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LA DISCIPLINE DU PÈRE

Krefeld, le 09 mars 1983

(Retransmis le 02 septembre 2023)

Ewald Frank

Remercions le Seigneur de nous permettre d'être à nouveau ici pour adorer. Comme nous l'avons entendu, Paul a, lui aussi, traversé de nombreuses épreuves ; et à la fin de son parcours, il a pu dire : « J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé ma course, j'ai gardé la foi intacte. Dorénavant, la couronne de la justice m'est accordée ». À ce moment-là, tout est oublié, tout est fini, et nous pouvons être avec le Seigneur pour toujours ! Si seulement c'était déjà le cas, nous irions tous mieux, n'est-ce pas ?

Nous avons des intentions de prière particulières. Je pense maintenant à la sœur ... (nom de la sœur N.d.l.r). Elle est à la fois handicapée de la vue et de la marche, les deux. Et quand une personne ne peut ni voir ni marcher, c'est une grande détresse ! Et nous voulons nous souvenir d'elle tout particulièrement ; et pas seulement se souvenir, mais compter sur Dieu pour qu'Il fasse un miracle. Beaucoup peuvent se souvenir pieusement des malades, mais je pense que Dieu nous a montré dans Sa parole que Lui et Sa parole ne font qu'Un, et que Sa parole et Ses actes concordent ! Et nous pouvons le croire.

Que mes paroles ne soient pas toujours en accord avec mes actes, vous le savez, et les vôtres non plus. Nous ne devons donc pas grand-chose les uns aux autres ; mais Dieu fait toujours coïncider Ses paroles et Ses actes. Et nous pouvons aller encore plus loin : nous pouvons croire que même Son Église et les promesses que Dieu a faites, doivent garder leur validité.

Nous ne pouvons laisser aucune autre pensée prendre place en nous. Toute autre pensée est un doute sur les paroles de Dieu, et donc, sur Dieu Lui-même. Nous voulons donc, dès à présent, compter à cent pour cent sur la réponse de Dieu. En effet, nous ne sommes pas là pour prier uniquement pour les malades, pour qu'ils soient bénis, mais aussi pour qu'ils soient guéris. C'est de cela qu'il s'agit. Et nous ne nous en détournons plus. Dieu nous a saisi, et nous saisirons ce que Dieu a prévu pour nous.

Nous sommes reconnaissants à Dieu. Et quand je dis « nous », je veux dire tous ceux qui remercient Dieu avec un cœur sincère. Quand un frère m'a appelé et m'a dit : « Frère Frank, sais-tu que le Seigneur est déjà revenu en 1963 ? » ; j’ai dit : « Non, cela est nouveau pour moi ». Il a dit : « Si, en frère Branham, Il est revenu sur cette terre, et nous sommes déjà en train de vivre l'enlèvement, c'est-à-dire la deuxième phase de l'enlèvement ». « Oui, dis-je, je n'ai encore rien remarqué, mais quoi qu'il en soit... ». Et les gens sont si profondément dans le message, qu'ils ont sombrés, on ne les voit plus ! Mais notre cœur est très affligé.

C'est alors que frère Branham a effectivement fait une seule déclaration, et a dit : « En fait, quel est le message ? ». Puis il a répondu lui-même à la question en disant : « C'est le cri du réveil ». Et maintenant ils disent simplement : « C'est l'appel au réveil de 1 Thessaloniciens 4. Donc l'appel au réveil a déjà été fait. Et la deuxième chose, c'est que le Seigneur descendra dès que Son appel au réveil aura retenti, etc. » ; et le reste, les gens l'inventent ! Mais pour l'instant, nous pouvons encore nous passer d'un tel enlèvement et d'un tel retour du Seigneur.

Et si ces gens lisaient quatre lignes de plus, ils pourraient constater qu'il dit dans la prédication : « C'est le moment où les lampes sont nettoyées ». Il est immédiatement passé de l'un à l'autre. Et allons à Matthieu 25 où il est dit : « Au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : l'Époux vient, levez-vous pour aller à sa rencontre ». C'est aussi simple que ça si l'on continue à lire ! Et il n'est pas nécessaire de jouer au plus malin pour le savoir, il suffit d'avoir l'Esprit de Dieu qui conduit dans toute la vérité. L'Esprit de Dieu est l'Esprit le plus sobre qui existe sur la terre ! Et les vrais enfants de Dieu sont les gens les plus sobres et les plus normaux qui existent sur le sol de Dieu. C’est certain !

Et nous savons bien qu'à toutes les époques, le Seigneur a eu des gens qui savaient attendre et qui écoutaient correctement ce qu'Il disait. Il est possible –et nous ne voulons juger personne– il est possible très, très rapidement, de penser différemment et de comprendre, comme le Seigneur l'a dit.

