible, la mer et les abîmes, les montagnes et tous les animaux, petits et grands. Tout est là, et tous regardent à Lui pour qu'Il puisse les nourrir, et c'est Lui qui donne à tous ce qui leur est dû.

Frères et sœurs, j'ai pensé que nous aussi nous sommes venus et que nous levons les yeux vers Lui, parce que Lui seul peut nous donner ce qu'aucun homme ne peut nous donner. Personne ne serait capable de fournir autant de nourriture pour tous les poissons, pour tous les animaux. Dieu fait tout. Tout est en Son pouvoir. Personne n'est capable de donner au cœur de l'homme ce qu'il désire, ce qu'il demande, comme Dieu Lui seul peut le faire.

Nous savons qu'Il a ouvert Sa bouche et prononcé des paroles qui ont inspiré les hommes au point qu'ils ont dû s'exclamer : « Jamais personne n'a parlé comme Lui ! » (Jean 7 : 46). Pourquoi ? Il a prononcé des paroles de vie. Il leur a donné la vraie nourriture. Il nous parle encore aujourd'hui. Il nous donne la vraie nourriture. Frères et sœurs, nous en sommes très heureux et très reconnaissants. Nous voulons L'honorer. Il est dit ici dans le Psaume 104 verset 31 : « Que la gloire du Seigneur subsiste éternellement ! ». Oui, elle subsistera. Toute la gloire humaine tombera dans la poussière, mais la gloire de Dieu demeurera. Nous en sommes heureux et reconnaissants. 

Et nous remercions notre Dieu pour toutes Ses œuvres, pour tout ce que nous pouvons contempler. Nous savons qu'il y a quelqu'un qui soutient tout, et c'est Lui aussi qui nous a préservés, toi et moi, jusqu'à cette heure, jusqu'à cet instant ; et c'est pour cela que nous voulons aussi Le louer et Lui offrir l'honneur et l'adoration. Levons-nous maintenant pour le faire.

Dieu fidèle, nous Te remercions du fond de nos cœurs pour les heures que Tu nous as accordées par grâce. Nous Te remercions aussi pour la nourriture que Tu nous prépares en permanence, ô Seigneur. Nous n'avons pas à nous en inquiéter, car Tu es notre Père céleste. Tu prends soin des Tiens, oui, Tu prends soin de tous, Seigneur, même de ceux qui Te rejettent, Seigneur. Tu es le grand Dieu ! Tu es le Seigneur de la gloire ! Nous T'adorons, Seigneur. Seigneur, Tu ne T'occupes pas seulement du bien terrestre, mais Tu T'occupes aussi du bien spirituel, ô Seigneur. Nous en sommes si heureux et si reconnaissants ! Que la gloire du Seigneur demeure éternellement !

Seigneur, qu'il en soit ainsi dans nos cœurs : Que Ton nom, Seigneur, soit glorifié ! Que nous Te rendions gloire, que nous louions Ton nom, car Tu es un Dieu bon, un Dieu saint, un Dieu fidèle, Seigneur. Seigneur, nous voulons nous unir à ce psalmiste, nous voulons Te louer en tout temps par des cantiques, rendre gloire à Ton nom. Tant que nous vivrons sur cette terre, Seigneur, que nous chantions ou que nous jouions, nous voulons tout faire pour la gloire de Ton nom, Seigneur. Reçois tout, Seigneur, et reçois la louange de notre cœur et de notre bouche à tous.

Nous Te remercions aussi maintenant pour cette heure. Nous Te remercions aussi, Seigneur, pour ce que Tu vas nous donner à nouveau. Seigneur, nous Te remercions pour Ta parole, Seigneur, que Tu nous as déjà donnée là. Ô Seigneur ! Tu préserves tout par Ta parole toute puissante, Seigneur. C'est pourquoi nous T'adorons et louons Ton nom glorieux, Seigneur.

Nous Te remercions pour les puissantes bénédictions du week-end. Nous Te remercions pour tout, ô Seigneur. Nous ne pouvons pas renoncer, Seigneur, mais nous voulons, Seigneur, louer toutes les œuvres que Tu as accomplies et glorifier Ton nom, Seigneur, car Tes œuvres sont merveilleuses, Seigneur.

Alléluia ! Louange, gloire et adoration à Ton nom glorieux. Amen !