Le Seigneur a dit une fois à propos de Jean : « Si c'est Ma volonté qu'il demeure jusqu'à ma venue, que t'importe ? ». (Jean 21 verset 22). C'est bien ce que nous lisons, « et ce discours s’est répandu parmi les frères : ce disciple ne mourra pas ! ». Le Seigneur ne n'avait pas du tout dit cela ! Il ne l'a pas dit du tout, et ils l'ont tout de suite mal compris ! Et c'est tout simplement si proche, si proche de mal comprendre les choses que le Seigneur faites, les choses qu'Il dites.

Mais, comme je l'ai souvent souligné, le malentendu n'est pas dans les paroles du Seigneur. Il est en nous ! pas dans les paroles de Dieu. Pas dans l'Esprit de Dieu. S'il y a un malentendu, il n'est qu'en nous.

Nous avons entendu une parole glorieuse, et je réfléchis encore à certaines choses que nous avons méditées ce week-end. Elles me paraissent de plus en plus grande : Qui sommes-nous pour que Dieu ait quitté Sa gloire, Se soit fait homme en Christ, nous ait racheté, réconcilié avec Lui-même et ait conclu avec nous une alliance éternelle ? Qui sommes-nous pour entendre, croire et recevoir pleinement en ces derniers jours le dernier message, le dernier discours de Dieu ? Qui sommes-nous pour que Dieu nous fasse la grâce de rester lucides et sobre jusqu'à la fin, quoi qu'il arrive ?  C'est ici que Paul s'est exprimé au verset 1 de 1 Corinthiens 4 :

« Que chacun nous considère comme des serviteurs du Christ et des administrateurs des mystères de Dieu ».

En effet, un intendant est placé à la tête d'une fortune qu'il doit ensuite gérer fidèlement. Et, dans la parabole de notre Seigneur, il est dit que le Seigneur a remis des talents divers à tous Ses intendants, et, à Son retour, Il demandera ce que nous en avons fait. Vous savez que nous devrons rendre des comptes ? Et Jacques écrit : « à combien plus forte raison, nous qui enseignons devrons-nous rendre des comptes ? » ; et il dit : « Que personne ne se presse d'enseigner ». Ce n'est pas du tout une chose facile. Sur le plan de l'évangélisation, tout le monde peut rendre un témoignage, mais sur le plan de l'enseignement, ce n'est pas une chose facile, car beaucoup de choses en dépendent. (Jacques 3 verset 1).

Et ici, il est dit dans 1 Corinthiens 4 verset 1 : « que chacun nous considère comme des serviteurs du Christ ». Eh bien, tout le monde n'a pas considéré Paul comme tel ; et c'est le cas pour nous aussi. Mais, tous les croyants se rendront compte de la manière dont Dieu utilise un ministère pour l'Église. Et chaque fois que Dieu envoie un ministère, c'est toujours pour l'édification.

Vous savez que frère Branham a été pour nous un exemple vivant dans ce temps. Le temps des apôtres remonte presque à deux mille ans, mais frère Branham était un exemple pour ces jours ; et il ne se heurtait nulle part. Il pouvait prêcher partout, Dieu était avec lui et l'aidait. Ce n’était pas un homme qui arrivait quelque part en pensant : « C’est à eux que je vais donner la leçon maintenant ». Absolument pas ! Ce qu'il leur a apporté, c'était la grande grâce divine de l'amour de Dieu ; et ensuite, il les a introduits dans la vérité de la parole, autant que possible.

Et pourtant il a utilisé cette expression, et l’a aussi faite et dite : « Si je prêche ailleurs, je ne peux pas prêcher toutes ces choses que je peux prêcher ici, dans mon assemblée d'origine. En tant que conférencier invité, je dois rendre hommage à cet homme et ne pas profiter de l'occasion pour faire quelque chose qui ne serait pas juste ». Je veux dire qu'en tant que prédicateur d'une assemblée locale, en tant que berger, il a dû apprendre tant de leçons dans sa vie, peut-être de manière difficile, et qu’il a ensuite su exactement comment se comporter dans une assemblée lorsqu'il est invité à parler à d'autres. Et vous savez très bien que toutes ces choses ne viennent que des expériences que Dieu peut nous donner par grâce.

J'avais une pensée dans le cœur en venant ici aujourd'hui (à savoir), que nous ferions quand même l'expérience de tout ce qui est écrit comme promesse dans la parole de Dieu. Que nous nous y préparions simplement intérieurement, et que nous disions : « Seigneur, la promesse est dans la parole et je l'ai reçue dans mon cœur avec foi. Et maintenant, je voudrais la voir s'accomplir par grâce ». Nous ne pouvons pas faire autrement. Nous ne pouvons pas continuer en théorie, mais en pratique.

La parole du Seigneur s'adresse aux pécheurs pour qu'ils soient sauvés ; aux malades pour qu'ils soient guéris ; à celui qui est lié pour qu'il soit délivré, libéré ; à celui qui a besoin du baptême Saint-Esprit pour qu'il puisse le recevoir ! Toutes les promesses, et toutes les paroles de Dieu, ne doivent pas rester des leçons, de choses, ou bien alors des théories, mais doivent avoir pour conséquence, pour résultat, notre expérience personnelle de ces choses avec Dieu. Je veux dire que, lorsque nous lisons les paroles de Dieu, peu importe où elles se trouvent, c'est la parole qui nous parle.

Nous avons entendu : « que personne ne juge avant le temps ». Que personne ne juge. Paul dit : « je ne peux même pas porter de jugement sur moi-même », car Dieu juge sans doute tout autrement que nous ne sommes capables de juger humainement. Néanmoins, il dit ici qu'Il jugera tout quand, même les pensées des cœurs seront rendues manifestes, et alors, chacun recevra de Dieu la louange qui lui est due.

Nous aurions dit ici exactement le contraire. Nous aurions dit ici : « Quand alors les pensées des cœurs seront révélées, alors chacun recevra ainsi le châtiment qui lui est dû ». Nous sommes toujours si heureux avec le châtiment, nous sommes si promptes avec le châtiment, mais nous ne pensons pas à nous, n'est-ce pas ? Quand nous pensons à la punition, nous pensons toujours aux autres. Et quand quelqu'un dit : « frère Frank, le temps viendra où les gens comme Ananias et Saphira tomberont par terre ! ». Ces gens-là ne pensent jamais à eux-mêmes, ils pensent toujours aux autres, et ça, ce n’est pas juste.

Je ne dis pas cela comme un reproche, mais vraiment comme une simple constatation. Cela n'a aucun sens. Regardez donc tranquillement dans votre Bible, ce n'est pas seulement dans la mienne mais aussi dans la vôtre, regardez ce qui est écrit (verset 5) :

« Qui mettra en lumière même ce qui est caché dans les ténèbres, et rendra manifestes les pensées des cœurs. Et alors chacun... »

Oui, laissez-moi lire cela correctement :

« Et alors chacun recevra de la part de Dieu la louange qui lui est due ».

Est-ce que nous attendons cela ? Pensez-vous que Dieu nous écrasera ce jour-là ? Le week-end dernier, nous avons déjà souligné à plusieurs reprises que l'œuvre de la rédemption de Dieu est une œuvre de rédemption accomplie. Et la colère de Dieu, la malédiction de Dieu, tout ce qui aurait dû nous atteindre a tout de même pleinement atteint notre Seigneur et Rédempteur. N'est-ce pas ? Est-ce qu'une chose Lui a échappé ? Une chose Lui a-t-elle été épargnée ? Le châtiment était sur Lui pour que nous ayons la paix, et par Ses meurtrissures, nous avons été guéris. Non !

Ici, l'apôtre dit par l’Esprit de Dieu que les pensées des cœurs seront révélées, et alors, chacun recevra de Dieu la louange qui lui est due. Vous pouvez le croire ou non, mais c'est aussi la première fois que je remarque cela. Vous ne le croirez peut-être pas maintenant, mais c'est ainsi à cent pour cent. C'est la première fois que je le remarque de toute ma vie. Et j'ai déjà souligné le passage depuis longtemps, pas seulement aujourd'hui, mais vous pouvez le voir, vous l'avez aussi dans votre Bible ; c'est très bien écrit. Je l'ai souligné en jaune et aussi en rouge. Mais il arrive un moment où des mots vous frappent soudainement. Et le Seigneur parle et dit : « Écoutez : Je ne viens pas pour vous juger, pour vous réprimander, pour vous condamner. Je viens pourtant pour vous prendre avec Moi et vous faire asseoir à Ma table, afin que vous puissiez entrer dans Ma gloire ».

Nous avons certainement appris que nous ne devons pas craindre à nouveau. Pour une fois, croyez de tout votre cœur que « nous sommes enfants de Dieu. Ce que nous serons n'a pas encore été manifesté ». Cela signifie seulement dans quel état nous serons alors ; mais, que nous soyons les enfants de Dieu, cela est déjà clair ! Cela n'a pas besoin d'être précisé, c'est déjà clair. Et quand ce que nous serons sera manifesté, alors, nous serons semblables à Lui ; et Il ne nous réprimandera pas, mais Il nous fera entrer dans Sa gloire. Et pourtant, je pense ici que cette parole s'applique naturellement justement aux élus, à ceux qui seront dans l'Église-épouse.