[Frère Frank]

Que la louange et les remerciements soient rendus au Seigneur ! Eh bien, je ne parlerai certainement pas non plus ce soir. Ce n'est pas si facile d'être ici devant à chaque fois, et d'apporter la parole du Seigneur. Et pourtant, nous sommes heureux de pouvoir venir ici. On a beau être alourdis, abattus, on est contents malgré tout que personne ne nous voit. Et quand on vient ici et que la parole du Seigneur, la première phrase, le premier couplet ou le premier verset est lu, on respire, on fait le plein, on est fortifié.

Cela a une grande importance quand on est en communion les uns avec les autres et avec le Seigneur. C'est un renforcement improbable. Et je ne sais pas ce que font les gens qui restent à la maison. Soit, ils se trompent eux-mêmes, soit ils trompent les autres, soit… Je ne sais vraiment pas. La nécessité des services divins est tout simplement là. On ne peut pas passer à côté.

Eh bien, il y a tant de choses qui nous tiennent à cœur. Tout d'abord, que Dieu reçoive ce qui Lui revient de plein droit ; et deuxièmement, que nous ayons tous droit à notre part. Dans le royaume de Dieu, nous avons un droit donné par Dieu. Et il y a une prédication –je ne sais pas laquelle pour le moment– où frère Branham dit que si Satan nous conteste le droit divin, alors nous pouvons utiliser la force au nom du Seigneur, et prononcer la parole pour qu'il abandonne ce qu'il essaye de faire et nous laisse entrer dans notre droit.

Je crois que c'est dans le contexte où il parle d'un voleur qui a volé la voiture des gens et qui est parti. Et connaissez-vous tous ce passage ? Tous ? Et puis les gens sont venus, ils ont prié, et le Seigneur a montré où se trouvait la voiture, qu'elle allait être ramenée, et où elle allait être placée avec le réservoir vide, etc. et il a dit : « Le pouvoir a été exercé au nom du Seigneur pour que le voleur ne vole plus, mais ramène, et dise : Voilà la chose ».

Mais tout cela est toujours si beau pour nous d'entendre ce que Dieu a fait. Croyez-moi, lorsque je lis la Bible avec tous les récits, d'une part mon cœur se réjouit, et d'autre part cela me fait mal à l'âme de lire tant de choses et d'avoir si peu soi-même de ces choses. « Comment Dieu ne nous donnerait-Il pas tout avec Christ ? » (Romains 8 : 32). 

Quand nous avons chanté le cantique –Vous savez que je fais parfois attention à ce qui est chanté– et en particulier le premier et le dernier couplet, il est dit : « Le mystère de Dieu : Qui peut saisir ce mystère qui est pourtant la vérité ? Aujourd'hui encore, Jésus-Christ marche dans nos rues ! Aujourd'hui encore, dans nos rues, Jésus-Christ marche ». Oui, comment ? Où ? Par qui ? Où sont Ses pieds ? Où est Sa bouche ? Où sont Ses mains ? Oui, pour résumer, où est Son corps ? Son corps c'est l'Église ! Ses membres, ce sont les croyants que nous sommes devenus. Quand Il marche, Il marche en toi, en moi, en nous ! Pas par le vent, pas par le temps, mais dans Son peuple. Il y a la prédication de frère Branham : « Dieu en Christ, Christ dans l'Église, Christ en nous ». Et tout cela doit devenir une réalité, tout cela doit devenir une réalité.

Mais nous sommes encore pris dans des circonstances, moi bien sûr, vous non, mais pris dans des circonstances, on pourrait presque dire, jusqu'à l'insupportable. Mais ici, le dernier couplet : « Seule la simplicité peut le saisir, qui s'oublie elle-même ». Parfois on dit si vite : « Tu peux l'oublier », mais pas seulement cela, il faut aussi pouvoir s'oublier soi-même pour se souvenir du Seigneur sur tous nos chemins, alors tout ira bien. « Sur les routes tranquilles du cœur, Jésus-Christ marche » –C'est ce cantique qui le dit– Oui, mais quand les rues sont agitées, quand il y a tant, tant, tant de choses dans les rues, et que rien n'est tranquille, et que l'Esprit de Dieu est attristé ; qui marche et qu'est-ce qui est alors ? 