Dans la prédication qui sera publiée maintenant en avril, il y a cet exemple de Daniel Curry qui était en extase. Vous allez le lire. Il est mort et ensuite, il a été pris à travers l'espace aérien et est arrivé là-haut et a dit : « Me voici, moi, l'évangéliste qui ai conduit beaucoup, beaucoup de gens au Seigneur ». Et il pensait que les portes de perles seraient ouvertes ! Et la voix dit : « Ton nom n'est pas inscrit ici ! ». Et vous pouvez vous imaginer : « Ton nom n'est pas inscrit ici ! ». Vous pouvez le lire vous-même plus tard. Mais alors, il s'agit de personnes qui n'étaient pas destinées par Dieu à prendre part à la première résurrection, mais de personnes ici qui seront présentes à la deuxième résurrection. Et c'est une très grande différence.

Mais, je crois que tous ceux qui sont choisis par Dieu et qui ont la grâce d'entendre ce que l'Esprit dit aux églises, et de croire ainsi la parole révélée sans aucun retranchement et aussi sans aucun ajout, ils scellent la véracité de Dieu dans leur propre cœur, et ils ne vont pas au-delà de ce qui est écrit.

Et aujourd'hui, sur la base de ce verset biblique qui a été lu dans 1 Corinthiens 4 : 6... je voudrais quand même vous dire ici dans la dernière partie du verset 6 : « ne pas aller au-delà de ce qui est écrit ». Je voudrais demander pour m'en assurer, si nous avons compris en ce lieu que, lorsque, dans le Nouveau Testament, l'expression : « il est écrit » ou « dans l'écriture » ou « comme le dit l'écriture », etc., si nous savons qu'il s'agit en fait de l'Ancien Testament, avons-nous tous bien compris cela ? S'il est écrit ici : « Ne pas aller au-delà de ce qui est écrit » ; autrefois, aucun Nouveau Testament n'avait encore été écrit.

Je dois simplement insister sur ce point, car trop de gens sont de cet avis. Je l'ai encore entendu ces jours-ci au téléphone : « Oui, Dieu a dit cela dans l'Ancien Testament ». « Oui, dis-je, attends-tu de Lui qu'Il dise encore autre chose ? Doit-Il donc Se corriger ? S'Il a dit quelque chose de faux, qu'Il le retire ! Je n'en suis pas responsable ».

Il s'agit simplement d'un malentendu total entre les croyants. Ils résistent des pieds et des mains, et pensent qu'on veut les ramener dans la loi. Écoutez, personne ne doit attendre cela de nous, que nous voulions ramener qui que ce soit sous l'esclavage de la loi. Ce ne serait vraiment pas bon.

Mais il faut insister sur le fait que par exemple, dans Actes des Apôtres 17 verset 11, ils avaient des sentiments plus nobles que les Juifs de Thessalonique. Ils reçurent la parole avec tout le zèle possible, et ils examinaient les écritures jour après jour pour voir si cela était vrai. Dans quoi lisaient-ils ? Lisaient-ils dans Matthieu ? Lisaient-ils dans Corinthiens ? Lisaient-ils dans Colossiens ? Où lisaient-ils ? Où sondaient-ils ? Avec quoi ? Sur quoi ? Ils n'ont pu lire que dans ce qu’ils avaient, de Genèse à Malachie. Ils n'avaient rien d'autre. Ils ne pouvaient pas lire plus que ça, ils n'avaient rien d'autre. Et nous devons le comprendre une fois pour toutes.

Nous devons le dire encore plusieurs fois parce que les gens ont beaucoup de mal à se défaire de ces vieilles traditions qui ont été inculquées, pour pouvoir voir Dieu comme le seul Dieu, pas un ancien dans l'Ancien et un jeune dans le Nouveau Testament, mais le même Dieu. Le Dieu de l'Ancien est aussi le Dieu du Nouveau Testament. Celui qui a fait les promesses dans l'Ancien, les accomplis aussi dans le Nouveau. Nous devons voir cela très clairement et l'accepter dans la foi.

Ce que Paul dit ensuite ici, c'est une histoire qui se répète sans cesse. Ce n'est pas qu'elle était unique autrefois, mais elle se répète à chaque époque : il y a des croyants qui sont là, qui ont déjà tout reçu, qui n'ont plus besoin de rien, qui sont rassasiés, qui sont en possession déjà de toutes les richesses ; et puis, il dit –dans la supercherie, bien sûr– : « Vous êtes parvenus sans nous à la royauté ! ».