Croyez-moi, nous voulons être honnêtes avec nous-mêmes et avec le Seigneur : Il doit se passer quelque chose de fondamental avec nous tous. Nous devons éviter tout ce qui est humain, tout ce qui dérange, tout ce qui évoque une atmosphère qui n'est pas bonne. Nous devons l'éviter, et cela, à tout prix ! Parfois il s'agit de petites choses, et le diable, en tant qu'artiste aux mille talents, transforme déjà un moustique en éléphant au sens propre du terme ; et voilà que tout se retrouve au bout de la troupe et est ainsi ballotté dans tous les sens, et alors la détresse est grande.

Dieu veut une église dans laquelle Il peut bien Se sentir. Mais, l'Église n'est pas constituée de ce bâtiment, ni des chaises sur lesquelles nous sommes assis, mais de nous. Si l'harmonie doit exister dans l'église, elle doit être en toi, en moi, en nous ; et ensuite, elle est présente en chacun d'entre nous.

J'ai toujours aspiré après un temps, et il viendra certainement avant que le Seigneur n'apparaisse, à ce que les croyants soient vraiment un seul cœur et une seule âme. Je l'ai dit à un moment donné, j'espère que ce n'est pas ici à la chaire, mais quelque part, j'ai fait la remarque que personne n'est plus insensé que les croyants, personne ne s'offusque aussi vite, personne ne pose autant de problèmes, personne n'est aussi difficile à traiter que les croyants. On peut parler raisonnablement avec n'importe quel non-croyant et il n'y a jamais de malentendus, du moins, je n'en ai pas fait l'expérience ; mais je dois peut-être ajouter que, pour ma part, je n'ai pas de malentendus avec aucun d'entre vous, ni avec aucun des hommes qui viennent sous l’écoute de la parole de Dieu, parce que j'ai une compréhension intégrée par Dieu. Je ne pense pas qu'il soit nécessaire de laisser s'installer le moindre malentendu.

Et je l'ai dit assez longtemps : Si nous sommes justes dans notre cœur, nous comprenons toutes choses correctement. Même si quelqu'un d'autre peut-être a voulu dire la chose différemment, nous n'en tenons pas compte, nous ne mordons pas à l’hameçon, mais le cœur droit transforme même la chose injuste en droit, et Dieu vient alors aussi à Son droit.

J'aimerais que nous y parvenions tous, de toutes les manières possibles. C'est un cadeau que Dieu m'a fait. Donc, celui qui veut avoir la paix avec moi, peut l'avoir pour l'éternité. Alors, bien sûr, il y a aussi des gens qui étaient même sur la terre quand notre Sauveur était là. Il a fait ce qu'il y avait de mieux, et ce n'était pas bon pour les gens. Il y a des gens qui ne peuvent pas avoir la paix. Et même un ange peut venir du ciel, ils se disputeraient avec lui ! Ils se disputeraient avec lui, je vous le dis, et ils ne le supporteraient pas non plus, et il devrait certainement retourner au ciel !

Mais, pour nous, il s'agit d'apprendre comment nous pouvons aller de l'avant avec Dieu. Nous lisons, comme je l'ai dit tout à l'heure, les magnifiques témoignages. D'ailleurs, j'ai aussi un témoignage à apporter. Lundi, frère Kupfer m'a appelé et m'a raconté avec une grande joie et une profonde reconnaissance ce qui s'est passé à la sœur Barilier. Vous connaissez bien le frère, la prononciation française de Barilier. Vous le connaissez tous, n'est-ce pas ? Vous connaissez la famille. Elle a dû subir une mauvaise opération au pied, et la blessure n'a tout simplement pas guéri, et il fallait réopérer, et ils étaient dans une grande détresse. Et dimanche dernier à Zurich, ils se sont avancés devant et ont raconté ça comme ça, et j'ai posé mes mains sur elle, et j'ai dit : « Ma Sœur, si tu peux croire que Dieu est présent ici, crois qu'Il t'a guéri maintenant. Va en paix, tu es en bonne santé ». Vous savez, dans la présence de Dieu, cela vient par l'onction, par l'inspiration du Saint-Esprit, sans effort, sans effort, c'est alors simplement là. Et ils sont rentrés chez eux, et elle a dû ensuite aller chez le médecin, et le pansement, tout a été défait : Et voilà que le médecin, complètement étonné, voit que la blessure est guérie du jour au lendemain, et dit : Il n'y a plus besoin d'opérer ici ; mais, que s'est-il passé ? Et puis, elle a témoigné de ce que Dieu a fait.