D'après les mots, cent pour cent, tout cela était merveilleux, n'est-ce pas ? Et ensuite il dit effectivement, Dieu aurait voulu que vous ayez vraiment atteint le règne royal, alors nous aussi, nous serions venus et nous aurions déjà commencé à régner avec vous. (1 Corinthiens 4 verset 8). Vous voyez ? Paul a aussi parfois dit certaines choses comme dans la folie, pour faire tout de même savoir aux gens avec insistance qu'il ne se laissait pas berner par les paroles creuses qu'ils prononçaient. D'où, l'avertissement final : « Quand je viendrai chez vous, je n'examinerai pas vos paroles, mais je verrai s'il y a aussi la manifestation de la puissance de Dieu », si Dieu a sauvé, si Dieu a guéri, si Dieu a confirmé sa parole. (1 Corinthiens 4 verset 19).

Remplir la bouche, c'est vite fait ! Mais ce faisant, le cœur peut encore rester vide. Et ce n'est pas ce que nous voulons. Nous voulons que notre cœur soit rempli. Et s'il ne l'est pas encore, qu'il soit rempli. Et puis il dit encore ici au verset 9 :

« Car je pense que Dieu nous a donné à nous, apôtres, la dernière place de condamné à mort, puisque nous sommes devenus un objet de spectacle pour le monde, pour les anges, comme pour les hommes ».

Il en est exactement de même ainsi. Savez-vous que les gens qui sont assis dans les rangs et qui écoutent ne sont presque jamais réprimandés ? Si quelqu'un s'avance et chante, il est un peu réprimandé. Si quelqu'un s'avance et joue, peut-être aussi ; et si quelqu'un s'avance et donne un témoignage, peut-être aussi ; et s'il prêche, c'est certainement alors le cas. Et, plus souvent quelqu'un s'avance, plus souvent il est réprimandé. Et lorsqu'un apôtre arrive avec des révélations divines et beaucoup de choses qui déplaisent à d'autres, c'était déjà une telle chose, n'est-ce pas ? Les reproches et les critiques n'ont vraiment pas manqué.

Mais il a tout de même continué et s'est contenté de dire : « À nous, les apôtres, on nous a attribué la dernière place comme à des condamnés à mort ». C'est ce qui nous arrive. Si quelqu'un pense que c'est en prêchant qu'on obtient des honneurs, qu'il se mette à prêcher, qu'il commence tranquillement à le faire, il sera bientôt à l'honneur, n'est-ce pas ? Nous y veillerons tous, n'est-ce pas ? Nous veillerons à ce qu'il soit honoré, n'est-ce pas ? Ne vous inquiétez pas, mes chers.

Que faisons-nous ici ce soir ? Est-ce que nous voulons juste perdre notre temps ? Non. Nous faisons des comparaisons. Et les comparaisons de cette époque, sont toutes aussi valables aujourd'hui qu'elles l'étaient autrefois. La parole de Dieu est intemporelle. Personne ne peut dire : « Oui, oui, c'était pour le temps de Paul ». Les gens aussi existent... que vous le croyez ou non, aujourd'hui, il n'y a pas que des gens qui disent : « Oui, l’Ancien Testament », il y a aussi des gens qui disent : « Oui, l'ancien Paul ». Vous l'avez entendu ? Je l'ai entendu de mes propres oreilles.

Paul, bien sûr, « Paul, Paul, a parlé pour son temps ». Oui, c'est vrai, mais à travers lui, c'est l'Esprit de Dieu qui a parlé ! Et la parole du Seigneur reste intemporelle et s'applique toujours de la même manière, et voilà, pour tous les temps. Et il dit ensuite :

« Chaque jour, nous sommes couverts de boue... »

Et puis, il dit encore ici, par-dessus le marché :

« Je n'écris pas cela ici pour vous faire honte ».

(Verset 14). Alors qu'il les avait déjà embarrassés depuis longtemps, qu'il leur avait déjà dit ce qu'il pensait, qu'il avait déjà dit comment étaient les choses et il dit pourtant très poliment : « Je n'écris pas cela pour vous faire honte ». Je crois qu'ils sont rentrés en eux-mêmes. Tous ceux qui ont vraiment l'Esprit de Dieu vont rentrer en eux-mêmes. Ils ne diront pas : « Ah, maintenant, il nous a... comme ça... il avait la matraque cachée derrière le dos et puis il a avancé si brièvement et nous a assommés ». Non. Celui qui a l'Esprit de Dieu ne mettra pas de bâton dans les roues des autres, et il ne pensera pas non plus qu'on a voulu lui mettre des bâtons dans les roues ; mais nous serons rassemblés en présence de Dieu et toutes les prédications seront accompagnées de révélations puissantes d'une manière ou d'une autre ; mais elles peuvent aussi être apportées avec des exhortations à voix basse qui peuvent nous aider à mieux recevoir les révélations divines, à mieux les utiliser et à nous rapprocher de Dieu.