Quand nous croyons, quand nous croyons, Dieu agit. C'est Sa parole. Il est lié à Sa parole, mais il faut toujours qu'il y ait cette étincelle, qu'on puisse prendre le Seigneur au mot. D'ailleurs, lundi nous avions aussi entendu parler de non-croyants, de gens catholiques qui étaient présents aux funérailles à Düsseldorf. On m'a dit qu'ils avaient déjà entendu certains discours d'enterrement, mais qu'ils avaient été touchés. Il n'y avait pas qu'une seule personne, mais au moins trois, y compris des collègues de travail. L'un d'eux m'a encore serré la main, et les larmes lui sont descendues. Il a dit qu'il ne s’était pas attendu à cela. Vous voyez ! Les gens sont encore interpellés par la parole de Dieu.

Il me tient à cœur, je pense qu'il nous tient à cœur à tous, que Dieu puisse provoquer un rétablissement dans les faits, auxquels rien ne manque non plus, auxquels on n'a pas besoin de donner un coup de pouce. Et pour cela, il est nécessaire que nous croyions et que nous nous comportions raisonnablement les uns avec les autres, que nous nous aimions de tout notre cœur, que nous nous soutenions les uns les autres, que nous nous acceptions les uns les autres comme Dieu nous a acceptés en Christ. (Romains 15 : 7). Nous ne pouvons rien changer, ni à l'apparence, ni à la nature de quelqu'un. Dieu seul peut transformer l'intérieur. Et si nous savons cela, si nous savons cela, nous nous en remettons alors à Dieu.

Et aujourd'hui, j'ai dû penser à nouveau aux deux passages bibliques d’Ésaïe 56 et puis aussi le passage parallèle dans le Nouveau Testament, là, la parole dit : « Ma maison sera appelée une maison de prière pour toutes les nations ». Et là où l'on prie vraiment, Dieu peut bénir, c'est là qu'on Lui parle. Et il n'y a pas d'homme qui parle vraiment à Dieu, qui s'en aille ensuite comme il est venu. Un homme qui a été en présence de Dieu, cela doit être remarqué par la suite par les autres. Si ce n'est pas le cas, nous avons parlé au vent, alors nous n'avons pas eu de rencontre réelle avec Dieu. Si nous avons vraiment eu une rencontre avec Dieu, je vous le dis, alors il doit s'être passé quelque chose ; et nous en avons besoin.

Dans le Psaume 55 que j'ai lu aujourd'hui, il y a quelques versets qui parlent de la prière. Je veux dire que nous sommes ici pour prier et pour présenter au Seigneur nos propres requêtes, et aussi celles de l'assemblée, tout ce qui a trait à la cause de Dieu, l’apporter de tout cœur au Seigneur. Psaume 55 verset 2 : 

« Entends, ô Dieu, ma prière, et ne te dérobes pas à mes supplications ! Sois attentif à moi, et exauce-moi ! Je me balance dans mon chagrin et je gémis ».

Vous arrive-t-il de ressentir cela ? Nous ne sommes pas des gens qui mettent un masque, mais des gens qui admettent honnêtement qu'ils ont du chagrin, qu'ils gémissent, qu'il leur arrive effectivement de vaciller d'un côté à l'autre, pas dans la foi, pas dans la croyance, mais l'adversité peut parfois devenir si lourde et le chagrin si pesant comme un fardeau que l'on a effectivement du mal à aller de l'avant, mais cela prendra certainement fin bientôt ; mais alors il y aura de nouveaux soucis, a dit quelqu'un, il y aura de nouveaux soucis. Mais ici, c'est à nous que l'on s'adresse et qu'on crie vers Dieu. Verset 3 :

« Prends garde à moi, et écoute-moi, exauce-moi ! Je me balance dans mon chagrin, et je gémis au bruit de l'ennemi, à la fureur de l'impie, car ils font retomber sur moi le malheur, ils m'assaillent avec fureur. Mon cœur est angoissé dans ma poitrine ». 

Remarquez que même ces hommes de Dieu ont admis qu'ils étaient encore des hommes. Ils n'ont pas toujours chanté leur psaume sur le toit de la maison, mais ils étaient aussi parfois en bas. Verset 5 :

« Mon cœur est angoissé dans ma poitrine, et les terreurs de la mort m'ont saisi. La crainte et le tremblement m'assaillent, et le frisson me saisit. Alors je m'écrie :  Si seulement j'avais des ailes comme la colombe, je voudrais alors voler jusqu'à ce que je trouve le repos quelque part ». 

Mais qui peut me dire où je dois voler ? Je prendrais un avion au lieu d'une colombe, et je m’envolerais si quelqu'un pouvait me dire où je trouverais le repos, ou me promettre que je trouverais du repos là-bas. Le repos est en Dieu ; et Dieu n'est pas seulement là où nous voulons aller, mais Dieu est à l'aéroport avant même que nous ne décollions. Dieu est omniprésent, et nous devons en prendre conscience.

Certes, David aussi aurait aimé s'échapper de toutes ces circonstances et s'envoler, et il aurait voulu trouver le repos quelque part, car comme nous l'avons lu, il a été saisi de frissons, de tremblements et de craintes ; et il s'est exclamé verset 7 : « Oh ! Si j'avais des ailes comme la colombe, je voudrais voler jusqu'à ce que je trouve le repos quelque part ». Oui, qui ne le voudrait pas un jour ? Eh bien, s'il y a une chose que je souhaite, c'est vraiment cela, oh, pas seulement un repos temporel –qui serait déjà temporairement bienvenu– mais un repos éternel.

Dans la foi, nous pouvons dire ce qui est écrit dans l'épitre aux Hébreux : « Il y a un repos pour le peuple de Dieu. Ceux-là n'ont pas pu entrer par incrédulité, et Dieu a fixé un aujourd'hui pour toi et pour moi, pour tous ceux qui croient ». Et il est écrit au sujet de ceux qui croient, qu'ils entrent dans Son repos, Son repos. Donc, ne vous envolez pas, ni avec des ailes, ni avec un avion, mais entrez dans le repos en Dieu. Puis, il est écrit au verset 8 du Psaume 55 :

« Oui, j'ai voulu m'enfuir au loin, chercher un lieu de repos dans le désert ».

Oui, combien de fois peut-on prononcer des mots et des phrases qui ne peuvent pas être exprimés ici ! Et pourtant, Dieu connaît notre détresse intérieure, notre état, et Il est capable de nous aider. Même un désert convient à l'homme. J'ai parfois dit que l'on voudrait être parmi les serpents et les scorpions si l'on pouvait trouver le repos. Il est également dit ici au verset 8 :

« …Chercher un lieu de repos dans le désert ; je me précipiterai vers un lieu de refuge plus vite que le vent, que la tempête ». 

Et ensuite, à partir du verset 13 :

« Car ce n'est pas un ennemi qui m'outrage, je le supporterai ; ce n'est pas un homme qui me hait, qui fait de grandes choses contre moi, je me cacherai de lui. Non, c'est toi, un homme comme moi, mon ami et ma connaissance intime ! Nous qui avons eu des rapports intimes, nous qui avons marché vers la maison de Dieu dans le tumulte de la fête ». 

C'est bien là le problème. Si c’est un ennemi quelconque, oui, qu'est-ce que cela peut bien faire ? Il n'a rien à dire ! Mais, un confident, un ami, nous qui entretenions des relations intimes, qui marchions vers la maison de Dieu dans l'allégresse ensemble, qui étions déjà là depuis plus d'une demi-heure pour vivre les bénédictions de Dieu, pour nous attendre à Dieu, pour vivre ce que Dieu va faire. Quand la détresse vient de ce côté-là, cela fait mal. Cela fait mal parce que le nom du Seigneur est bafoué, parce que la parole de Dieu et l'Église du Seigneur sont touchées.

Mais Dieu m'a donné une chose. J'ai besoin, même en lisant ces Psaumes, vous remarquerez que, si vous connaissez bien David, il a invoqué Dieu de toujours régler ses comptes avec ses ennemis. Et c'est une chose dont nous n'avons pas besoin. C'est la différence entre l'Ancien et le Nouveau Testament, entre la grâce que Dieu nous a donnée. Ici David dit… je ne voulais pas du tout lire les versets, et je les ai mis en parenthèse ici, mais je vais quand même les lire. Verset 16 :

« Que la mort les atteigne, qu'ils descendent vivants aux enfers ! Car la méchanceté règne dans leur demeure, dans leur cœur ».