Parfois, ce sont, en effet, les petites choses qui nous empêchent de vivre les grandes choses avec Dieu. Ce ne sont pas les grandes choses, mais vraiment les petites choses qui nous empêchent, qui sont un obstacle, qui nous empêche de vivre des grandes expériences avec Dieu.

Et si nous nous détendons ainsi devant le Seigneur et écoutons Sa parole avec un cœur ouvert et aussi, ce qu'il a dit ici : « vous avez bien plusieurs milliers de maîtres » ou comme la traduction de Luther dit bien ici si je me souviens bien : « des maîtres de discipline, alors vous dites : vous n'avez qu'un seul père par l'évangile ». 1 Corinthien 4 verset 15. Et c'est bien ce qui se passe.

D'habitude, c'est comme ça : les maîtres des disciplines, ils... Excusez-moi, s'il y a quelqu'un ici, vous qui n'avez jamais eu d'enfant, vous ne pouvez peut-être pas tout à fait comprendre, mais la discipline a été laissée aux parents conformément à la parole de Dieu. Il est écrit : « Où est le fils que son père n’aurait pas corrigé ? ». (Hébreux 12.7). Donc, la correction n'est pas confiée à des gens, à des étrangers, ni à la tante, ni à l'oncle, ou à des gens de ce genre, mais au père !

Et Dieu est devenu notre Père. Dieu est devenu notre Père par Jésus-Christ, notre Seigneur. Et Il nous dit : « si au contraire, vous restiez sans la correction qui a été donnée à tous, vous seriez des enfants illégitimes et non des fils », n'est-ce pas ? C'est ainsi que les choses se passent.

Mais, je le répète : le châtiment des fils n'est pas laissé à tous les hommes, ne vous y trompez pas, mais au père. Et Dieu est notre Père. Vous ne pouvez pas venir et dire : « Maintenant, je vais corriger tes enfants, je vais corriger un enfant ». Oui, on peut bien essayer, mais ça ne marche jamais ! Laissons donc la correction à notre Père Céleste, et disons : « Seigneur, Tu es notre Père, Tu es notre Dieu ».

Et Ésaïe, le grand prophète, l'a bien dit : « Car Tu es notre Père. En effet, Abraham ne sait rien de nous, et Israël ne nous connaît pas. C'est pourquoi nous venons à Toi. Tu es notre Père. Tu es notre Dieu. C'est vers Toi que nous venons ». (Ésaïe 63 verset 16). Et c'est devant Lui que nous sommes rassemblés aujourd'hui. Et Il nous châtie d'une manière qui fait mal, mais qui fait tellement de bien. Notre correction, c'est toujours une chose de ce genre.

Mais si Dieu peut nous discipliner Lui-même, alors on peut dire tranquillement : « Heureux l'homme que Dieu châtie ». C’est ainsi que c’est écrit.

Nos enfants, une fois que nous les avons châtiés, je l’ai fait deux ou trois fois, on me le reproche à chaque occasion. Oui, on me le reproche à chaque occasion, et je sais alors très bien que j'ai fait beaucoup trop peu. Je l'ai fait beaucoup trop peu, beaucoup trop peu. Et je le dis aussi à la même occasion : Beaucoup trop peu, j'ai fait cela.

Avec Dieu, c'est toujours juste, toujours équilibré. Il ne perd jamais patience, mais Il châtie toujours de telle manière que nous pouvons le supporter. Même si nous ressentons de la douleur, mais l'huile d'onction est là tout de suite, et nous nous sentons mieux après qu'avant.

En fait, après une vraie bonne correction, après une courte période, on a un sentiment absolument agréable à ce sujet. Oui, c'est vrai, nous pouvons tous encore bien le dire. Mais ici, on nous dit encore quelque chose, nous l'avons déjà souligné, verset 20 :

« Car le royaume de Dieu ne repose pas sur des paroles, mais sur la puissance ».

« Que désirez-vous donc ? Viendrai-je à vous avec le bâton ou avec l'amour et l'esprit de douceur ? ». N'importe qui peut venir avec le bâton, n'importe qui peut frapper. Mais en tant que père en Christ, il était imprégné de l'amour de Dieu, pénétré.

Et je l'ai souvent dit : le bâton dans la main du berger n'est pas pour les moutons, mais pour le loup, pour les bêtes féroces. Sinon, le berger peut y appuyer sa main et marcher, se soutenir par le bâton. Mais vous ne verrez pas un berger taper sur les moutons, cela n'existe pas, simplement pas. Le berger n'a qu'une seule tâche : faire paître les moutons ; et une deuxième tâche : battre le loup, s'il vient. Mais pas les moutons, seulement le loup, seulement le loup.