Oui, les deux : Dans la maison et dans le cœur. Ce qui est dans le cœur est dans la maison, et vice versa. Il ne peut y avoir de maison sans cœur, car la maison est habitée par des hommes. Il ne peut pas y avoir ces choses dans la maison sans que ce soit dans le cœur. Verset 17 :

« Mais je crie à Dieu, et le Seigneur me sauvera. Soir, matin et midi, je soupire et je gémis, Il entendra ma supplication. Il délivrera mon âme pour la paix, et ils ne pourront pas s'en prendre à moi, car ils sont nombreux, ceux qui sont contre moi ». 

David, comme nous l'avons souvent vu, n'avait pas une vie facile. Aucun homme de Dieu n'en est sorti indemne, mais tous ont suivi des chemins parfois impraticables. Et comme le temps est court et que le diable a très peu de temps, il doit en profiter et veut faire autant de mal que possible. Mais auprès de Dieu se trouve le secours et le refuge. Je ne sais pas si vous avez déjà lu le verset 23. Ici, il nous est dit ce que nous devons faire, y compris à moi et à nous tous. Verset 23 :

« Remets ton fardeau au Seigneur, il te soutiendra. Il ne laisse pas le juste chanceler éternellement ».

N'est-ce pas un verset magnifique, merveilleux ? « Remets ton fardeau au Seigneur, Il te soutiendra. Il ne laissera pas le juste chanceler éternellement ». Auparavant nous avons lu : « Je chancelle, le frisson me saisit, je tremble » et ainsi de suite ; mais ici, il est dit que nous devons remettre notre fardeau au Seigneur.

N'ai-je pas encore appris cela correctement ? Serait-ce parce que nous n'avons pas encore appris à poser notre fardeau sur Lui, à Lui remettre notre fardeau que nous nous débattons et que nous le portons si lourdement ? Serait-ce possible que nous ayons été trop maladroits ou trop crédules jusqu'à présent, et que nous nous soyons nous-mêmes accablés de choses que nous ne maîtrisons pas du tout, mais auxquelles nous avons peut-être été nous-mêmes livrés par les circonstances ? Mais, si nous prenons maintenant cette parole au sérieux : « Remets ton fardeau au Seigneur », n'est-ce pas là que la paix et la certitude de la foi entrent dans notre cœur ? Remets-toi au Seigneur.

Je voudrais encore dire : « Seigneur, fais-moi savoir comment faire cela ». Vous savez, on est parfois maladroit, surtout dans les choses spirituelles. Comment devons-nous nous y prendre ? Parfois nous chargeons encore les autres de nos fardeaux, et nous les accablons aussi ; et eux aussi se balancent d'un côté à l'autre, et l'un charge l'autre, l'un accable l'autre ou lui impose des choses, des charges, et puis à la fin, tous soupirent, tous se plaignent, tous souffrent, tous périssent ! Si nous pouvions apprendre maintenant à constater les choses telles qu'elles sont et comprendre ensuite que le Seigneur, dans Sa grâce, veut aider, vouloir aider… Oui, j'ai failli dire : « Doit aider ». Nous dépendons de l'aide de Dieu, ne me demandez pas après le soleil.

Plus que jamais auparavant, à tout égard, en ce qui nous concerne, personnellement, et disons-le clairement : Personne ne pense que moi ou quiconque ayant des responsabilités dans le royaume de Dieu, nous prendrions des décisions comme ça, à la légère. On nous impose des décisions que nous ne pouvons pas prendre nous-mêmes. Si je pouvais décider, tout serait différent autour de moi, complètement différent, complètement différent, complètement différent. Mais parfois il faut être deux, parfois encore plus, pour que tout cela soit possible, que les circonstances puissent être telles que l'individu n'a peut-être aucune influence sur elles, qu'il n'est qu'un… oui, j'allais dire un pion qui a endossé un rôle dans un jeu global, sans avoir de possibilité de décision.

Mais ensemble, nous voulons vraiment tout déposer au Seigneur, et Lui demander de nous aider. Cela ne peut guère continuer ainsi. Nous avons les plus grandes bénédictions. Le Seigneur nous parle par Sa parole d'une manière telle que je suis à chaque fois reconnaissant et honteux à la fois que Dieu, dans Sa fidélité, nous parle ainsi ! Il n'y a pourtant pas de réunion où Il ne soit pas proche de nous et où Il ne nous rencontre pas dans Ses paroles. Et pourtant, il semble que lorsque les réunions sont terminées, les anciennes choses se réinstallent lentement mais sûrement ; les choses nous rattrapent, pour ne pas dire nous dépassent, peut-être même qu'elles nous écrasent ! Et nous nous demandons alors : Qu'est-ce que la parole de Dieu a pu faire pour nous, a pu produire en nous ? Qu'aujourd'hui notre recours au Seigneur pourrait réussir à chacun.