Et c'est ainsi que Paul a dit ici aussi : « Viendrai-je avec le bâton ? ». Mais il n'a pas vu dans ces gens des loups, mais des moutons ! Et il dit : « ou avec amour et un esprit de douceur ? ». Que Dieu nous fasse à tout moment la grâce de prononcer la parole juste, de manière juste. Même le ton, m’a-t-on dit, fait la musique. Après tout, je ne suis pas musicien, je ne sais pas vraiment, mais c'est le son, le ton qui doit faire la musique. Ce n'est donc pas seulement ce que l'on dit, mais comment on le dit, c'est aussi cela qui compte.

Et je pense que je l'ai déjà souligné ici il y a longtemps : si nous lisons les évangiles, nous remarquons la différence. Même dans le ministère de notre Seigneur, quand Il s'adressait aux Siens, c'était d'une toute autre manière. Quand Il s'adressait aux scribes, Il frappait même dedans ! Il renversait les tables, « le zèle du Seigneur le dévorait vraiment ». C'est ainsi que c'est écrit. Il le consommait, il a été bouleversé intérieurement.

Et les gens auraient pu dire : « Oh, je pensais, Sauveur, Toi qui es toujours si doux, que se passe-t-il ici ? Tu as frappé la table et elle s'est envolée ! Et ici, tu as mis une telle raclée à tous les gens, Tu les as mis sur le chemin » ; comme disait notre cher père, quand il nous donnait une bonne claque, il disait : « Je te donne ça pour la route ». Et le fait est qu'il en a été ainsi. Et c'est comme ça que le Seigneur a fait à l'époque. Et les gens ont laissé faire.

Mais je vous le dis : ne prenez pas cette affaire à la légère. Même si on a l'impression que cela est dit à la légère ici, il y a un enseignement si profond dans cette heure du soir, aujourd'hui, dans ces paroles que nous ne pouvons pas encore saisir pour le moment, n'est-ce pas ?

Notre Seigneur a vraiment parlé aux Siens avec amour, avec plein d'amour. Il a dit : « Il vous a été donné de connaître le mystère du royaume de Dieu. J'ai prié pour vous, même si Satan a désiré vous mettre la tête en bas, ne vous inquiétez pas. J'ai prié pour vous, tout ira bien ». Mais quand Il s'adressait aux scribes, Il leur disait : « Vous, tombeaux blanchis ! Tombeaux pleins d'ossements de morts ». Vous pouvez lire Matthieu 23, verset 27. Vous pouvez le lire. Là, sept fois de suite, Il les a mis en pièce, et les a même cloué au pilori, mais jamais les Siens, jamais les Siens ! Il a donc traité les non-croyants, ceux qui L'ont rejeté et rejeté, de manière très différente de ceux qui L'ont accepté. C'est là la grande différence.

Lorsqu'une parole d'avertissement arrive, elle touche toujours ceux qui se sont détournés du Seigneur. Et s'il y a, bien sûr, un avertissement pour nous aussi, cela en fait partie. Il est écrit... je veux dire, le mot « avertissement » dans le bon sens pour ceux qui sont devenus croyants. Pour les autres, ce sera toujours dur, et s'ils s'y heurteront, ils diront : « Voilà, c'est à moi qu'il s'adressait, et maintenant, c'est fini ». Tant que nous pouvons encore être interpellés et visés même par la parole de Dieu, tout va encore bien, n'est-ce pas ? Mais ce serait grave si nous n'étions plus concernés, si Dieu ne s'adressait plus à nous. Que se passerait-il alors ? Ce serait fini pour nous ! Cela signifierait que Dieu nous a abandonnés, qu'Il a renoncé à nous.

Non. Dieu S'est trop adressé à nous pour nous abandonner. Il s'est tourné vers nous. Il ne peut pas ensuite nous abandonner. À Golgotha, le prix a été trop élevé pour qu'Il nous abandonne, jamais, au grand jamais ! Notre Seigneur fera certainement Son œuvre dans tous les Siens.

Permettez-moi d'exprimer ce souhait en guise de conclusion : Il me tient à cœur de voir Dieu agir à nouveau efficacement dans l'assemblée. Je me suis dit à moi-même : « Homme, ce n'est pas seulement en parole que tu dois transmettre ce que Dieu a promis et promis, mais en acte et en vérité ! ».

Un jour, dans une assemblée, j'ai beaucoup choqué les gens. J'ai dit : « aucun des apôtres n'a prêché la guérison divine ! », et ils sont tous partis ensemble. Je m'y attendais et je l'avais dit exprès. C'est vrai, vous ne pouvez pas me chercher ou me trouver un seul endroit où Paul a tenu une réunion et a prêché sur la guérison des malades, ni Pierre d'ailleurs, ni Philippe. Mais je peux vous montrer beaucoup de versets publics où ces hommes ont prêché l'évangile de Jésus-Christ, ont guéri les malades et libéré les possédés. Je peux vous montrer tous ces versets bibliques. Philippe en Samarie, Paul arrive sur une île, le centurion, ou celui qui était là, le chef là est malade, et Publicus, comme il s'appelait, a été guéri.

Je vous le dis, ce soir, c'est là que Dieu veut nous ramener. Il nous a appelé : « Prêchez l'évangile. Ces signes suivront ceux qui auront cru ». Il n'a jamais dit : « Prêchez les signes », Il a seulement dit : « Prêchez l'évangile. Ces signes accompagneront ceux qui auront cru ». Et à la fin, il a écrit : « Et le Seigneur confirmait la parole par des signes et des prodiges qui l’accompagnait ». Il n'a jamais été prêché sur les signes et les prodiges. Christ, le Crucifié, a été prêché comme étant le Ressuscité, et Dieu a confirmé Sa parole.

La même chose devrait nous arriver en ces jours, afin que nous puissions annoncer l'évangile d'une manière qui plaise à Dieu, afin qu'Il puisse venir au milieu de nous et dans les assemblées des croyants.

Après que la dernière résistance, le dernier obstacle ait été éliminé, et que la voie soit vraiment libre, et que nous puissions nous élancer vers le haut sans effort, mais portés sur des ailes d'aigle, nous élancer vers le haut dans la foi, afin que la parole de Dieu puisse être confirmée. Nous croyons que Dieu a rétabli toutes choses, a restitué, a restauré, et cela doit être révélé, manifesté.

Bien aimé, nous devons venir au service divin en toute simplicité, avec la conviction intime que chaque individu fera et doit faire l'expérience de Dieu. Nous ne pouvons pas venir aux réunions et chanter quelques chants, puis lire une parole, puis prier, puis lire et prier à nouveau. Ce n'est pas correct. Cela a été bien pour la période de transition, mais maintenant, nous devons venir et être ensemble devant la face de Dieu, nous ouvrir devant Lui, compter sur Sa présence, attendre qu'Il vienne Lui-même au milieu de nous, et alors, Sa parole sera prononcée en peu de temps, et alors Il pourra encore avoir le temps de Se manifester et d'agir comme Il le veut, par la parole, par le sang et par l'Esprit.

Combien d'entre nous peuvent croire que le Seigneur le fera ? Eh bien, moi je compte sur Dieu pour le faire. Que nous venions là, en tant qu'intendants des mystères de Dieu. Pourquoi devons-nous les administrer ? Pour toujours redonner de la poussière aux belles choses et les polir à nouveau ? Cela ne peut pas être le but de la chose. Le but de la chose avec Dieu, c'est qu'Il nous donne des choses pour notre bien. Pas seulement pour que nous les posions joliment quelque part et que nous les alignions les unes à côté des autres, en disant : « Regardez cette chose, elle est pourtant très bien faite ici ! ». Non.

Tout ce que Dieu a donné n'est pas à exhiber, présenter pour être admiré, mais doit être vécu, doit être expérimenté. C’est là pour nous en tant qu'enfants de Dieu. Et c'est ce que je veux dire. Dieu veut nous offrir par grâce ces choses ; et alors, le royaume de Dieu ne sera pas non plus en paroles seulement, mais dans la démonstration de l'Esprit et de la puissance.

Vous tous qui avez le privilège d'entendre la parole de Dieu et qui croyez de tout cœur en Jésus-Christ votre Sauveur, le mien et le nôtre, puissiez-vous, par l'Esprit de Dieu, avoir une foi véritablement vivante dans nos cœurs, afin que Dieu puisse Se manifester.

Nous devons nous attendre à ce que le Seigneur vienne au milieu de nous. Nous devons l'attendre. Nous devons nous attendre à ce qu'Il bénisse. Nous devons nous attendre à ce qu'Il sauve. Nous devons nous attendre à ce qu'Il guérisse.

Cela doit être le sens de nos rassemblements. Que nous disions : « Seigneur, tout ce que Tu as fait autrefois dans Ton ministère, puis dans l'église depuis la Pentecôte, fais-le à nouveau de la même manière ». Et vous verrez que nous n'avons pas besoin de faire le moindre effort pour cela. Il nous suffit de croire et de l'attendre. Et la foi fera bouger le bras de Dieu. Et la droite du Seigneur sera élevée, et elle gardera la victoire. J'en suis convaincu. C'est certain. Dieu le fera. Amen.