Et nous ne voulons pas fuir jusqu'au bout de la terre, comme le dit David dans le Psaume 139 : « Si je volais par exemple jusqu'aux extrémités de la terre, si je me prosternais dans le monde souterrain, Toi, ô Dieu, Tu y serais et Ta main me conduiras ». Psaume 139 : 8. Mais ici où nous sommes rassemblés, Dieu veut nous rencontrer, créer le repos de notre âme. Il veut prendre en toute sécurité le chagrin sous lequel nous gémissons et chancelons, et transformer toute souffrance en joie. 

Nous ne voulons rien d'extraordinaire : Nous voulons seulement pouvoir servir Dieu une fois de plus sans soucis, Le servir de tout notre cœur, et ce, à n'importe quel prix, mais comme Il a voulu, si c'était un ennemi qui nous outrageait, je le supporterais ! Si c'était quelqu'un qui me haïssait et qui fait de grandes choses contre moi, je me cacherais de lui. Il y aurait des gens, si c'était des infidèles, on ne pourrait pas se cacher quelque part. Mais (verset 14) :

« Mais non, c'est toi, un homme comme moi, mon ami, et ma connaissance intime ! Nous qui avons eu des rapports intimes, qui avons marché ensemble vers la maison de Dieu dans le tumulte de la fête ».

C'est là que la situation devient critique. Qu'avons-nous dit récemment ? Si l'ennemi prend des incroyants, que peut-il nous faire de mal ? Presque rien du tout par un incroyant, un infidèle. Il peut, comme nous l'avons vécu une fois avec les deux frères de Pologne qui sont venus ici pour vivre toutes sortes d'expériences avec Dieu, ils se sont fait baptiser et sont aujourd'hui en prison à Berlin comme espions. Il y a déjà eu des choses qui sont tout simplement inconcevables ! Des gens viennent, mais se font ensuite remarquer, ils n'étaient pas croyants bien qu'ils se soient fait baptiser, ils ont tout espionné ici, ils ont travaillé en Tchécoslovaquie et devaient emporter tout le rapport d'ici, et au dernier moment, ils ont quand même été arrêtés. Mais qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce que c'était ? C'était des incroyants. Ils se font attraper même par la police judiciaire, ensuite ils vont en prison et l'affaire est terminée. Mais les croyants, eux, ne sont jamais inquiétés par la police judiciaire. Ils sont toujours dans leurs droits, et ce qu'ils font est toujours juste. Ils ne se rendent jamais coupables de quoi que ce soit. C'est toujours les autres et c'est alors grave. Ici, il est dit au verset 15 :

« Marcher vers la maison du Dieu dans le tumulte de la fête ».

Qu'est-ce que c'était ? Dans la foule vers la maison du Dieu pour recevoir les bénédictions du Très Haut, il y avait une relation, une communion intime, et c'est là que réside la douleur, la détresse. Si c'était différent, cela ne serait pas si grave, nous pourrions tous le supporter. Mais quand on en arrive là… je crois que c'est frère Théraille qui a raconté récemment un songe de Heinrich Herrlemann qu'il a fait il y a de nombreuses années. Je le connais aussi. Il a vu frère Frank comme il allait vers le ciel avec une grande troupe. Ils étaient tous bien vêtus de blanc ; et puis un groupe est resté en arrière, est resté ; et frère Frank, bien sûr, continuait à marcher, et puis d'autres sont restés encore en arrière. Et il a continué à marcher et d'autres sont restés encore en arrière, et lui, il a continué à marcher toujours. Il y a toujours des gens qui sont restés en arrière, mais vêtus de blanc. Mais ils restaient, ils sont restés, ils n'ont plus suivi.

Et c'est là que le frère a dit, il faudrait lui demander aujourd'hui, lui qui était alors convaincu à cent pour cent, il est même venu me voir et m'a dit : « Imagine-toi ce que Dieu m'a montré ! » ; et on pourrait demander tout simplement : « Frère, où te trouves-tu aujourd'hui ? Toi qui as fait ce songe, selon ton propre songe que Dieu t'a montré, où te trouves-tu aujourd'hui ? Fais-tu partie de ceux qui continuent à avancer, qui suivent et qui sont fidèles, qui restent fidèles ? Ou bien qui restent fermes ? Ou alors, fais-tu partie de ceux qui sont maintenant restés là-bas ? ». 

Vous savez, on peut parfois avoir la bouche tellement pleine ! Et peut-être même que Dieu a été fidèle et a donné une directive au frère par grâce et l'a rendu attentif à l'avance. Ne pas s'arrêter avec ce groupe et avec ceux-là quelque part ici ou là. Le chemin est fait pour marcher et non pour s'arrêter. Il faut aller jusqu'au bout, peu importe ce qui vient ou ce qui va, il faut tenir jusqu'au bout ; car seul celui qui persévère et tient bon jusqu'au bout sera couronné.

Il y a un grand nombre de personnes qui, ce jour-là, devront entendre des choses, car il ne sera pas si facile de passer à côté de ce que Dieu a fait pendant toutes ces années, et peut-être même d'avoir médit et calomnié ces choses ou même avoir insulté et nié ; car tout à la fin, nous n'avons pas affaire à des hommes, mais à Dieu devant qui nous ne pouvons pas passer et devant qui nous devrons un jour rendre des comptes.

Mais c'est une douleur tout aussi profonde quand on pense à toutes ces choses. Et je souhaite devant Dieu qu'Il intervienne, qu'Il nous redresse tous. Je ne m'exclus pas du tout, au contraire, je m'inclus : Je veux être trouvé dans la volonté de Dieu. Une chose est très claire pour moi et devrait l'être pour nous tous : Nous n'atteindrons jamais la perfection et l'alignement, la conformité totale avec la parole de Dieu et l'accomplissement des promesses bibliques dans la volonté permissive de Dieu, mais seulement dans la volonté parfaite de Dieu. Il n'en sera pas autrement. Quant à savoir à quoi ressemble cette volonté parfaite de Dieu, s'il vous plaît, laissez Dieu en décider ! Ce n'est pas le conseil secret de personne. 

De l'extérieur, une chose peut sembler si juste, et nous pourrions même avoir des passages de l'Écriture qui y correspondent. Et cela n'a pas besoin d'être le cas obligatoirement. Nous savons très bien que les gens dans toutes les communautés religieuses, dans toutes les communautés religieuses libres, partout on lit la même Bible, et chacun l'applique différemment. Il faut avoir une conception globale de ce que Dieu veut et s'y conformer s'Il nous aide. 

Soumettons-le sincèrement au Seigneur ce soir, et disons : « Seigneur, aide le frère Frank ». Si je dis aussi par ailleurs, ne te souviens pas de moi, je le dis seulement en relation avec le fait que je ne veux pas être préféré à d'autres frères, mais si vous voulez prier, dites : « Aide le frère Frank, aide le frère Russ, aide le frère Schmidt ; tous les frères, aide les frères. Seigneur, aide-moi, aide-nous tous pour que nous puissions expérimenter ensemble l'aide de Dieu, et que le Seigneur puisse aller de l'avant avec nous tous ! ». Que nous ayons une atmosphère divine dans laquelle Lui et nous tous puissions nous sentir à l'aise ».

Loué soit le nom du Seigneur ! Amen !

Père Céleste, je Te remercie de tout cœur pour Ta sainte et précieuse parole. Quelle grâce de T'entendre, de T'entendre parler avec nous, ô Seigneur ! En Ta présence, nous recevons une nouvelle force. Nous pouvons déposer sur Toi, remettre sur Toi nos fardeaux, nos charges et tout ce qui nous alourdis. 

Ô Dieu, que Tu puisses nous maintenir dans cette assurance de la foi ! Et nous Te prions ensemble de retourner toutes les circonstances extérieures qui retiennent notre être intérieur prisonnier en sorte que tu ne puisses pas Te déployer, Te révéler comme nous le croyons et le savons et comme Tu l'as promis. Ô Seigneur, bien-aimé, prends-nous et révèle-Toi, révèle-Toi.

Que Ton nom soit loué, honoré, glorifié et adoré pour l'éternité. Amen !